Guilavogui leur dit merci

12/04/2021
bookmark bookmark
share share
Image
 

Dans un entretien à écouter intégralement sur le site Dessous de Verts, le milieu de terrain de Wolfsbourg Josuha Guilavogui, actuellement 3e de Bundesliga, a replongé dans ses vertes années en se montrant à nouveau reconnaissant envers tous ceux qui ont contribué à son éclosion. Extraits.

"Mon premier match en pro sous le maillot vert c’était à Bordeaux début 2009 sous les ordres d’Alain Perrin.  Je n’avais pas une très bonne relation avec lui, il n’avait pas trop confiance en moi. À l’époque j’étais un des seuls du centre à être en équipe de France avec Manu Rivière. Lui il s’entraînait déjà avec l’équipe première, moi on me mettait un peu des bâtons dans les roues. Mais comme il y avait des suspendus et que le coach voulait faire tourner car le club ne faisait pas une très bonne saison, j’étais monté et j’étais rentré à la 90e à la place de Bafé. Je n’avais pas touché le ballon donc j’étais un peu amer quand même. Ce n’était pas les débuts que je m’étais imaginé.

Les coachs du centre de formation m’ont beaucoup aidé. Patrick Revelles était un ancien Vert, un Toulonnais. Quand j’étais libre, que j’étais en vacances, je montais dans sa voiture et il m’amenait jusqu’à Toulon. C’était une très grande chance pour moi de l’avoir. Ensuite j’ai eu David Guion avec qui j’ai encore de très bons contacts, on échange de temps en temps. Et pour finir Abdel Bouhazama qui m’a fait franchir une plus grande étape car c’est grâce à lui que j’ai intégré l’équipe de France U18. Alors que le club ne comptait pas vraiment sur moi, c’est lui qui s’est battu pour qu’on me fasse signer un contrat Elite qui m’assurait d’être pro.

Le coach Abdel était très exigeant sur l’investissement, la qualité technique, sur la tactique aussi. Je pense que son rôle a été très important. Quand t’es en centre de formation, t’es encore adolescent donc tu te façonnes. T’as besoin de cette adversité, de cette exigence pour pouvoir aborder le monde professionnel. C’est bien de signer pro mais ce n’est qu’une étape, après il faut jouer, il faut être bon, il faut performer. Si tu n’es pas prêt déjà en centre de formation à te mettre mentalement dans cet aspect-là. C’est le travail, on ne joue plus au ballon juste pour se faire plaisir avec des potes. Là, on fait quelque chose pour que ça devienne notre métier. C’est avec lui qu’on a compris qu’il fallait mettre de l’engagement et de la rigueur au quotidien pour pouvoir réussir.

Avec Bafé, on est du même quartier de Toulon. Il est de cinq ans mon aîné. J’ai choisi Saint-Etienne car il y avait Bafé. Mes parents voulaient que je réalise mon rêve d’être footballeur professionnel. Ils pensaient et ils ont eu raison que le fait que Bafé soit là puisse m’aider, puisse être ce lien un peu familial qui nous manque à tous quand on arrive dans un centre de formation. Je suis resté très proche de Bafé, je le remercierai toujours. Il m’a apporté ce lien affectif et ma monté aussi ce que c’est que d’être footballeur professionnel. Quand je suis arrivé, il revenait de son prêt à Troyes. Je voyais qu’il restait à la fin des entraînements, il bossait devant le but, il faisait pas mal d’exercices. Il a été mon grand frère.

Loïc, il ne joue plus au foot mais je l'appelle encore mon capitaine. J'ai suivi son dernier match en finale de Coupe de France. Parfois les adieux ne se passent pas comme on les avait prévus. Moi j'aurais voulu un adieu avec les supporters. Loïc représente tellement de choses pour Saint-Etienne, pour le club, pour la ville. Quand tu regardes son parcours, sa fidélité, ses qualités de joueur, tout ce qu'il a amené... Il a marqué notre génération. Il nous a accueillis au début de notre vie d'adulte et il nous a montré la voie. 

Je veux aussi remercier Christophe Galtier. J’ai vécu une très belle aventure à Saint-Etienne mais elle avait mal commencé car on ne comptait pas sur moi. Quand t’es le seul de ta catégorie à partir en équipe de France et que tu vois que les autres sont tous en train de jouer en pro. Moi j’étais encore en CFA, je me suis demandé s’il fallait que je parte. J’avais l’impression de ne pas récolter les fruits de tout ce que j’avais semé alors que d’autres pas meilleurs que mois s’entraînaient en pro, avaient déjà un contrat pro. C’est quand Alain Perrin est parti que Christophe Galtier m’a fait confiance. Je sentais qu’il comptait vraiment sur moi. Il me parlait beaucoup et m’a mis le pied à l’étrier. Je suis encore aujourd’hui en très bons termes avec lui, on s’envoie des messages de temps en temps. Il est pour moi actuellement le meilleur entraîneur français. Franchement, chapeau Monsieur !

Christophe Galtier a réussi à fédérer un groupe à Saint-Etienne. On était les premiers à déjeuner ensemble le matin. On était avant tout une bande de potes. Mais vraiment ! Dans un vestiaire, t’as beaucoup de composantes : les anciens, ceux qui sont entre deux générations, les jeunes. Je me souviens qu’il y avait Jérémy Clément, Papy, Romain Hamouma, Loïc, La Brise. Ils jouaient au tarot. Nous on les chambrait, on mettait la musique. On était une bande de potes et on avait plaisir à se retrouver. Je pense que c’est ce qui a fait la différence. Je n’oublierai jamais le moment le moment où on a célébré tous ensemble dans la ville notre victoire en Coupe de la Ligue.

Je pense que la blessure de Jérémy Clément nous a aussi fédérés. Après sa grave blessure contre Nice, à partir du moment où il a eu ses béquilles, il nous accompagnait. Il venait aux matches, il était dans le vestiaire. Ça transmet un état d’esprit. On avait ce supplément d’âme qui a fait la différence. On avait des joueurs capables de faire la différence comme Aubame et Romain Hamouma. On avait aussi des ouvriers comme Brandao. Il ne sortait à l’entraînement que les jeudis mais en match il te courait des 12 ou 13 kilomètres, c’était le premier à faire le pressing."

Potins
08/08 07:54
A Laval, ce n'est pas gagné d'avance !
08/08 07:29
Les Verts semblent au-dessus du lot
08/08 07:11
Les Verts sont les grands favoris pour la montée
07/08 22:50
Fomba essuie une nouvelle défaite avec le Servette
07/08 19:46
Briançon évoque les moyens illimités de Sainté
07/08 18:09
Décimés en Mayenne ?
07/08 17:52
Sacko sur les traces de Wadji ?
07/08 17:14
Un autre Bufferne à l'ASSE
07/08 17:03
C'est reparti pour les U15
07/08 12:15
Stojkovic plus prometteur qu'Annan ?
Articles
05/08/2025
Les douze travaux de Gazidix
29/07/2025
Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe"
09/07/2025
Mate ces stats !
03/07/2025
Poteaux d'Or 2024-2025 : le palmarès
24/06/2025
Serigne Saliou Dia : "Lassana Traoré est un monstre physique"
23/06/2025
Equipe-type et blessures, 2024-2025
18/06/2025
Philippe Gastal : "Bernard Lacombe était fier de porter le maillot vert"
16/06/2025
De la Ligue 2 à la Ligue 2
10/06/2025
Les buts verts 2024-2025
27/05/2025
Razik Nedder : "Nadir El Jamali ? C'est un bonbon ! "

Partager