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L'un des scandales arbitraux les plus méconnus de l'histoire des Verts...


La feuille de match
Samedi 1er novembre 2003 - Championnat de France de Ligue 2 - Stade Francis-Le-Basser
14e journée: Laval 2-0 ASSE
Spectateurs: 4.708 - Arbitre: M. Fidri

Buteurs : Custovic (69e), Mauricio (81e)

Laval : Gueguen - Buzaré, Nattes, Bernardet, Diawara - Is. Ba (Macé 80e), Gomis, C. Mendy (Simon 85e), Devineau - Custovic, Mauricio. Entraîneur: Francis Smerecki
ASSE : Janot - Bridonneau, Hognon, Hernandez, Ilunga - Jau (Houri 80e), Hellebuyck (Quaye 75e), Sablé, F. Mendy - Compan, Marin. Entraîneur: Frédéric Antonetti

Les faits du match
A l’aube de cette 14e journée, Laval est avant-dernier et vient d’enregistrer six matches sans victoires (deux nuls et quatre défaites) alors que les Verts, qui restent sur trois succès d’affilée, sont encore sur le podium pour quelques minutes. C’est dire si ce duel parait disproportionné. De plus, les Tangos se présentent sans quelques joueurs importants, tous blessés: Le Frapper, Neva, Ferron, Coulibaly, Rubil De Magalhaes, Pedemonte ou Elbaï. Francis Smerecki déclare ainsi avant le match: "Il nous faudra réussir un petit miracle"

Et ce miracle portera le nom de M Fidri.


Francis-Le-Basser, stade maudit pour les Verts en cette Toussaint

En effet, les valeureux Lavallois vont profiter d’un coup de pouce de l’homme en noir pour faire tourner le match à leur avantage. Les Verts entament pourtant le match par le bon bout: à la 15e minute, sur un coup franc frappé par Hellebuyck, Mauricio effleure et détourne le ballon de la tête, trompant ainsi son propre gardien, Gueguen, surpris de voir la balle heurter le dessous de sa transversale et pénétrer dans le but. Mais M. Fidri, qui avait demandé un coup-franc indirect, invalide ce but pourtant tout à fait valable (le coup-franc n'est plus direct dès lors qu'un joueur touche la balle). Les Verts déposent aussitôt une réserve technique mais ce coup du sort réveille les ardeurs des Lavallois autant qu'il assomme l’ASSE.

Les mouches changent alors d’âne et Jérémie Janot doit s’employer sur deux frappes lointaines (19e et 34e) qui traduisent la rebellion des locaux.
On espère alors que la pause va calmer leurs ardeurs mais au contraire, la mayennaise prend et la domination des Lavallois se concrétise en seconde période sur un… nouveau coup franc. A la suite d’une faute sur Custovic qui essayait de pénétrer dans la surface stéphanoise, le Bosnien se fait justice lui-même d’une frappe lourde à la 69e minute.
Pire, à la 81e minute, ce même Custovic se débarrasse d’Ilunga et adresse un centre tendu sur la tête de Mauricio qui trompe Janot à bout portant. C’est le coup de grâce. Cette victoire rassénère les Tangos et brise le bel élan stéphanois.

Le Saviez vous ?
- Au match retour, les Verts prendront leur revanche 2-0 (Compan et Marin) et retrouveront l’élite en fin de saison, avec un épilogue un peu étrange suite au départ de Frédéric Antonetti. Laval s'en sortira de justesse en terminant à la 17e place, 2 points devant Valence. A quoi ca tient un maintien, n'est-ce pas ?

- La réserve technique des Verts sur le but refusé à Hellebuyck aboutira dans un premier temps car la commission chargée du problème donnera match à rejouer, considérant que l'erreur technique a directement influencé le résultat final de la rencontre. Les Lavallois feront néanmoins appel et grand bien leur fera puisque le résultat du match sera finalement entériné !! M. Fidri déclarera en effet n'avoir pas vu la déviation de Mauricio, transformant l'erreur technique en simple erreur d'arbitrage. A priori, un cas unique en la matière.

- Si le Gomis du soir n'est pas Bafetimbi mais Rémi Gomis, qu'on retrouvera plus tard à Caen et Valenciennes, le Tango Diawara n'est autre que Fousseni Diawara, prêté 2 semaines auparavant pour une saison au club de la Mayenne puisque n'entrant pas dans les plans de Frédéric Antonetti. Il ne connaitra donc pas les joies de la remontée mais retrouvera un poste de titulaire à l'ASSE sous Baup une saison plus tard.

- L'ASSE ne reviendra à Francis-Le-Basser que 20 ans plus tard, pour une nouvelle défaite...