La vie en vert de Loïc Perrin
05/05/2022
Dans son bouquin La Vie en vert, paru le mois dernier aux éditions du Joyeux Pendu, Pascal Pacaly a recueilli les propos de Loïc Perrin. Extraits.
"Au centre de formation, j'ai rencontré des coéquipiers supers mais tout autant des éducateurs et entraîneurs. Je pense à Joël Guitay - et sa petite moustache ! - qui m'a apporté une exigence de tous les jours. Je n'ai jamais été le plus doué de ma génération, mais chaque année j'avançais, je progressais. Je pourrais aussi citer Sébastien Degrange, Gilles Rodriguez ou Jean-Philippe Primard.
Au bout d'une dizaine de jours dans le groupe pro, j'ai eu la chance de faire le déplacement à Nancy, même si je reste sur le banc. Déjà je suis très respectueux envers les anciens, mais même si je suis une personne réservée, je n'ai aucune appréhension. Je suis là pour montrer mes qualités avant tout, ce que je fais. Je suis rentré en jeu le match suivant contre Lorient à Geoffroy-Guichard. Ça a duré environ deux ans avant que je gagne définitivement ma place de titulaire.
Le plus dur, au final, c'est de jongler entre l'équipe première et la réserve. On n'est pas du tout dans les mêmes conditions psychologiques et c'est loin d'être évident à gérer ; par exemple tu passes de matches à 20 000 à 50 spectateurs. Et puis il ne fauit pas oublier que même remplaçant tu as besoin de jouer. Quand tu ne rentres que pour vingt minutes, difficile de progresser. Par contre j'ai eu la chance de jouer à quasiment tous les tous les postes en formation. J'avais fait de l'athlétisme plus jeune, je pense que ça m'a aidé pour ce qui est de répéter les efforts.
En 2009 puis en 2010, on a terminé à la 17e place. C'est la première des deux fois où j'ai failli partir de Sainté. Jouer le maintien ces deux saisons, à force... bof. J'avais de sérieuses touches à Monaco et j'étais même OK avec eux. Mais Christophe Galtier m'a retenu. Il m'a beaucoup, beaucoup parlé. Et m'a finalement convaincu de rester. C'est également Christophe qui m'a repositionné en défense centrale. Au fond de moi, je savais qu'n jour ou l'autre je finirais à ce poste-là. J'avais les qualités et le profil pour donc je n'ai pas été surpris ni déstabilisé.
La finale de la Coupe de la Ligue ? Je me souviens de la préparation la veille au Stade de France, puis le reste du temps dans un ancien château, puis le lendemain le trajet dans le bus jusqu'au stade de France où Aubameyang avait mis l'ambiance en musique. Après, le stade plein, le public stéphanois... Une fois sur le terrain, je me suis vraiment focalisé sur le match. Je pense qu'on a vraiment bien été préparé psychologiquement, et il fallait l'être, vu l'attente et le poids de l'histoire.
Après avoir fait partie des réservistes sur la liste de Didier Deschamps pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, j'ai été à nouveau convoqué en novembre 2014 pour affronter l'Albanie et la Suède. Concernant l'Albanie, je n'avais pas pu m'entraîner comme je le voulais avec le groupe des Bleus suite à un petit pépin physique. Contre la Suède, à Marseille, je suis resté sur le banc. Didier Deschamps m'a dit de m'échauffer. On mène 1-0, Karim Benzema tire un penalty... qu'il rate. Je me suis toujours dit que s'il l'avait mis je serais peut-être rentré en jeu. Ça se joue à rien. Si j'ai bien un petit regret dans ma carrière, c'est celui-ci : n'avair jamais eu au moins une cape en bleu.
Ma retraite, je l'avais programmé pour la fin de la saison 20119-2020. Entre mon genou sur lequel je forçais trop et une certaine usure mentale, j'étais arrivé à la fin de l'histoire de ma période de joueur. Le truc, c'est que cette retraite, il ne fallait pas l'annoncer trop tôt. Mais la pandémie a tout chamboulé. J'avais chopé uen pubalgie pendant le confinement. Et je ne m'étais pas soigné idéalement car je ne savais même pas si j'allais reprendre l'entraînement avec le groupe.
Quant à la finale de Coupe de France, ce n'était pas moi qui était prévu en tant que titulaire. Lors des matches amicaux précédant la rencontre, je n'étais pas mis en situation afin d'être dans l'équipe titulaire. Sauf que Gabriel Silva se blesse et je comprends qu'on compte sur moi. Mais j'ai dû me faire infiltrer lors de la reprise de l'entraînement mi-juin. Mon expuslion lors de la finale, c'est juste un fait de jeu. Je loupe mon geste et voilà tout.
Difficile de ressortir un ou deux matches sur les 471 que j'ai joués, mais je me remémore un match contre Metz à Geoffroy-Guichard avec un ballon que je sauve sur la ligne à la toute dernière seconde et deux minutes après, dans le temps additionnel donc, j'égalise de la tête pour un match nul 2-2. Là on mesure l'impact direct, l'influence qu'on a sur le match. Je pourrais également citer les matches contre Manchester United en Europa League. D'ailleurs lors de chaque match européen, il y avait une affluence importante pour un jeudi soir, surtout à comparer avec d'autres stades européens : on voyait bien le lien fort avec le public."

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