Après un premier match à la maison, le premier déplacement qui est réservé aux Verts les envoie sur le front de l'Est, dans le territoire presqu'allemand. L'occasion pour nous de vous présenter l'arsenal d'une équipe sur le pied de guerre.


1- Le parcours

 

Une (deuxième) fois n'est pas coutume (mais ça commence à faire beaucoup), je vais avoir du mal à vous faire une présentation détaillée du parcours de l'équipe adverse en Ligue 1, un seul match, ça fait peu pour en tirer des tendances. Alors, on va devoir se pencher sur les amicaux. Et on ne peut pas dire que les Strasbougeois aient été avares en matière à analyser puisque ce sont pas moins de 7 matchs qu'ils ont disputé. On notera un parcours moyen avec seulement 3 victoires et parmi les 4 matchs sans victoire, une défaite et un nul contre des équipes de Ligue 2 (respectivement Sochaux et Nancy).

 

La tendance forte qui se dégage de ces amicaux, c'est une défense, en totale reconstruction (mais ça c'est une autre histoire, que je ne vais pas tarder à vous conter), qui prend beaucoup de buts. Ainsi, il n'y eu que deux matchs sans concéder de buts avant la sortie probante contre Bordeaux, le tout contre les chômeurs de l'UNFP et une équipe nancéienne qui n'a toujours pas marqué en 4 matchs de Ligue 2. Sinon, on notera 4 matchs sur les 7 avec au moins deux buts encaissés (les victoires contre Dijon et Fribourg, le nul contre Reims, et la défaite contre Sochaux). En revanche, c'est une équipe capable de marquer beaucoup, puisque l'on dénombre également 4 matchs sur 7 (et même 5 sur 8 avec l'ouverture du championnat la semaine dernière) avec au moins 2 buts marqués (et même 3 buts à 3 reprises).

 

 

2- L’effectif

 

A Strasbourg, c'est un peu l'inverse de ce que j'ai pu décrire à Guingamp la semaine passée, c'est une véritable reconstruction sur les ruines de l'effectif de l'année dernière qu'il a fallu effectuer.

 

Derrière, si Kamara est toujours là, il ne part définitivement plus titulaire, puisque c'est le belge Sels qui prend cette place. Dans la défense, un seul rescapé du maintien de la saison précédente devrait constituer le 11 type, c'est le latéral droit Kenny Lala, qui ne connaît pas vraiment de concurrence. Dans l'axe, Lamine Koné et Stefan Mitrovic devraient faire la paire et il est probable que le nouvelle recrue, Lionel Carole, ne tarde pas à prendre sa place à gauche. Sur ces deux postes, le polyvalent Martinez devrait continuer à être le premier remplaçant, même si les jeunes Aaneba et surtout Caci semblent appréciés par Laurey. De quoi, peut-être enterrer définitivement N'Dour, trop souvent absent, depuis l'année dernière, pour s'imposer.

 

Le milieu est un peu plus stable puisque Martin, Gonçalves et Liénard sont toujours là. Et deux recrues sont là pour suppléer au seul départ dans ce registre, l'idole de Bernard Caïazzo, Sissoko, et Adrien Thomasson. Le second pourrait d'ailleurs pousser Gonçalves sur le banc dans le registre du milieu polyvalent, capable d'évoluer sur un côté. Derrière, Grimm sera toujours là pour jouer les pompiers de service, et Zemzemi, arrivé il y a 6 mois de Tunisie, devrait avoir l'opportunité de faire ses débuts, particulièrement si Corgnet ne se débarrasse pas de ses problèmes physiques récurrents, qui semblent le vouer à une place de faire valoir dans le groupe.

 

Devant, la lutte risque d'être âpre entre Ajorque, titulaire la semaine passée, et Nuno da Costa, qui a l'avantage de pouvoir également évoluer sur un côté. Saadi va donc devoir batailler pour avoir du temps de jeu, d'autant que le jeune Zohi pousse pour entrer dans le groupe, et semble, à l'instar de son compère cap-verdien, plus polyvalent que le joueur formé chez les Verts.

 

La compo probable : Ajorque, Saadi et Corgnet absents, le choix sera plus simple devant et la plus grande question restera celle de l'animation. Derrière, l'arrivée tardive de Carole devrait le condamner, pour le moment, à rester sur le banc. Sels – Lala, Koné, Mitrovic, Caci – Martin, Sissoko – Thomasson, Liénard, Zohi – da Costa. Le doute portant principalement sur une titularisation de Gonçalves, qui pourrait, par exemple, pousser Liénard sur un côté, et Zohi sur le banc.

 

 

3– Souviens-toi la dernière fois

 

Probablement l'un des plus mauvais matchs post mercato hivernal, cette rencontre nous avait prouvé que cet effectif, presque inchangé en ce début de saison, n'avait pas seulement du talent mais pouvait aussi avoir une sacrée force mentale pour décrocher une victoire a priori peu méritée, le tout sur une inspiration de l’inévitable Debuchy, qui devrait justement être de retour pour la rencontre de ce dimanche.

 

Plus généralement, le déplacement à la Meinau nous est rarement favorable puisqu'il ne s'agissait alors que de la deuxième victoire verte depuis 2001. Méfiance donc, face à un adversaire capable d'être difficile à jouer pour nous dans toutes les circonstances, puisque dans leurs bases ou non, ils nous avaient précédemment tenus par deux fois en échec lors de la même saison 2017-18.

 

 

4– Le joueur à suivre

 

Mis sur le banc la semaine passée, Nuno da Costa, finalement buteur, aura probablement à cœur de profiter de l'absence d'Ajorque pour prouver qu'il peut récupérer une place de titulaire. Gros espoir venu de Valenciennes, il avait bien débuté la saison dernière avant de sombrer peu à peu, au point de ne marquer qu'un seul petit but en 2018.

 

Alors, buteur, pas forcément, mais capable de mettre à profit d'autres qualités, qui l'ont parfois exilé sur un côté. Nul doute que le cap-verdien sait se déplacer et ne sera pas un plot au sein de notre défense, qui devra faire preuve d'un peu plus de vivacité que le week-end dernier face à ses qualités de percussion. Ou compter sur la maladresse qui revient de temps en temps dans son jeu. Et oui, parfois, Nuno fait rire.