Brison se livre

22/02/2014
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Dans la dernière édition de la Pravda, Jonathan Brison parle de sa passion pour les livres. Extraits.

 

"Ma mère, qui était institutrice, et mon père, photographe puis employé dans un magasin Leclerc, nous ont mis très tôt un livre entre les mains, mon frère, de onze mois mon cadet, et moi. Je me souviens de mon père nous lisant les aventures du Hobbit pendant les vaçances, cela nous avait enchantés. Cette lecture m'a marqué. J'ai continué à aimer lire pendant l'adolescence, où je jouais pour le plaisir dans mon club de copains du Sporting Club de Trinqueux, près de Reims. La lecture t'apporte une forme d'enrichissement personnel. J'ai été marqué par "La mort est mon métier", de Robert Merle. Il s'agit des mémoires du commandant du camp d'Auschwitz, de sa jeunesse jusqu'à son exécution. Ce livre est très intéressant, car il permet de comprendre comment un homme banal peut se transformer en monstre. 

 

Lire me permet de faire travailler mon imagination. On se fabrique son propre monde dans la tête. C'est peut-être pour ça que j'aime bien les univers un peu fantastiques de Stepehn King, notamment "Dôme", et de Justin Cronin, dans "Le Passage", le premier tome de sa trilogie. Je me suis ainsi rendu compte qu'entre l'imaginaire et la réalité, il existe un monde. Celui que l'on nous montre n'est plus pareil, et donc décevant. Dans "La bête contre les murs", d'Edward Bunker, un livre racontant la vie d'un Américain de 17 ans dans la prison d'Etat de Saint Quentin, en Californie, une des région les plus dangereuses des Etats-Unis, il ya  des milliers de détenus qui se battent. Mais dans son adaptation cinématographique "Animal Factory", on nous montre une petite querelle. C'est moins impressionnant. Le film m'a déçu.

 

Je ne me sens pas attiré par l'idée de lire sur une tablette numérique. J'ai besoin d'avoir un rapport physique avec un livre : le toucher, le sentir. On ne me fera pas lire autre chose, à part les journaux. Etre footballeur professionnel suscite beaucoup de stress. Lire m'apaise. Plus que de regarder la télévision, car il y a toujours un fond sonore. Et moi, j'aime le calme. Je lisais pendant les mises au vert. Mais c'est moins vrai depuis que je suis à Sainté. Comme je suis rentré dans le "chantier" des cartes, j'y joue beaucoup plus avec mes collègues de travail. J'aime lire l'après-midi sur ma terrasse, quand il fait beau à Saint-Etienne.

 

Quand j'ai commencé "Le poète" de Michael Connelly, je lisais très vite. L'histoire était si prenante que je voulais savoir qui était le tueur. Je lis de tout, de préférence des romans policiers, et seulement en français. J'aime la musique des mots. Il existe tellement de livres que j'ai parfois du mal à choisir. Mon père m'en apporte. Je vais aussi les dénicher sur internet et au supermarché d'Andrézieux, près de chez moi, où il n'y a que des nouveautés.

 

J'ai près de 500 bouquins dans ma bibliothèque, bandes dessinées comprises. Josuha me chambre en m'appelant "l'intellectuel". Ce n'est pas parce que je lis que j'en suis un. Mon frère possède un bac + 5 en urbanisme. Il est donc plus intelligent que moi, qui n'est passé que le bac pour faire plaisir à ma mère. Pourtant, mon frère lit moins que moi. Je nourris d'autres passions qui correspondent au joueur lambda que je suis, comme jouer aux cartes ou à la console. Je suis de la génération PlayStation. J'y jouais plutôt au centre de formation, aujourd'hui je suis plus dans les livres et les séries télé comme "Breaking Bad".

 

Je ne suis pas le seul joueur stéphanois à apprécier les livres. Renaud Cohade m'a demandé de lui dresser une petite liste de bouquins il y a huit mois. Mais il ne m'en a pas reparlé depuis ! (rires) Loïc Perrin lit aussi un peu du Harlan Coben. Tous les deux , on est les parrains du Prix littéraire PEPE 42 ASSE - Coeur Vert. Chaque élève lit cinq livres durant l'année dans lesquels des sujets de société  sont abordés, puis ils élisent celui qui leur a le plus plu. Le but consiste à faire passer un message de tolérance. Avec Loïc, on joeu pour l'occasion le rôle d'instituteurs. On va à la rencontre des enfants pour débattre avec eux de ces sujets sensibles. Cette démarche me plaît.

 

Tenir une librairie après ma carrière pourrait me plaire, même si je ne pense pas avoir encore une connaissance de tous les genres littéraires. Ecrire, c'est autre chose. C'est un art. Il faut avoir du talent pour écrire. Pas pour lire. De plus, j'étais plus un "matheux" qu'un littéraire à l'école. Je n'ai pas trop d'imagination. Je me sers de celle des autres. Mais ce serait sympa de continuer à bosser dans un milieu qui m'intéresse. Cela me permettrait de partager ma passion pour les livres."

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