Yann a des regrets

16/06/2022
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Dans son édition de juin, France Foot s’intéresse aux fils de….

On y découvre le récit touchant de Yann Synaeghel (45 ans, qui bosse aujourd'hui dans l’immobilier et fait de la musique), 14 matchs en équipe première, et auteur d’un but en d2 contre Louhans Cuiseaux en avril 98 : « je suis né à Saint-Etienne l’année de la finale des poteaux-carrés. Mon père a connu les meilleures années du club, et moi les trois pires, l’histoire est sympa ! L’ambiance n’était pas terrible, on ne gagnait pas un match et c’était chacun pour sa gueule. Lors de mon premier entraînement avec les pros, Salem Harchèche m’a violemment taclé par derrière pour me faire comprendre que je ne prendrais pas sa place. Ce n’était pas le foot que j’attendais. Moi je rêvais du foot de mon père, de quelque chose de très solidaire, collégial et humain. Un foot de potes, quoi. Pour mon premier match avec les pros, à 18 ans, à Montpellier, j’ai failli marquer, mais ma frappe est passée juste à côté de la lucarne. Pour quelques centimètres, l’histoire n’aurait peut-être pas été la même. Ca se joue à pas grand-chose le foot… Je suis parti (au FC Sète) l’année qui a précédé la remontée en Ligue 1 puisque la direction n’avait renouvelé aucun joueur en fin de contrat pour créer un nouvel élan. C’était dur de ne pas concrétiser mon parcours « chez moi », dans le club de mon père, et de voir les autres réussir. Mais ça m’a enlevé un poids. En fait dès que j’enfilais le maillot vert, j’enfilais une histoire qui ne m’appartenait pas, celle de mon père. Je me suis senti libéré quand j’ai quitté la région. J’ai ensuite joué dans des clubs de National (Béziers, Lusitanos, Wasquehal) et j’ai fini ma carrière en deuxième division belge.

En partant de Saint-Etienne, j’avais clairement conscience que ça serait dur de devenir professionnel. Mais j’étais un peu con, si je m’étais accroché un peu plus, j’aurais peut-être pu le faire. Je n’avais que 20 ans après tout. J’aurais dû être plus sérieux, notamment en dehors des terrains. J’ai intégré pour la première fois l’équipe professionnelle sous Elie Baup. J’étais parti à Monaco avec Willy Sagnol dont c’était aussi la première. C’était drôle .. je me souviens qu’avec Willy on fumait des cigarettes à l’époque. Pour ne pas se faire griller, on était allés un peu loin quand le bus avait fait une pause. Sauf qu’on était rentrés en retard et Elie Baup, qui était au premier rang, nous avait grillé et nous avait lancé : la prochaine fois, allez fumer vos cigarettes un peu moins loin ! On est devenus rouge et on s’est cachés au fond du bus.

Mon seul regret avec le recul, avoir choisi le centre de formation de Saint-Etienne. La bonne idée aurait été de me lancer ailleurs et de revenir si l’occasion se présentait."

 

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