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Christophe Médaillon est né le 11 janvier 1973 à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Son parcours de footballeur a été des plus classiques, mais lui a tout de même permis de côtoyer quelques personnalités du football, et pas seulement sous le maillot vert...


C'est de 1986 à 1989, dans les équipes de jeunes des Girondins de Bordeaux que le jeune Christophe parfait sa pré-formation. Il y fréquente ainsi, en tout bien tout honneur, un futur champion de monde en la personne de Christophe Dugarry. En 1989, il intègre l’INF Vichy.
Cette cure au pays de l’eau régénérante, des pastilles et des chemises à carreaux lui réussit puisque dès l’année 1992, il rejoint le centre de formation du club le plus prestigieux du monde: l’AS Saint-Étienne.

Ses qualités de vitesse et de débordement lui permettent de se faire remarquer comme un arrière latéral gauche assez offensif, même si selon l’expression consacrée, son pied droit ne lui sert qu’à monter dans le bus. Il fera l’essentiel de sa carrière sous le maillot vert en CN2, ancêtre de la CFA. Sous la houlette d’Elie Baup, il évoluera dans l’une des meilleures équipes B qu’ait jamais possédé l’ASSE: Gregory Coupet, Lionel Potillon, Sébastien Perez, Dominique Aulanier ou Titi Camara figurent parmi ses plus célèbres coéquipiers.


Christophe Médaillon lors de la saison 1994-1995

Il convient également d’y ajouter Fabrice Manucci, Pierre Bastou, Jérôme Four et Stéphane Santini, devenu l’un de ses meilleurs potes depuis. C’est, du reste, le père de ce dernier, entraîneur de l’équipe 1, qui lui donne sa chance au plus haut niveau. Médaillon sort de la petite case et fait ses premiers pas en D1 le 2 avril 1994 à Saint-Symphorien, à l’occasion d’une victoire 1-0 en terre messine.

Le match suivant reste son meilleur souvenir, puisqu’il coïncide avec la dernière victoire des Verts dans le derby avant bien longtemps: un splendide 3-0 à Geoffroy-Guichard. Christophe entre en cours de match, alors que le score est encore à 0-0 et dans ce qui reste le dernier match de Joseph-Antoine Bell sous le maillot vert, l’ASSE l’emporte grâce à Pascal Despeyroux et un doublé de Mendy (Étienne, Étienne, Étienne, tiens le bien !!).


Médaillon expérimente les rugueux tacles lyonnais
lors du derby 1994 (photo le Progrès)

Une rencontre dans la superbe ambiance de Bollaert, même après une défaite (3-1), reste également pour lui un souvenir marquant, reflétant ainsi un esprit "foot" des plus sympathiques. Au total, Christophe disputera 5 matches pendant la saison 1993-94 et un seul pendant la saison 1994-95, ainsi qu'un match de Coupe de France (perdu 2-0) contre Montpellier.

Christophe est alors marqué par le sérieux, mais surtout la richesse humaine de Jacques Santini, avec lequel il reste en contact. Le départ du technicien stéphanois lui laisse un goût amer. Il déplore, du reste, l’image que les médias parisiens donnent de lui. Laurent Blanc, seigneur sur le terrain, mais aussi en dehors avec les jeunes de sa génération, lui laissera également un excellent souvenir.
Par contre, même s’il concède que Lubomir Moravcik était un technicien hors pair, il reconnait que le comportement du Slovaque dans les vestiaires avec ces mêmes jeunes laissait à désirer...


Médaillon, toujours vert, au Red Star en 1995-96

De 1995 à 1997, Christophe Médaillon file chez les autres verts du Red Star. Ces deux saisons en D2 lui permettent de jouer une trentaine de matches, notamment aux côtés de Steve Marlet, Samuel Boutal et autres Ted Kelton Agasson...
Il terminera son parcours à Pau pendant 4 mois, avant de revenir, pour des raisons personnelles, dans la région stéphanoise. Là, il exercera ses talents pendant 4 ans à l’Étrat en DH avant de définitivement tirer sa révérence à seulement 25 ans.
Aujourd’hui, Christophe Médaillon est toujours établi dans le Forez où il exerce la profession d’ambulancier. Il continue à être arrêté par quelques supporters qui reconnaissent en lui l’un des acteurs de ce fameux derby victorieux.

Du Parisiana aux urgences des hôpitaux, les fêtards de tous horizons et les accidentés au bord de l’apoplexie lui demandent encore de ses nouvelles. Et comme il le dit lui-même: "Mes quelques matches en équipe une ici m’auront apporté plus de popularité que toute une carrière en D2". Christophe a depuis raccroché les crampons et ne joue guère plus maintenant qu’avec ses collègues de travail.


Un bon taquet de Médaillon sur un attaquant (Red Star-OM 1995),
une image qui appartient au passé

Nota: l’équipe du site tient à remercier Christophe pour la gentillesse et la disponibilité avec lesquelles il a accepté de répondre à nos questions