Capitaine des Crocodiles le 20 février dernier lors de la victoire des Verts au Stade des Antonins, Nicolas Benezet a évoqué hier cette rencontre dans un entretien accordé à Objectif Gard marqué par ses multiples tacles au président nîmois. Extraits.

"Logistiquement parlant, Nîmes Olympique est proche du petit club où mon petit frère joue, Uchaud. A aucun moment on était un club digne d’être professionnel. Il n’y avait plus de bouteille d’eau, des locaux catastrophiques, la nourriture n’était pas bonne. On avait de la glace une fois sur deux. Les joueurs n’avaient pas accès aux places de parking pour se rendre aux matches. Il n’y avait pas de musique au stade des Antonins. On avait l’impression qu’on jouait un match de préparation estivale contre une National alors que malheureusement on jouait un maintien. Déjà que le stade était vide…

J’ai évoqué avec le président Assaf ces points négatifs. En tant que capitaine du Nîmes Olympique, je me devais de lui parler, de faire quelque chose pour le club. Malheureusement, à aucun moment je n’ai été entendu parce que le projet sportif est le dernier de ses soucis. Il n’avait que son projet immobilier en tête. Il ne pensait pas que tout ce que je pouvais lui dire était important. Le stade était vide, plus personne ne veut venir au stade parce que la politique du club ne fait plus partie de ce que les Nîmois attendent. Je ne peux que défendre les supporters là-dessus.

Da A à Z, le président a tout fait pour que mon club, le Nîmes Olympique, coule. Il ne pouvait pas mieux faire. Il n’a aucun intérêt pour le sportif. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un mec comme lui qui ne connaît absolument rien au football soit à l’heure actuelle président d’un club professionnel. Une saison où tu sais qu’il y a quatre équipes qui descendent et que tu changes de stade, si en plus tu ne recrutes pas des joueurs ayant joué au minimum en L2, c’est compliqué. C’est à l’image du président, tu veux attirer qui en donnant des salaires de N1 ou de N2 ?

Je ne suis pas étonné que le club soit descendu avec tout ce qu’il a fait pour qu’on ne réussisse pas. Rani Assaf n’a rien à faire dans le football, il y comprend strictement rien. Il a été mal conseillé. Déjà qu’il est nul en tant que président de club de football, si en plus il est conseillé par des personnes comme Jean-Jacques Bourdin qui ne comprennent pas forcément le football… J’ai en tête une phrase de Rani Assaf, il disait qu’aucun président n’avait fait mieux que lui. Je pense qu’à l’heure actuelle on peut dire qu’aucun président n’a fait pire que lui au Nîmes Olympique.

On a besoin des supporters. Je ne dis pas qu’ils vont nous faire gagner le match mais si on ne les a pas, c’est sûr qu’on ne pourra pas gagner. Je pense qu’on a la pire communication de France, des amateurs jusqu’aux pros. Le président a été absent lors de matches important pour le maintien. Quand t’es président, tu te dois d’être là dans les moments les plus importants et faire en sorte de soutenir ton club. Il n’y a pas eu que Valenciennes… J’ai aussi en tête la réception de Saint-Etienne, j’avais l’impression de jouer à l’extérieur."

Ce soir-là, le parcage stéphanois était pourtant très clairsemé (notamment du fait de l'absence des Magic Fans) et bien moins bruyant qu'à l'accoutumée. Mais les très nombreux supporters stéphanois présents dans les autres tribunes de l'antre des Gardois avaient donné de la voix.