Galtier et Tessier étaient les vrais boss de Sainté

14/02/2023
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Si Nanard et Roro se félicitent que Sainté ait joué l'Europe plusieurs années consécutives durant leur interminable (et de plus en plus minable) présidence, Christophe Galtier et Stéphane Tessier étaient les vrais patrons de Sainté quand les Verts ont surperformé. Bossant à l'OM depuis bientôt un an, l'ancien DG de l'ASSE (de janvier 2010 à septembre 2015) revient sur sa collaboration avec Galette dans le livre de Cyril Collot et Maxime Brigand Christophe Galtier, les marches du succès paru il y a six jours aux éditions Marabout.

"Lors de mes premiers mois à l’AS Saint-Etienne, je ne suis quasiment jamais sorti de mon bureau et je n’ai peut-être jamais aussi peu vu de football. Puis un jour, pour me vider l’esprit, j’ai voulu assister à un entraînement : une séance à huis clos, au stade Geoffroy-Guichard. J’y suis allé, je me suis installé en tribunes, et derrière, je suis retourné dans mon bureau. C’est là que j’ai vraiment échangé avec Christophe pour la première fois. Il est venu me voir, s’est assis et m’a expliqué tout l’impact que pouvait avoir la présence d’un dirigeant à un entraînement en pleine lutte pour le maintien, toute la fragilité que cela pouvait générer pour le groupe, toutes les interrogations que cela pouvait faire naître. Soyons honnêtes : il n’a pas été très content que je passe à cette séance, mais notre collaboration a commencé ainsi.

Derrière, j’ai passé plusieurs mois à capter les codes du football professionnel et je me suis mis au service de Christophe. L’ASSE est devenue une bataille de tous les instants, qui a occupé vingt heures de nos journées, on n’a jamais déconnecté et on a construit un cadre fort en s’associant, en se soudant, pour se renforcer mutuellement. On devait trouver des solutions par nos propres moyens et ça a été très, très intense. On a misé sur des anciens capitaines, avoir été capitaine étant souvent le marqueur d’une capacité à fédérer autour de soi. On s’est appuyé sur des pères de famille, majoritairement plus structurés qu’un jeune célibataire. Et on a parié sur des joueurs habitués à la L1 et en capacité physique d’enchaîner les matches. C’est le seul moyen de gagner du temps et de ne pas multiplier les contrats lorsque vous n’avez pas beaucoup d’argent.

Au départ on voulait simplement faire sortir le club des batailles de bas de tableau. Finalement, ça a été au-delà de nos espérances, et petit bout par petit bout, pièce par pièce, on a su créer un esprit fort et ramener progressivement la lumière sur l’AS Saint-Etienne. J’ai vu progressivement naître un monstre de management. Sa sensibilité le pousse à avoir toujours trois coups d’avance, et dès les premiers mois, on sent que pour y arriver, il ne va pas y avoir le moindre secret. On découvre vite la machine de travail qu’est Christophe : celle qui anticipe tout, encaisse tout et peut tout absorber sur son passage. Il a la capacité à de donner aux personnes qui travaillent à ses côtés une grande envie de se défoncer, un désir d’aller puiser au fond d’elles-mêmes des ressources parfois inconnues.

La semaine de la finale de la Coupe de la Ligue a certainement est la plus intense de toute ma vie. Sans mentir, je pense que Christophe m’appelle une centaine de fois entre lundi matin et la journée du match. Tout devient sujet à stress : une personne qui entre dans le vestiaire ou dans un bâtiment de l’Etrat, un billet à récupérer, la température des douches, celles du vestiaire, les détails du voyage... Tout, tout, tout. Je sais que Christophe a mal vécu mon départ en 2015. Sur le moment, il l’a même pris comme une trahison, une forme d’abandon. Je n’ai pas été invité pour ses 50 ans, et après mon départ de Saint-Etienne, on ne s’est pas vus pendant quelque temps. Puis un jour, Régine, sa femme, m’a appelé pour m’inviter à manger chez eux. On s’est finalement retrouvés et il a compris mes raisons de quitter l’ASSE."

Crédit photo : Le Progrès

 

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