Dur à avaler pour Mangala

27/12/2023
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Ayant joué 6 matches cette saison à Estoril (13e de l'élite portugaise actuellement), Eliaquim Mangala (32 ans) revient aujourd'hui dans DH Les Sports + sur son passage en vert ponctué d'une relégation en L2. Extraits.

"Je me sens parfaitement bien à Estoril. Je suis heureux d’être de retour dans le système. Après un an sans jouer, il a fallu réhabituer mon corps au rythme de la compétition. Après un temps d’adaptation, et grâce à la bonne prise en charge du club qui m’a laissé le temps de revenir, je me sens à nouveau bien mentalement et physiquement même s’il ne me manque que le rythme des matchs. J’ai signé pour un an afin de pouvoir me remettre sur pied et en fin de saison, on évaluera la situation. Je suis tombé dans un bon club, familial qui gère bien les choses. Je recommence dans un environnement sain.

Retrouver les sensations que procure le foot, l’adrénaline de la semaine qui précède le match, l’odeur du gazon, du vestiaire, cela m’avait manqué. Quant à mon objectif, c’est d’enchaîner les matchs et monter en intensité. Je dois réhabituer mon corps pour au moins disputer 20 matchs cette saison. Je me donne encore 5 ans au plus haut niveau. J’ai toujours cette rage de vaincre. À Saint-Étienne, j’ai enchaîné les matchs sans la moindre préparation. Maintenant, je veux éviter les blessures et prester à un bon niveau. Je ferai tout pour y arriver et prendre un maximum de plaisir.

Pas un instant après mon départ de Sainté je n’ai songé à arrêter. J’avais encore la motivation et l’envie. En fait, compte tenu de ma situation et de mon passif médical, je me suis dit que j’allais faire comme si je recommençais ma carrière. Je me suis mis dans la peau de ce joueur de 17 ans qui a débuté au Standard. Je devais recommencer à zéro mais en profitant de mon expérience. Ce dont j’avais besoin, c’était d’une préparation. Je voulais retrouver une équipe qui me laisserait le temps de redevenir un joueur de foot. J’étais ouvert à toute proposition mais quand tu es en dehors du système, c’est compliqué.

J’ai géré cette longue période sans club du bon côté car cela m’a permis d’avoir du temps pour d’autres choses, à commencer par ma famille, mes enfants. Je me suis également concentré sur mon projet « The Green Changers Club », que j’ai créé avec ma compagne Basma Hakim et avec mon associé Christian Ferreira. C’est une société qui apporte son aide aux jeunes athlètes mais aussi aux artistes ou encore aux dirigeants pour leur permettre d’être dans les meilleures dispositions mentales et physiques pour réussir. Cette idée m’est venue car, quand j’étais jeune, j’aurais aimé qu’on me prépare à ces différents aspects du foot. Quand vous n’êtes plus dans le circuit, vous voyez la vie autrement.

Je suis un joueur qui a un nom et qui n’a que trop peu joué ces dernières années. Cela a rebuté pas mal de clubs mais ces derniers n’ont pas pris le temps de savoir où j’en étais physiquement. On m’a rapidement catalogué. Les doutes ont freiné beaucoup de candidats. Aussi, la mode des défenseurs expérimentés semble un peu dépassée. Avant, un arrière central de 30 ans qui était libre, ça partait direct. Aujourd’hui, les clubs misent beaucoup plus sur les jeunes. Il y a eu des approches et demande de renseignements provenant du Golfe mais pour être franc, ce n’était pas mon objectif. Attention, je ne crache pas dans la soupe et on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je sais que je suis plus proche de la fin que du début, mais ce n’est pas, actuellement, mon but premier.

Une carrière est faite de hauts et de bas et le plus important, c’est de savoir tirer les leçons et de la motivation lorsque tu es à la cave. J’ai découvert que j’avais une capacité de résilience que je ne soupçonnais pas. Après ma carrière de joueur, je veux devenir coach. Donc plus je passe de temps sur le terrain, plus j’apprendrai. Et je peux vous assurer que j’apprends chaque jour. Le foot d’aujourd’hui n’est plus le même que celui que j’ai connu à mes débuts au Standard. Il y a une nouvelle génération de footballeurs et la côtoyer, la comprendre m’aidera dans mon futur. Je suis comme un gosse, j’ai une grande soif d’apprendre.

En janvier 2022, j’ai découvert la Ligue 1 avec Saint-Étienne. Malheureusement, l’aventure s’est mal terminée. Jouer en France, c’était un peu boucler la boucle pour moi. À Saint- Étienne, j’ai enchaîné les matchs. Sur le plan personnel, c’était une satisfaction car en six mois, j’ai plus joué qu’en trois ans et ce, sans préparation. Mais collectivement, c’était dur. Je n’avais jamais été relégué et l’être avec un club mythique comme Saint-Étienne, c’est encore plus dur à avaler surtout quand ça arrive aux tirs au but.

Revenir au Standard ? C’est une possibilité. Je reste ouvert à tout et ne ferme aucune porte. C’est là où tout a commencé pour moi. Ah, l’enfer de Sclessin, quelle folie quand j’y repense ! J’ai un peu retrouvé la même ferveur à Saint-Étienne mais Sclessin, c’est incomparable. Je me souviens de la ferveur qui s’est emparée de Liège quand on a été sacré champion en 2009. La communion avec le public était dingue. Gagner un titre avec le Standard, c’est indescriptible. Je suis fier de faire partie de l’histoire de ce grand club qui souffle cette saison ses 125 ans d’existence. J’espère de tout cœur que le Standard retrouvera rapidement le sommet du football belge."

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