Au top de sa forme, le Champion en titre arrive en vainqueur à Geoffroy-Guichard pour y défier des Stéphanois aux abois. Gare à vos pronostics...


La feuille de match
Samedi 3 octobre 2009 - Championnat de France de L1 - Stade Geoffroy-Guichard
8e journée: ASSE 3-1 Bordeaux
Spectateurs: 30.089 - Arbitre: M. Fredy Fautrel
 
Buteurs : Augusto Fernandez (8e), Ilan (29e) et Payet (90+5e) pour l'ASSE. Jussié (69e sp) pour Bordeaux
 
ASSE: Janot - Andreu - Tavlaridis - Sall - N'Daw - Gelson - Matuidi - Landrin - Augusto (Rivière 69e) - Bergessio (Payet 83e) - Ilan (Sako 63e). Entraîneur: Alain Perrin
Bordeaux : Carrasso - Ciani - Henrique - Jurietti - Placente - Diarra (Cavenaghi 56e) - Fernando - Sertic (Wendel 74e) - Traoré (Chamakh 56e) - Jussié - Bellion. Entraîneur: Laurent Blanc
 
Les faits du match
La crise, permanente depuis plus d'un an, ne quitte plus les Verts. Dix-septième et premier non-relégable la saison précédente, l'ASSE s'est maintenue in extremis et a débuté le championnat 2009-10 par trois défaites dont deux à Geoffroy-Guichard. Les Verts traînent à nouveau dans les profondeurs du classement et, malgré une légère embellie fin septembre, marquée par 4 points pris en championnat et une belle qualification (4-1 contre Nice) en CDL, l'heure n'est pas à l'optimisme au moment de recevoir le champion en titre bordelais, qui a démarré la saison sur les chapeaux de roue.

En effet, rien ne semble arrêter les Girondins. Invaincus depuis le mois de mars en championnat, les hommes au scapulaire comptent déjà 19 points (6 victoires et 1 nul) et ont remporté haut la main le trophée des champions délocalisé à Montréal. En Ligue des Champions, Bordeaux a ramené un solide nul de Turin et a battu le Maccabi Haïfa le mardi précédent. Pourtant, Laurent Blanc sait ses troupes fatiguées: elles ont déjà disputé 10 matchs officiels en deux mois, sans compter les matchs de sélection pour les nombreux internationaux de l'effectif. Du coup, le Président fait tourner: devant, il se passe de Cavenaghi, Chamakh et Wendel au coup d'envoi. Gourcuff, sorti sur blessure à la mi-temps en LDC est forfait.


Matuidi, Andreu et Gelson vigilants face aux Bordelais
 
Contre toute attente, les Verts attaquent pied au plancher. Alain Perrin a mis en place une équipe harceleuse et offensive avec l'objectif d'étouffer le jeu léché des Girondins. Dans un Chaudron presque plein et rapidement bouillant, ils se procurent d'entrée deux situations dangereuses et asphyxient les Bordelais. Dès la 8e minute, un centre trop long de Blaise Matuidi (qui dépanne à l'arrière gauche) arrive à Landrin, seul sur le côté droit. Ce dernier prend tout son temps pour ajuster un centre que Augusto Fernandez, s'élevant au-dessus de Jurietti, catapulte de la tête dans le but de Carrasso. Geoffroy-Guichard chavire déjà.


Augusto Fernandez fou de joie après l'ouverture du score
 
Les Verts continuent sur leur lancée et multiplient les occasions, notamment sur contre. Les frappes de Landrin et Bergessio puis une tête d'Ilan ne trouvent pas le chemin des filets. Ce n'est que partie remise: à la 29e, un dégagement de Janot plein axe est mal exploité par les Bordelais qui perdent le ballon dans le rond central. Bergessio temporise bien et lance à merveille Ilan en profondeur d'un amour d'extérieur du droit. Le Brésilien résiste au retour de la défense et glisse le ballon hors de portée du gardien bordelais. 2-0, le stade explose ! Le reste de la mi-temps est moins enlevé malgré une nouvelle frappe de Bergessio de peu à côté. Bordeaux aura été complètement impuissant lors des quarante-cinq premières minutes.
 

Ilan double la mise à la demi-heure de jeu
 
Au retour des vestiaires, la domination verte se poursuit. Bergessio force Carrasso à sortir le grand jeu avant qu'Ilan ne rate le but du 3-0 en même temps que le ballon, sur un centre idéal. Laurent Blanc tente alors le tout pour le tout en faisant entrer simultanément Cavenaghi et Chamakh. Son équipe évolue désormais avec quatre attaquants ! Une douzaine de minutes plus tard, le jeune Yoann Andreu paie sans doute son inexpérience et déséquilibre Sertic dans la surface. Jussie transforme le penalty et Bordeaux, inoffensif pendant 70 minutes, peut encore y croire. En effet, les Verts reculent même si la pression de Girondins fatigués n'est pas si intense que cela. Au final, Payet met fin au suspense et à la série d'invincibilité des hôtes du soir en réalisant un véritable chef d'oeuvre. Jérémie Janot dégage loin et on s'attend à ce que l'arbitre siffle la fin du match. Rivière prolonge de la tête et Payet, depuis l'angle de la surface reprend sans contrôle le ballon...

Pleine lucarne.
Au revoir Messieurs-Dames et merci d'être venus !
 
 
Le Saviez-vous ?
- Grâce à cette victoire, les Verts remontent à la douzième place. Bordeaux perd provisoirement son statut de leader au profit de l'OL. L'embellie stéphanoise sera malheureusement de courte durée puisque cette troisième victoire consécutive sera suivie de trois défaites de rang, dont un Derby.

- A la fin de cette médiocre saison, l'ASSE se sauvera peu avant la dernière journée mais néanmoins en terminant à la 17e place pour la seconde année consécutive. Bordeaux échouera à conserver son titre, en finissant 6e, bien loin du champion marseillais.
 
- Avant le match, une minute de silence est respectée à la mémoire de Brice Taton, supporter toulousain mort dans la semaine des suites de ses blessures après une agression dont il avait été victime à Belgrade.

- C'est la 26e fois consécutive que les Verts encaissent un but durant leur match. Ce triste record ne prendra fin que le 7 novembre avec une clean sheet à Nancy (victoire 1-0). En battant Bordeaux, ils mettent néanmoins un terme à une série de 22 matches sans défaite des champions en titre.

- Lorsqu'il ouvre le score, Augusto Fernandez marque le seul but de sa courte carrière sous le maillot vert. Il ne disputera que 14 matches et quittera l'ASSE en fin de saison pour aller briller au Velez Sarsfield, en Argentine

- Sur le but de Payet, une partie du grillage du Kop Nord ne résiste pas à la "descente" des supporters et cède. Heureusement, l'incident sera sans conséquence...


Matuidi impérial devant Fernando Menegazzo