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Capitaine emblématique à Lorient, responsable de l'éclosion de Laurent Koscielny au plus haut niveau, Sylvain Marchal aura laissé un bon souvenir dans le Forez malgré un passage en demi teinte à Sainté de 2010 à 2012.
Il aura surtout activement participé à la remontée du club dans le haut du tableau de L1...


Sylvain Marchal voit le jour le 10 février 1980 à Langres (Haute-Marne, France). Débutant sa carrière de footballeur à l'ASPTT Chaumont (il faut bien naître quelque part), le grand défenseur (1m84) se fait connaître lors de l'Euro 1996 des -16 ans où il n'échoue qu'en finale (1-0 face au Portugal) aux côtés notamment de Steed Malbranque. Révélé et courtisé, il signe alors son premier contrat pro avec le FC Metz à l'âge de 18 ans et fait ses grands débuts en L1 le 10 mars 1999 face à Monaco (0-0), alors que le club messin n'est rien d'autre que vice-champion de France en titre.
Un 0-0 est plutôt bon signe pour un défenseur et ce n'est pas Marchal, auteur de seulement 2 buts dans sa carrière en grenat (en 103 matches), qui se fera une priorité de marquer des buts. C'est également l'occasion pour lui de découvrir Geoffroy-Guichard lors de la saison 2002-03 pour un match nul 1-1 où il entre en jeu en toute fin de match à la place de Toyes.

La carrière de Marchal en un clin d'oeil

D'abord 3e défenseur central, il ne joue qu'une poignée de matches par saison à cause de diverses blessures puis s'installe progressivement comme un titulaire indiscutable en Ligue 1 comme en Ligue 2: "Entre 19 et 22 ans, j'ai été continuellement blessé: ligaments croisés du genou, ligament latéral de la cheville, fracture de fatigue. Je n'y voyais pas - et n'y vois toujours pas - une injustice pure. Je sortais. J'étais moins sensible à la diététique ou au fait de boire sans arrêt pour nettoyer les muscles. Et j'avais énormément donné dès 15 ans, y compris dans les sélections de jeunes, sans vraies vacances. Moi, j'ai connu les blessures. Et les rechutes. J'avais l'étiquette de joueur blessé au FC Metz, et il a fallu partir"


Le jeune Marchal s'affirme en L1 avec le FC Metz en 2003

En effet, lors de sa 6e saison en Lorraine, il n'est plus spécialement le premier choix de son entraîneur et est alors prêté à Châteauroux en 2004. Le club berrichon est alors en deuxième division mais dispute cette année-là la Coupe UEFA à la faveur de sa finale perdue en Coupe de France contre le PSG. Certes, l'aventure européenne se termine rapidement (un petit tour face à Bruges et puis s'en va: 0-4, 1-2) mais il s'agit là du baptême du feu européenn pour le défenseur de 24 ans. Marchal dispute cette saison 29 matches et, survolant les débats dans cette division, estime venu le temps de revenir dans l'élite.

Au début de la saison 2005-06, Sylvain est donc transféré au FC Lorient, où Christian Gourcuff flaire le bon coup et dont il deviendra progressivement le capitaine emblématique: 5 saisons, 158 matches et 10 buts plus tard, Marchal est entré dans le panthéon du club des Merlus. Mais la carrière d'un footballeur est courte et à 30 ans, une opportunité comme celle de rejoindre l'AS Saint-Étienne ne se refuse pas. En effet, Tavlaridis, Diakhaté et Benalouane quittent les Verts lors de l'été 2010 et il faut un 3e homme en défense central pour la rotation avec son homonyme Monsoreau et le colosse Bayal. Marchal rejoint ainsi un club au plus bas après ses deux 17e places consécutives en L1: "Le club de Lorient m'a fait une proposition mais disons qu'il n'y avait qu'une volonté mesurée de me garder. J'ai senti que c'était le moment de partir"


Après 5 ans à Lorient, Marchal rejoint les Verts en 2010

Lors de sa première saison Sylvain Marchal fait parti de l'équipe titulaire qui ira battre les vilains voisins sur le score de 1-0 à Gerland pour une première victoire dans un derby chez l'ennemi depuis 1993 ! Subissant la concurrence de ses partenaires, il ne joue que 19 matchs en tant que titulaire lors de cette saison mais il joue un grand rôle dans l'obtention de la 10e place du club en championnat. Un soulagement après les deux précédents exercices où l'ASSE s'était sauvée in extremis à la dernière journée !


