Emile Robert, 96 ans et toujours vert !

30/12/2017
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Ayant disputé dix matches chez les Verts lors du "Championnat de guerre»" (1939-1945), le plus vieil abonné du Chaudron Emile Robert (96 ans) est à l'honneur aujourd'hui dans la Pravda Mag. Extraits.

 

"Bloc 33, rang 26, place 143. Depuis la fin des travaux au stade Geoffroy-Guichard, c'est là qu'Émile Robert s'assied sans faute tous les quinze jours. À 96 ans, cet ancien employé en comptabilité, le pas toujours alerte et l'œil vif, a ses petites habitudes: «Je viens très tôt afin de pouvoir garer ma voiture. Puis je vais faire un tour au musée des Verts pour saluer tout le monde, boire un chocolat à la cafétéria, et je rejoins ma place quarante-cinq minutes avant le coup d'envoi.» Près de quatre-vingt-cinq ans qu'il fréquente assidûment ce Chaudron, ultra-haute fidélité dont son voisin de gradin, un chef d'entreprise de la région, ne se doute pas une seconde. «Parce que les boules, ça conserve», sourit malicieusement le nonagénaire, ancien champion Ufolep.

 

Il y a eu aussi le football, un temps. Cette époque où Émile Robert tapait le ballon sur une esplanade quartier Crêt de Roc, et où un certain René Pasquini, attaquant des Verts, descendait jouer avec lui après avoir vu sa fiancée. À 17 ans, son brevet professionnel en poche, il obtient enfin l'autorisation paternelle de signer lui-même à l'ASSE. «À l'époque je jouais inter droit. Jean Snella (milieu de terrain des années 1940-50) et d'autres disaient que j'étais le plus doué de tous les jeunes... Mais j'étais trop timide. Et puis je suis parti en Autriche...» Le fameux STO qui l'envoie dans le massif du Dachstein construire des barrages à 2 000 m d'altitude. À son retour, il rejoue un an en amateur avant de redevenir simple supporter.


Quand il évoque ses décennies au stade, Émile Robert exhume de sa mémoire des noms que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître : le milieu offensif Ignace Tax, «qui m'a fait rêver» ; le président Roger Rocher, «avec qui je jouais aux billes car sa grand-mère habitait dans l'immeuble de mes parents». Les souvenirs de matches mythiques s'étiolent, eux, davantage : «Les affiches contre le Racing de Paris, Marseille, Sochaux, Lille, et les derbys contre Lyon... Je n'ai jamais perdu la foi, en tout cas. Des émotions fortes, oui, notamment en Coupes!» Mais pas de nature non plus à le faire chanter, crier, sauter sur son siège : «J'étais un gars tranquille, vous savez. De mon temps, c'était bien plus calme. Le public applaudissait, il ne gueulait pas comme maintenant... Je comprends la passion, mais pas les fumigènes, par exemple.»


Sans enfant, Émile Robert décrit une passion solitaire, entretenue par les exploits d'Oswaldo Piazza, Jean-Michel Larqué ou Dominique Rocheteau. Aucun nom de l'époque actuelle, qui le désarçonne un peu : «Le football est certes bien plus rapide et plus technique qu'à mon époque, mais il y a des choses que je ne comprends pas... Comme ce système de toujours repasser par-derrière pour construire.» Malgré tout, il est fidèle au poste pour les matches à l'extérieur. Le poste de sa voisine plus précisément, qui a beIN Sport. C'est là qu'il se verrait bien, en mai prochain, pour «une Coupe de France. Contre Paris, ou contre n'importe qui... Qu'on en gagne encore une!»"

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