Entravé à Sainté, il s'éclate à l'Estac

27/03/2021
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L'Est-Eclair a publié aujourd'hui une longue interview de l'entraîneur troyen Laurent Batlles, toujours en tête de la L2 même si ses protégés restent sur deux défaites. Extraits.

"Je ne changerai pas mon 3-4-3. La réflexion porte sur la valeur offensive des joueurs que j'alignerai. Mais pas sur le plan tactique. Je n'ai pas les joueurs pour jouer dans un autre système. J'ai perdu un défenseur central et mon latéral gauche a très peu joué. Je ne veux pas mettre mes gars en difficulté, ni leur montrer qu'on change tout après avoir perdu deux matches alors qu'on avait performé avec ce système. Il faut rester serein. Gagner ou perdre, ça fait partie du football. Je ne vais pas changer mon projet de jeu car je perds deux matches.

Si on change à chaque fois que ça se passe mal, les joueurs perdront leurs repères et se poseront des questions. "Qu'est-ce qu'il fait ? Où il veut aller ?" Je ne veux pas mettre de doute dans les têtes. Moi je n'ai aucun doute. J'ai mon projet de jeu, je sais comment y aller et comment y arriver. Après, ce sont les associations de joueurs à mettre en place. Par exemple je peux mettre des joueurs plus défensifs dans les couloirs, avoir un système différent au milieu. Mais je ne changerai pas ma philosophie de jeu. Le système à trois défenseurs, avec l'effectif que j'ai, est le plus adapté.

Quand je suis arrivé à l'Estac, 18 joueurs partaient, dont Pelé, Fortuné, Mbeumo, Martins Pereira, des gros joueurs ! Quand j'ai rencontré le président et le directeur sportif, on m'a dit : "ce serait bien qu'on se maintienne car on ne sait pas trop où on va." On a fini 4e. Cette année, on dit "ça serait bien d'être 6e ou 7e." OK, pas de souci, mais pour être 6-7, il faut recruter. Et on se retrouve premier ! On n'est pas formaté pour être premier : on a le 9e budget, pas de gros salaire, pas de grosse recrue. Aujourd'hui, je suis donc très fier de ce que les joueurs font. Ils ont bien le droit de passer à travers un ou deux matches.

Il ne faut pas être que dans le jeu ! Les équipes qui jouent bien, elles doivent gagner 4-0. Si tu joues pour jouer comme nos 40 minutes à Amiens, ça ne sert à rien. Bien jouer, ce n'est pas faire de la passe à dix, autrement on le fait à l'entraînement. C'est ce contre quoi je me bats. Moi je veux bien jouer et surtout faire mal à l'adversaire. Car on ne sera pas impacté par des faits de jeu si on mène par deux ou trois buts d'avance. On ne peut pas jouer pour se régaler mais pour atteindre des objectifs, personnels et collectifs.

Aujourd'hui, on dit que Troyes joue bien. OK, mais si on jouait si bien que ça, on aurait cinq ou six points de plus. Les équipes qui montent, elles ont plusieurs joueurs avec des stats. Il ne faut pas se voiler la face : bien jouer, c'est une chose, mais on a besoin de stats ! Nous, beaucoup de joueurs ont marqué, mais un seul a douze buts. Les joueurs doivent comprendre qu'ils ont besoin de stats, c'est comme ça le football ! Il y a une finalité de résultats. Le foot est un spectacle, OK, mais je n'ai pas envie de prendre 5-1 à chaque fois au Stade de l'Aube.

Je suis dans le projet troyen, j'ai eu la chance qu'on me propose d'entraîner ce club. Je me régale aux entraînements, je veux amener les joueurs à performer. On a  aujourd'hui une identité de jeu, comme il y a eu à Troyes avec Alain Perrin et Jean-Marc Furlan. C'est ce qui m'importe. J'ai une philosophie de jeu qui m'appartient. Ma façon de vivre et de faire ne va pas changer. Vous me dites que j'ai une carte importante à jouer ces deux prochains mois ? Je ne joue rien.

J'ai déjà gagné beaucoup quand on m'a mis le pied à l'étrier en sortant d'un centre de formation où je n'avais pas la faculté de pouvoir faire ce que je voulais car j'étais tributaire d'autres personnes. Ici, je fais mes choix, bons ou mauvais, je les assume. Je grandis tranquillement. J'essaie de m'améliorer avec mon staff, avec des hauts et des bas. Et il arrivera ce qu'il arrivera.

Avec la saison qu'on fait, l'objectif, c'est d'être dans les barrages, obligatoirement. On doit pouvoir se donner la possibilité d'accéder à la Ligue 1. Si on veut monter de façon normale, finir dans les deux premiers, je pense qu'il faut gagner cinq matches sur ces huit dernières journées. Je peux me tromper mais si on reprend deux points par match en moyenne, avec ce qui se passe depuis le début de saison, il est fort probable que cinq victoires soient encore nécessaires.

Le club et les joueurs doivent se donner les moyens de rêver et d'accéder à la Ligue 1. A Saint-Etienne j'ai vécu une montée de N3 en N2 avec un point d'écart. On n'avait pas le droit à l'erreur. J'ai dit aux joueurs "si on doit y être, on y sera." Si on n'y arrive pas, c'est que soit on ne méritait pas de monter, soit les planètes n'étaient pas alignées. Mais on va tout mettre en oeuvre pour y aller !"

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