Marchal face au vilain Lacazette lors du derby 2011

Sa deuxième saison est néanmoins plus prolifique: Monsoreau est mis au placard et c'est désormais avec Jean-Pascal Mignot et le Brésilien Paulao, nouveaux venus, qu'il est mis en concurrence. Mais la méforme et le départ précoce du second, conjugés à la grave blessure de Loïc Perrin, l'amènent à prendre le brassard de capitaine et le rendent incontournables en défense centrale. Il dispute 29 matchs dont 28 titularisations et inscrit 2 buts, dont celui de la victoire face à Nancy lors de la seconde journée. L'ASSE se classe 7e en L1 mais ce seront ses deux seuls buts sous le maillot vert. Lors de cette saison, Marchal décroche également le record de penalties concédés par un joueur avec 5 fautes fatales dont certaines très discutables (comme à Paris où c'est lui qui se fait tacler par Ménez mais qui concède un penalty).


Les apparences sont trompeuses: c'est bien le Parisien
qui aurait du être sanctionné à l'issue de cette action

Pourtant à l'été 2012, avec l'expérience de Jean-Pascal Mignot, l'éclosion précoce de Kurt Zouma, la repositionnement de Loïc Perrin et le retour en forme de Bayal, la défense stéphanoise devient embouteillée, et le club accepte de résilier le contrat de Marchal à l'amiable en juillet afin qu'il puisse s'engager librement dans le club de son choix et ainsi bénéficier d'un plus grand temps de jeu: "Sylvain a 32 ans, il n’est pas dans notre intention de le prolonger" affirme alors Roland Romeyer. "Par contre, compte tenu des bonnes relations que nous entretenons avec lui, on facilitera au mieux son départ".
Sylvain Marchal quitte alors Saint-Etienne en ayant porté 54 fois le maillot vert (48 en L1, et 6 en Coupe) pour 2 buts, 16 cartons jaunes, un rouge et 5 pénalties. Mais le moral est bon: "Je ne retiens que des belles choses de mes saisons stéphanoises".
S'en suivra un passage d'un an à Bastia lors de la saison 2012-13 où il jouera 30 matchs de L1, ayant même le bon goût d'encaisser deux fois un 3-0 cinglant face à l'ASSE.


Marchal impuissant face à Aubameyang lors de la saison 2012-13

Puis c'est à nouveau un départ afin de se ressourcer à Metz en 2013, dans le club de ses débuts: "Lorsque le FC Metz m’a clairement approché, je n’ai pas hésité une seule seconde. C’est le challenge qu’est en train de relever le FC Metz qui me plaît. Le club, au sein duquel j’ai été formé, a connu une période particulièrement compliquée et aujourd’hui il est sur le chemin du retour. J’ai envie de participer à ce nouveau chapitre, de le vivre pleinement".
Pour le plus grand bonheur du club lorrain, Sylvain finit dans l'équipe type de L2 de la saison et mène Metz vers la Ligue 1 avec un titre de champion de L2 à la clé, finissant 11 points devant l'armada azéri-nordiste du RC Lens, et surtout avec la meilleure défense de L2 !


Retour payant à Metz en 2013

Malheureusement, la saison du retour en L1 ne sera qu'un long calvaire pour le FC Metz et Sylvain lui même, finalement peu aligné tout au long de la saison. Le club est à nouveau relégué et lui met un terme à sa longue carrière à l'été 2015. Mais pas pour rester désoeuvré car son plan de reconversion est déjà tout trouvé et à l'image de ce meneur discret: devenu adjoint de Frédéric Hantz en 2017, il prend en main l'équipe régionale des U17 du FC Metz l'année suivante puis est intronisé entraîneur de la réserve en 2022.

Difficile de faire plus linéaire comme courbe de progression ! On est sans doute partis pour voir encore longtemps Marchal à l'ombre des terrains...