Loïc prêt à jouer la prolongation ? (4)

08/05/2020
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Loïc Perrin s'est longuement confié à Jérôme Gallo hier lors d'un live publié par Auvergne Légendes du Sport. Extraits.

"Je vais très bien, je reste à la maison comme tout le monde. Tout va bien. Je suis resté aux alentours de Saint-Héand, proche de chez moi, en respectant un maximum le confinement qui va se terminer, ça va faire du bien de sortir un peu. Le point positif c’est que moi j’étais blessé avant ce confinement donc ça m’a permis de récupérer. D’un certain côté ça m’a bien servi. Il faut voir le bon côté des choses. J’ai passé du temps en famille.  Est-ce que vous parlez à un retraité ? Difficile de répondre à la question encore aujourd’hui. Cette situation exceptionnelle m’a un peu fait revoir mes plans. Ce n’était pas forcément prévu que je continue. Mais je n’ai pas forcément envie de rester sur cette fin de saison. Personne n’aurait pensé arrêter comme ça donc je suis en pleine réflexion.

La reprise de l’entraînement va dépendre de la finale de Coupe de France, si elle a lieu ou pas. Si elle a lieu elle sera avant le championnat donc on risque de réattaquer un peu plus tôt. Apparemment on reprendra fin juin. J’ai reçu beaucoup de messages de supporters me demandant de prolonger. Mon dernier match, je ne m’en souviens même plus. On vient d’encaisser l’arrêt de la saison, même si on pouvait le prévoir car on était dans une situation vraiment incroyable. Si on a arrêté, c’est pour des bonnes raisons. Le plus important c’était la santé des joueurs et de tous ceux qui gravitent autour du foot.

Est-ce qu’il faut jouer la finale de Coupe de France à huis clos ? Je pense que le foot est un spectacle. Pour nous c’est notre métier mais ça doit rester un spectacle. Et qui spectacle dit public. Ce serait incroyable et dommage de jouer une finale dans un stade vide, que ce soit pour les joueurs et pour les fans. On sera dépendant des décisions des instances et du gouvernement. Tous les supporters attendent ça depuis la finale de la Coupe de la Ligue. On a eu la chance de se qualifier avec ce match magnifique contre Rennes à Geoffroy-Guichard.

J’espère qu’il y avait tout pour se sauver mais quand on fait des saisons comme celle-ci et qu’on est en bas de classement à dix journées de la fin, ce n’est pas forcément une évidence. Ce n’est pas facile de jouer dans ces conditions-là même si j’ai trouvé qu’on avait fait des performances plutôt bonnes avant l’arrêt du championnat. Malheureusement, le résultat n’était pas forcément là. On a vécu une saison très compliquée avec des bons moments aussi. Fin novembre on était quatrième ou cinquième. On a vu que c’était un championnat très serré. Le mois de décembre nous a fait très mal.

J’ai le projet de rester au club, c’est plus ou moins prévu déjà dans mon après-carrière de joueur mais pas en tant qu’entraîneur car ce n’est pas pour l’instant quelque chose qui m’attire. Je passe des diplômes, je fais actuellement une formation de deux ans que je finis au mois de juin. C’est plus dans l’organisation et la gestion sportive.

Mon meilleur souvenir à Geoffroy-Guichard ? Le derby qu’on a gagné 3-0. On avait déjà gagné à Gerland mais à Sainté on n’avait pas gagné depuis plusieurs années. Moi c’est le premier derby que j’ai gagné à Geoffroy-Guichard. En plus le match avait été abouti dans une ambiance magnifique. C’est ce genre de match quand on est joueur qu’on a envie de vivre. C’est un match qui marque, qui reste, rempli d’émotions. Le partage après avec le public était fantastique. Je me rappelle aussi de notre qualification aux tirs au but pour les poules de l’Europa League contre Karabukspor.

La meilleure équipe, le meilleur groupe que j’ai connus à l’ASSE ? Je pense que la saison dernière on avait vraiment une belle équipe, il y avait beaucoup d’osmose dans l’équipe avec de l’expérience, des jeunes joueurs avec beaucoup de qualités, on avait pas mal de joueurs qui avaient été internationaux. Le club avait vraiment fait des efforts pour venir de beaux joueurs. L’année dernière, ça a peut-être été la meilleure équipe, la meilleure saison que j’ai pu faire.

Les joueurs qui m’ont le plus marqué ? Le meilleur joueur avec qui j’ai évolué, c’est Pascal Feindouno. J’ai joué avec plein d’autres bons joueurs mais Pascal Feindouno, on avait l’impression qu’il n’avait pas besoin de s’entraîner, il avait vraiment le foot dans le sang. Il a connu des périodes un peu compliquées à Sainté mais quand il voulait jouer, c’était un génie. J’ai connu aussi Aubame. Quand il est arrivé, il était vraiment en difficulté, il ne faisait pas partie des plans. Il a éclos du jour au lendemain d’une manière incroyable. Il a pris confiance en lui, il a travaillé bien sûr, il avait déjà des qualités physiques incroyables. Son parcours me fait dire qu’il ne faut jamais faire une croix sur un joueur.

