Dans un entretien accordé à Dessous de Verts à écouter intégralement ici, Franck Tabanou revient sur son expérience stéphanoise. Extraits.

"Quand j’ai rencontré Galette, il m’avait posé beaucoup de questions. Je me souviens d’une question qui m’avait choqué, il m’avait demandé ce que j’avais comme voiture. Je lui ai répondu et après j’ai su qu’il voulait des joueurs un peu humbles, pas trop dans l’extravagance. Pour moi c’était bizarre comme question mais Galette accorde vachement d’importance à l’humain. Je ne suis pas étonné de ce qui lui arrive aujourd’hui, il arrive à tirer le meilleur de chacun partout où il passe. Tactiquement il est très fort, sur le plan humain aussi. Il sait trouver les mots justes. Que tu joues ou que tu ne joues pas, il est là.

Je suis resté proche de Loïc Perrin, Ben Corgnet et je suis aussi resté en contact avec Brison. Geoffroy-Guichard, c’est un stade incroyable. C’est l’ambiance qui m’a le plus marqué. Le public stéphanois, bien sûr que ça aide, quand il faut préserver ou aller chercher un résultat. C’est magnifique, j’ai la chair de poule quand j’en reparle. Je me souviens notamment du derby gagné 3-0. Incroyable ! Incroyable ! Je pense que dans tout Sainté ils entendaient le stade. J’ai tout en tête. La victoire aux tirs au but contre les Turcs, l’ambiance était magnifique aussi.

Il m’arrivait de revenir le week-end à Sainté quand je ne jouais pas à Swansea. Ce que j’aime ici, c’est l’engouement, la ferveur, le fait d’avoir été supporté comme ça. Il n’y a jamais eu de problème avec aucun supporter, c’est ce qui m’a fait aimer Sainté. Et dans le club, je suis tombé sur des gens formidables aussi. Le feeling est venu instantanément. J’étais tellement attaché à Sainté que peut-être que je n’ai pas réussi à couper le cordon pour pouvoir vraiment m’investir à Swansea.

L’élimination c’est de mes pires souvenirs. De ouf ! C’était un ascenseur émotionnel dans le mauvais sens, un truc de malade ! Franchement, je n’ai pas les mots. Dégoûté, de la merde ! Je revois l’action de leur but, un centre, l’autre il veut mettre une tête, il la dévisse, ça va sur son joueur. Pfff, incroyable. Dans le vestiaire, quand on est rentré, on aurait pu entendre une mouche voler. J’aurais préféré me faire gifler, perdre 3-0. Mais se faire éliminer comme ça, franchement, pouah !

Mais je ne retiens que du pur bonheur de mes deux années et demi à Sainté. J’ai connu des gens magnifiques, des supporters les meilleurs de France, le meilleur stade de France. J’aurais aimé ramener quelque chose comme une Coupe avec cette équipe, malheureusement ça ne s’est pas fait. Si je devais tout résumer en un mot, c’est « exceptionnel ». Bon, maintenant il n’y a plus grand monde à part Jessy, Romain et Kévin. Je suis super content d’avoir vécu des moments magnifiques là-bas. Le derby, le match à San Siro. Plein de souvenirs !"