Comment les footballeurs composent avec les douleurs

04/01/2025
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Trois joueurs ayant porté le maillot vert expliquent à Ouest-France comment il composent avec les douleurs.

Eliaquim Mangala : "Quand j’ai commencé au Standard de Liège, j’avais 18 ans. Milan Jovanovic m’a dit : "à partir de 21 ans, tu ne commenceras plus un match sans douleur". Je lui ai dit : "Mais qu’est-ce que tu racontes ?" En fait, c’est réel. Tu vas te faire une entorse, on va te dire quatre semaines d’arrêt. Mais au bout d’une semaine, tu es sur le terrain. Alors que si tu n’es pas footballeur, tu ne mets pas le pied par terre pendant deux semaines. Certaines douleurs ne sont pas assez importantes pour que tu ne joues pas. Tu as mal, mais ton corps s’habitue. Si tu devais écouter toutes les douleurs que tu as, tu ne jouerais plus au football. À Porto, je m’étais fait une entorse. On avait des matches importants. Je ne m’entraînais pas de la semaine, je ne faisais que des soins. Je sortais la veille du match, pour la mise en place. On me faisait une piqûre pour la douleur. Je jouais. Même chose la semaine d’après… Notre corps subit, le foot reste un sport intense, traumatisant en termes d’impact. Un bon suivi, de la prévention et de la récupération : c’est indispensable pour aller le plus loin. C’est important d’être bien encadré par des gens qui te permettent de penser à travailler sur ton corps pour que, après la carrière, tu puisses, par exemple, t’occuper de tes enfants. Quand tu es jeune, tu ne vois que le foot et pas plus loin. On te dit que ça peut être dangereux pour ta santé et l’après-carrière, mais tu es dans le mode compétition. Tu es en mode gladiateur. Avec l’âge, tu penses différemment. Les douleurs et la gestion du corps sont différentes. C’est un autre système. Oui, le corps a une très grande capacité et te permet de, mais il faut savoir où il en est et quel travail tu peux faire. C’est avoir un certain équilibre."

Anthony Mounier : "Des joueurs écoutaient un peu trop leur corps et étaient dans l’abus. Ils étaient incapables de jouer en ayant la moindre douleur. C’est problématique. Ce n’est pas bien vu par un vestiaire, un staff. Il faut savoir prendre sur soi. C’est un travail mental, tu dois avoir cet esprit un peu guerrier pour performer. Avoir zéro douleur, c’est très rare. La tête, c’est 80 % de ta performance. Physiquement, tout le monde est capable de se surpasser. Mais c’est la tête qui fait la différence. Le voltarène, le petit cachet rose… Celui-ci, tous les joueurs le connaissent ! Même si on te coupe la jambe, tu peux jouer grâce à ça. C’est dire à quel point c’est fort… Mais le lendemain, c’est compliqué, car ça ne fait que masquer la douleur. Des joueurs prenaient des 50 mg. Il m’est arrivé de prendre 100 avant un match !"

Josuha Guilavogui : "Chaque joueur a sa jauge d’acceptabilité du seuil de la douleur. Arsène Wenger parlait d’endurance à l’effort, mais aussi d’acceptation de la douleur et de se faire mal. Des millions de personnes rêvent d’être footballeur. Imagine, tu l’es, et tu n’as jamais mal. Ce n’est pas possible ! En fait, être à 100 %, c’est de dire que tu donnes le maximum de toi, pas le fait que tu joues sans aucune douleur."

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