Vivant désormais à Bali, l'ancien attaquant Vincent Péricard (38 ans) ne regrette pas son choix d'avoir quitté les Verts à moins de 18 ans pour rejoindre la Vieille Dame l'été 2000, comme il l'explique dans la Pravda.

"J'ai conscience d'avoir vécu une expérience unique avec la Juventus de Buffon, Zidane et Del Piero. Cela témoignait de mon niveau à cet âge. La Juve ne m'a pas recruté par hasard. Je ne pense pas que ma carrière aurait été différente si j'étais resté un an ou deux à Saint-Étienne pour parfaire ma formation. Le problème n'a pas été l'exposition médiatique mais mon départ de la Juve. Vous connaissez l'histoire, j'ai envoyé un sms à la femme du directeur sportif et nous sommes entrés en conflit. Cela n'avait rien à voir avec mes qualités footballistiques. Aller là-bas est un choix que je ne regrette pas du tout.

Je conseille aux jeunes joueurs de saisir l'opportunité d'aller à l'étranger car ceux qui recrutent maintenant dans les grands clubs évaluent le potentiel du jeune mais aussi son niveau de maturité, s'il peut jouer avec des adultes, s'il résiste à l'exposition médiatique. Ils regardent tout ça. Il faut saisir cette opportunité car des choses magiques peuvent arriver au lieu de rester dans son confort. Je leur dirais "take your chance !".

A Sainté, on ne m'a pas donné ma chance. La Juve m'a proposé un contrat professionnel contrairement à Saint-Étienne. Quand les dirigeants stéphanois ont appris que j'étais allé à Turin, que la Juve me donnait tout, ils se sont réveillés : "on va te faire jouer, on va t'offrir un contrat..." C'était trop tard, je n'avais pas senti leur confiance. S'ils m'avaient tenu ce discours avant, je suis sûr que je serais resté à Sainté car j'étais fier et content d'être là-bas, j'avais toute ma famille, mes amis."

Des propos qui font réagir Gérard Soler dans le même quotidien.

"C'est un départ qu'on ne voulait pas et nous lui avions proposé un contrat professionnel. Robert Nouzaret lui avait donné sa confiance et l'avait lancé [ndp2 : il l'avait fait entrer en jeu à Metz avant de le titulariser à Strasbourg]. On avait reçu ses parents et une convention sous seing privé avait également été signée entre les deux parties. Vincent est l'exemple même à ne pas suivre. Dans le football, il n'y a pas que de belles histoires à la Mbappé."