Romain Revelli est toujours supporter des Verts

02/07/2024
bookmark bookmark
share share

A la recherche d'un nouveau projet après s'être fait virer de Villefranche à la toute fin de l'hiver, Romain Revelli, qui fêtera cet été ses 47 ans, s'est confié au site 13 heures foot. Extraits.

"Mon meilleur souvenir sportif, c’est la victoire en Coupe de la Ligue avec Saint-Etienne, parce que les titres, c’est rare. J’ai eu des saisons réussies, bien sûr, des relations avec le vestiaire, parce que c’est ça qui me nourrit, que j’aime par-dessus tout. Mais là, un titre, avec mon club de coeur en plus, comme adjoint numéro 1… Comme je suis un ultra-compétiteur, forcément, c’est important. Je revois la joie au Stade de France, le défilé à Saint-Etienne… On était en haut de la Ligue 1 à l’époque, souvent 4e ou 5e, avec des très grands joueurs, et en même temps, on avait un fonctionnement assez simple, avec les valeurs de l’amateurisme, portées par des joueurs comme Pierre-Emerick Aubameyang, Bayal Sall ou Loïc Perrin. Ce titre a récompensé ces valeurs-là. Et quand tu es un enfant de Saint-Etienne comme moi, ça marque.

Je suis toujours supporter de Saint-Etienne même si, et cela peut paraître paradoxal, j’ai pris beaucoup de recul, même si j’ai un pied à terre à 5 kilomètres du stade ! J’ai quand même fait deux passages à l’ASSE, en jeunes et en seniors, mais le club a beaucoup changé depuis mon dernier passage. Je suis allé les voir jouer, je suis très, très heureux, ça fait du bien aux gens : Saint-Etienne, c’est un club à l’anglaise, où les gens, les commerçants, vivent au rythme des matchs. La montée, ça redynamise la ville. Quand les Verts ne vont pas bien, quand les Verts sont en Ligue 2, ça se ressent partout, c’est incroyable. Les clubs historiques, il faut qu’ils soient en haut. Tu as vu ce stade, cet engouement ? Bon, ben voilà.

C’est fou, j’étais aspirant et stagiaire pro à Saint-Etienne, et j’avais un frère, qui a deux ans de moins que moi, qui était aussi aspirant à l’ASSE ! Donc, à un moment, dans les années 90, on était les deux frères Revelli à Saint-Etienne, et on nous a posés la question 10 000 fois ! Je connais Patrick et Hervé Revelli, notamment Patrick et son fils Arnaud, qui était médecin du sport à Andrézieux. En fait, on me demande souvent « Vous êtes le fils de quel Revelli » ? Je réponds toujours, « Je suis le fils de Serge ! » Serge, c’est mon père ! C’est rigolo. Même si on n’est pas de la même famille, ou alors très éloignée, on vient, du côté de nos grands-parents, du même coin, dans le Piémont, pratiquement du même village, en Italie. Mes grands parents sont venus s’installer dans la vallée du Gier, pour travailler. Il y avait de grosses industries à l’époque. Mais mes parents sont nés en France.

Je suis un « petit » de Roland Romeyer, qui a été mon dirigeant quand j’ai fait mes débuts en équipe réserve de Saint-Etienne, en CFA. Roland voulait que je devienne le directeur du centre de formation. Christophe, qui était alors adjoint d’Alain Perrin, m’avait vu travailler, j’avais des bons résultats avec les 17 ans, et c’est lui qui m’a fait monter d’un coup en équipe première : ça a surpris tout le monde, parce que j’étais jeune, mais il a cru en moi. Et je me suis révélé à ce poste d’adjoint. Avec Christophe, on était des frères : si je partais dans le sud en vacances sans m’arrêter chez lui à Cassis, il était en colère ! Il m’a énormément apporté, j’ai beaucoup appris à ses côtés, J’ai de la reconnaissance pour lui. Il m’a appris sur le management des joueurs, sur les relations avec les dirigeants, l’anticipation, il me faisait confiance pour le côté technique, tactique et méthodologique, ce qui m’allait bien car je suis un puriste du football.

On se complétait bien avec Christophe, on a passé 5 ans ensemble. Après, c’est vrai qu’au bout de 5 ans, c’était la fin de l’histoire, je venais de passer mon BEPF, j’étais un peu usé, l’examen me demandait beaucoup de travail aussi, et on s’est séparé un peu sur des broutilles. On s’est revu, on s’appelle deux ou trois fois par an. Par exemple, quand j’étais à Villefranche, il m’a envoyé un jeune à l’essai. Mais Christophe a pris une telle dimension depuis ! Encore aujourd’hui, des gens me disent, « Mais pourquoi tu ne retravailles pas avec lui ? », or moi, dans ma logique, je suis devenu numéro 1, même en National 2. J’ai entraîné en Ligue 2, en National et en National 2. Surtout en National. Je veux garder ma ligne conductrice. J’aime trop ça. J’ai été formateur, adjoint, j’ai passé mes diplômes, maintenant voilà, avec Christophe, c’était une super histoire, il m’a beaucoup appris, mais c’est de l’histoire ancienne.

Le meilleur joueur entraîné ? Stéphane Diarra. Il n'a pas eu la carrière qu’il aurait dû faire, même s’il a joué en Ligue 1 à Lorient. J’étais allé le voir à un entraînement avec les U19 d’Evian, et j’ai découvert un talent. Une semaine après, je le faisais débuter en Ligue 2. J’ai eu l’impression de découvrir le gros talent ! Il a fait sa carrière après. J’ai entraîné aussi des grands joueurs à Saint-Etienne, un joueur comme Loïc Perrin m’impressionnait, il avait tout. J’ai eu des Aubameyang aussi, quand tu le vois à la vitesse grand V au bord du terrain, waouh ! Quelle intensité, et ses appuis, ses contrôles…"

Potins
15/09 21:23
La réserve a coulé à Montpellier
15/09 19:42
Léonard de retour à Geoffroy-Guichard
15/09 19:06
Cardona, Malte là !
15/09 15:49
Reims se déplace sans son bus
15/09 13:16
Clermont et Sainté ne boxent pas dans la même catégorie
15/09 12:08
Fouss a tout arraché
15/09 11:58
Ibra rit, Ibra pleure !
15/09 09:28
Les U16 ont déçu
15/09 07:01
Les Verts de 76 à la fête
15/09 06:40
Le meilleur départ depuis 12 ans
Articles
14/09/2025
Dans la moitié adverse
01/09/2025
Ouvrir les blocs bas
24/08/2025
Pas assez d'envie
21/08/2025
Duffus : un speed dating réussi
17/08/2025
Du plaisir à jouer ensemble
17/08/2025
Richard Coeur de Sainté
10/08/2025
Des choses prometteuses
05/08/2025
Les douze travaux de Gazidix
29/07/2025
Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe"
09/07/2025
Mate ces stats !

Partager