J’ai des coéquipiers qui sont devenus des amis. Jérémy Clément par exemple, que j’ai eu encore hier au téléphone. Jessy, forcément, que je connais depuis vingt ans. J’ai régulièrement au téléphone Cédric Varrault. Jonathan Brison vient à la maison de temps en temps. Jean-Pascal Mignot et j’en passe, j’ai tellement connu de joueurs. J’ai vraiment fait des belles rencontres. C’est vrai que ceux qui sont devenus des amis sont plutôt des joueurs de ma génération.

Mon coach préféré ? Tous m’ont apporté quelque chose. Même quand ça se passe un peu moins bien, on apprend toujours d’un entraîneur. Celui qui a été peut-être le plus important, c’est Frédéric Antonetti. C’est lui qui m’a lancé. Si ça avait été un autre, peut-être que je ne serais pas sorti, peut-être que je n’aurais pas joué en pro. Je ne l’ai connu qu’une année, je n’ai participé qu’à sept matches l’année de la montée en 2003-2004. Je ne l’ai pas connu longtemps mais je n’oublierai jamais que c’est lui qui m’a lancé.

Après, malheureusement, j’ai souvent changé d’entraîneur. Le seul avec qui j’ai travaillé longtemps, pendant neuf ans, c’est Christophe Galtier. Et ça a été mes meilleures années en tant que joueur. C’est aussi que j’atteignais l’âge mature. Et c’est là on a gagné notamment la Coupe de la Ligue, les derbys. C’est là qu’on a retrouvé aussi la Ligue Europa.  Cela a été mes plus belles années avec la saison passée aussi avec Jean-Louis Gasset.

Moi j’aime quand les Magic Fans et les Green Angels se répondent et quand ils s’entendent bien. Quand j’ai commencé, c’était impressionnant pour moi cette ambiance car je n’en avais pas encore l’habitude. Après, « malheureusement » mais c’est des bons soucis, on s’y habitue et quand on joue on fait moins attention. Là où je me rends compte de l’ambiance, c’est quand je suis malheureusement dans les tribunes et que je ne peux pas participer aux matches. On se rend compte que les supporters n’arrêtent pas de chanter du début à la fin quoi qu’il arrive. On a une chance extraordinaire mais c’est un peu à double tranchant. Il y une ambiance populaire dans le stade.

Quand ça se passe mal, ce sont des situations dures à gérer. C’est là où l’expérience, les anciens qui ont déjà connu cette situation, sont peut-être importants. On a des mauvais souvenirs sur le terrain mais on n’en parle pas. Les mauvais souvenirs, au final, ce sont les blessures parce que ça t’éloigne du terrain. Après, on en retire toujours quelque chose de positif. Quand on est blessé, on est hors du groupe, on ne sert à rien, on subit, c’est dur de regarder les matches de ses coéquipiers dans la tribune ou à la télé. Avoir connu des blessures, ça te permet de relativiser quand t’es sur le terrain et que les résultats ne sont pas bons. Tu te dis que t’as au moins la chance d’être sur le terrain.

Les stades où j’aime jouer à l’extérieur ? Des stades où y’a vraiment beaucoup d’ambiance et des groupes de supporters, en France, y’en a pas cinquante. Y’a Lens, qui ressemble à Saint-Etienne. J’aime ce stade. Ils montent, tant mieux car c’est un club de Ligue 1. J’espère y rejouer. Après il y a Marseille. C’est une ambiance hostile mais c’est aussi un public populaire qui est derrière son équipe. Le stade Vélodrome est impressionnant notamment depuis les travaux et la couverture. Quand on va a Bordeaux, c’est l’esprit rugby. J’aimerais tellement que ce soit comme ça tous les week-ends ! J’ai eu l’occasion de voir des matches de l’ASM à Clermont, notamment contre le Munster, j’avais adoré cette ambiance. Les supporters étaient mélangés, ils buvaient des coups avant la rencontre. Pour moi c’est ça le sport !

Jouer la Ligue des Champions avec Saint-Etienne, ça aurait été fantastique ! Mais c’est tellement dur de se qualifier pour la Champions League en Ligue 1 aujourd’hui… Il n’y a que les deux premiers plus le troisième qui joue les barrages. C’est très compliqué avec la concurrence qu’il y a actuellement mais malgré tout on n’est pas passé loin certaines saisons. On s’est contenté de la Ligue Europa qui nous a fait vivre de supers moments. On a pu jouer contre Manchester United, ça reste un bon souvenir malgré l’élimination. On perd 3-0 là-bas alors qu’on n’avait pas démérité. On avait fait un bon début match mais c’est encore Zlatan qui nous a fait mal, c’est un grand joueur."

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