Ces Verts qui ont joué contre le roi Pelé

29/12/2022
bookmark bookmark
share share

Alors que le roi Pelé vient de nous quitter, le potonaute ange vert (Thierry Clémenceau) nous avait rappelé sur son excellent blog Sur la route des Verts qu'une sélection composée de joueurs de l'ASSE et de l'OM avait affronté en mars 1971 à Colombes le Santos FC du génial triple vainqueur de la Coupe du Monde. Extraits.

"Pour Pelé, c'est son grand retour à Colombes, huit ans après un France-Brésil (2-3) qui l’avait vu inscrire trois buts à Georges Carnus, le gardien tricolore. Dans L’Equipe du 30 mars 1971, il raconte : « Si je me souviens de ce match que j’ai joué en 1963, contre Pelé ? Je ne l’oublierai jamais. Tout d’abord parce que c’était mon premier avec l’équipe de France. Il m’a marqué les trois buts de l’équipe du Brésil, deux sur des tirs croisés au deuxième poteau et le troisième sur penalty. »

Albert Batteux pour les Verts et Lucien Leduc pour l’OM, sont chargés de mettre sur pied une équipe homogène pour tenir tête à Santos. Carnus se présentera comme le dernier rempart de cette entente, tandis que Durkovic, Bosquier, Novi et Farison seront chargés de contenir les assauts brésiliens. 

Pour le défenseur latéral stéphanois, ce sera la deuxième fois qu’il jouera au stade de Colombes. La première, a eu lieu en 1963 en demi-finale de la Coupe Gambardella avec Saint-Etienne. Le hasard faisant bien les choses, c’était le 28 avril 1963, en lever de rideau d’un certain… France-Brésil « le jour où Pelé marqua trois buts« , se souvient Farison. Au milieu, Gress et Herbin ont été retenus. Le Stéphanois aura l’honneur du capitanat de cette entente. Enfin, la ligne d’attaque sera emmenée par le quatuor Magnusson, Skoblar, Revelli, Keita.

S’il y en a un qui se fait une joie de retrouver Pelé, c’est bien Robert Herbin. Pour la troisième fois, il va se retrouver face au Brésilien. La première, c’était lors du tournoi de Paris le 9 juin 1960. L’arrière central stéphanois disputait alors cette compétition avec le… Racing Club de Paris qu’il renforçait pour l’occasion. La seconde, déjà à Colombes, lors du France-Brésil de 1963. Dans France Football du 30 mars 1971, il se souvient de sa confrontation avec Pelé : « J’ai été particulièrement émerveillé du tandem de Santos : Pelé-Coutinho. Ces deux gaillards avaient réussi des « trucs » que j’ai rarement vu faire sur un terrain de football et que je n’aurai sans doute plus l’occasion de revoir jusqu’à la fin de ma carrière.»

La seconde, c’était avec les Bleus, au stade de Colombes. Le 28 avril 1963, lors du France-Brésil (2-3). Dans L’Equipe du 29 mars 1971, il se remémore ce match : « J’ai joué demi gauche, et fort heureusement, je ne fus pas chargé de « le » marquer ! J’aurais sans doute attrapé un torticolis. Pelé fut, bien entendu, sensationnel, puisqu’il inscrivit les trois buts du Brésil, mais, déjà, on avait pu déceler une certaine évolution. : le buteur Pelé devenait de plus en plus le stratège Pelé. Incomparable meneur de jeu ! Je vais vous avouer une chose : jouer contre Pelé, c’est le rêve de tous les footballeurs du monde entier. Je ne manquerais pas ce match pour un empire !« En 1971, Pelé n’a sans doute plus cette fantastique vivacité de 1960, mais il a compensé cette « perte » par une clairvoyance exceptionnelle. J’avoue que je me régale, à l’avance, d’avoir l’occasion de me mesurer avec lui. C’est une chose que je ne veux absolument pas manquer: en France, on ne rencontre pas Pelé tous les jours. Hélas! »

S’il y a un joueur qui est tout heureux de faire partie de cette fête du football, c’est bien Salif Keita. Le numéro 10 malien est fier de pouvoir se comparer à un autre numéro 10 de classe mondiale : le roi Pelé. Mais avant le match, son maillot flanqué du 1 et du 0 dans le dos ne compte plus qu’un seul chiffre le 0. Rocher voyant cela, dit alors à son joueur : « Tu ne vas pas jouer avec le numéro 0 sur le dos. Enlève-le« . Ce qui n’est pas dans les intentions du Malien qui, à grands coups de sparadrap, réussit à recoller le chiffre défectueux. Il n’est pas le seul à connaître des petits soucis avec le numéro: Revelli, à son tour, abandonne son numéro 9 suivi par Bosquier et enfin d’Herbin !

Au fil des minutes, Salif Keita éclipse le « Roi » Pelé, son idole. Sur le terrain, le grand numéro 10 n’est pas celui que l’on croyait. Malgré le festival offert par les joueurs de la sélection stéphano-marseillaise, à l’heure de jeu, aucun but n’est marqué. Batteux et Leduc opèrent de nombreux changements dont le remplacement de Magnusson par Bereta. Sans plus de succès. A sept minutes de la fin, Revelli puis Skoblar ratent d’un rien l’ouverture du score. 0-0 : on en reste là, enfin le croit-on. Les joueurs regagnent les vestiaires, Francis Camérini, en tête, tout heureux d’avoir récupéré, en guise de trophée, le maillot du célèbre numéro 10 brésilien au grand dam de Salif Keita.

Le règlement de cette soirée veut qu’il y ait un vainqueur. On procède donc à une série de tirs au but. Pelé se propose même de tirer les cinq pour Santos, ce qui lui est naturellement refusé. Finalement, la sélection française s’impose 3 à 1 et remporte la Coupe Télé 7 Jours. Après ce match exhibition, Pelé est l’objet de toutes les conversations. Pour Salif Keita : « Il n’a pas eu son rayonnement de la Coupe du monde, mais ses inspirations géniales en font encore le numéro un mondial« . Gérard Farison est plus modéré : « Visiblement, il est resté en dedans de son action« . Enfin, pour Magnusson : « Pelé ? Parlez-moi plutôt de Keita ! »"

 

Potins
25/08 20:49
Velkomst Ina !
25/08 19:38
Un beau cadeau pour Benchabane
25/08 18:16
Djou'arrache le nul
25/08 17:32
Fakili vit un meilleur été que l'an dernier
25/08 16:29
Cateland a signé à Limonest
25/08 16:13
Sissoko perd le derby
25/08 14:23
7 un bon début
25/08 11:21
Les Verts ferment la porte à N'Guessan
25/08 10:05
Wadji perd la tête
25/08 07:40
Les Socios Verts bientôt actionnaires des Verts ? (3)
Articles
24/08/2025
Pas assez d'envie
21/08/2025
Duffus : un speed dating réussi
17/08/2025
Du plaisir à jouer ensemble
17/08/2025
Richard Coeur de Sainté
10/08/2025
Des choses prometteuses
05/08/2025
Les douze travaux de Gazidix
29/07/2025
Jean-Michel Larqué : "Cagliari, c'était l'apprentissage de la Coupe d'Europe"
09/07/2025
Mate ces stats !
03/07/2025
Poteaux d'Or 2024-2025 : le palmarès
24/06/2025
Serigne Saliou Dia : "Lassana Traoré est un monstre physique"

Partager