Kassovitz en vert et contre tout

13/12/2014
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Dans la dernière édition du mensuel Surface, le réalisateur Mathieu Kassovitz évoque sa passion des Verts. Extraits.

 

"Depuis mon enfance, j'ai toujours aimé le football au sens populaire du terme. Aujourd'hui, cet ancrage a presque disparu. On le retrouve encore un peu à Saint-Etienne, Lens et Nantes. Mais certainement pas à Paris, qui est devenu un club de nantis abreuvé par les pétrodollars des Qataris. Aujourd'hui, c'est une équipe essentiellement constituée de mercenaires. Ils sont certes talentueux, mais pour moi, ils cherchent surtout à étoffer leur compte en banque. Pour moi, le foot n'est pas un concours de bite qui se gagne quand on pose le plus gros chèque sur la table !

 

Je viens d'une famille originaire de Reims. Enfant, j'ai passé pas mal de temps dans les tribunes du stade Auguste-Delaune à soutenir le Stade de Reims. Mais quand j'ai eu neuf ans, en 1976, tout a changé. Soudain, la meilleure équipe du monde, c'était Saint-Etienne ! Et même si j'habitais à Paris, mon club, c'était l'ASSE et rien d'autre ! A cette époque, le onze stéphanois était composé principalement de footballeurs de la région. Ils sortaient tous un peu du foot amateur et jouaient à Sainté pour l'amour du maillot. A Saint-Etienne, tu pouvais aller à la boucherie du coin et croiser Hervé Revelli qui faisait ses emplettes. Il n'y avait pas cette distance de classe qu'on retrouve aujourd'hui. Pendant longtemps, les Verts ont marché sur l'eau avec les Platini, Bathenay, Piazza, Janvion, Rocheteau, Curkovic...

 

Celui qui, pour moi, représentait vraiment l'âme et l'état d'esprit du onze stéphanois, c'était le gardien Ivan Curkovic. Un petit Yougoslave avec un gabarit d'1m75, qui sur le terrain n'avait peur de rien. Il est resté neuf ans au club, de 1972 à 1981. Lui, il avait vraiment l'amour du maillot. Je me souviens de ses sorties, il y allait comme une brute ! De toutes façons, Saint-Etienne a toujours eu de très bons gardiens dans son effectif. Souvent des fortes têtes, qui ne craignent pas le contact et n'hésitent pas à aller au mastic, comme Jérémie Janot, ou le portier actuel Stéphane Ruffier, que je trouve très bon.

 

J'ai possédé les trois maillots de la grande époque des Verts avec les trois sponsors : Manufrance de 1973 à 1979, Super Télé de 1979 à 1981 et enfin KB Jardin de 1981 à 1984. Le 2 mars 1977, je me souviens que je n'avais pas pu assister au match Sainté-Liverpool. Pierre Badel, qui était un ami de mes parents et travaillait au service des sports d'Antenne 2, m'avait gentiment ramené le maillot de Dominique Rocheteau après la rencontre, une belle victoire du club. On avait battu Liverpool 1-0, c'était incroyable ! Quand Pierre m'a offert ce maillot, il sentait encore la sueur de la veille. Je me rappelle que je l'ai laissé sécher contre le mur de ma chambre. Et j'ai aussitôt prévenu tous mes potes qui se sont pointés chez moi pour admirer mon trophée ! (rires)"

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