Galtier en a pleuré

17/02/2021
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Dans la dernière édition de la Pravda, Christophe Galtier revient sur sa riche expérience européenne chez les Verts (36 matches d'Europa League en comptant les tours préliminaires et les barrages). Extraits.

"Je suis passé de la déception à une grande colère envers moi-même. On avait le bonheur d'être directement qualifiés pour le troisième tour qualificatif après notre succès en Coupe de la Ligue. Et on tombe en play-offs contre une équipe danoise. J'entends encore les gens me dire, c'est qui Esbjerg ? Tout ça pour ça. Et là, tu te dis qu'il va falloir sortir une grosse saison pour y retourner. On avait raté quelque chose.

La saison suivante, on avait éliminé un club turc aux tirs au but en barrages et j'avais explosé de joie au bout de la nuit. Il y a des images qui circulent. À l'aller, des joueurs avaient attrapé une sorte de tourista et avaient joué malades. Il y avait une grosse tension au retour, du monde dans le stade. J'avais échoué la saison passée. Il fallait passer. Pour moi, c'était un grand pas.

A Bâle, je me rappelle que nous égalisons à 10 contre 11. Il restait deux minutes. Et je me revois être allé jusqu'au poteau de corner pour reprendre mes joueurs qui dansaient de joie. Je leur ai dit de rester concentrés, que la rencontre n'était pas terminée. Et patatras ! La solitude m'a envahi. Je suis allé pleurer, seul, à l'abri des regards, sous la douche, pour que personne ne me voie.

La saison d'après, on avait fait le meilleur parcours en poules avec 12 points et on avait terminé premiers. L'aspect économique était important pour mes dirigeants. Je me disais, c'est bon, on sera protégés. Et on tombe sur les Mancuniens. Tout le monde était content. Sauf moi. On a pourtant été très bons à Manchester. Mais Ibra a inscrit un triplé. C'était déjà la vérité des surfaces.

On a payé cher pour apprendre. Les joueurs qui jouent tous les trois jours et disputent entre 50 et plus de 60 matches par saison avec les équipes nationales, ne sont pas du tout les mêmes. Tu as de très bons joueurs qui disputent une rencontre par semaine. Et tu as les autres qui sont des compétiteurs, programmés pour encaisser des charges, hyper professionnels dans l'entraînement ou le domaine invisible de la préparation. Ils sont nettement plus demandeurs d'informations. Sur l'adversaire, le système de jeu, la nationalité de l'arbitre.

On doit leur en donner le plus possible. Ils adorent enchaîner tous les trois jours. Moi aussi d'ailleurs. Mais en Coupe d'Europe, ce n'est pas le même métier. Encore plus cette saison en raison du calendrier resserré et du contexte sanitaire. C'est très exigeant. Les joueurs, eux, se mobilisent naturellement avec l'exposition. Après, c'est à moi de gérer la fatigue et les rotations. À un moment, à Saint-Étienne, vu le nombre de blessés, on m'avait surnommé M. Bricolage.

Face à Esbjerg, on avait mené 2-0, 3-1, 3-2 et on prend trois touches longues. En Coupe d'Europe, il faut jouer, ne pas tenir compte seulement des points faibles de l'adversaire et les tester. Il faut attaquer et dépasser la simple analyse. Ce sont des matches toujours engagés. Tu dois être prêt techniquement, mentalement et tactiquement. Sinon ça ne passe pas. Il faut être alignés, entreprenants, pour l'emporter."

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