Sainté a été son salut
22/03/2022
Dans son livre Pour le plaisir paru jeudi dernier aux éditions Amphora. Jérémy Clément explique que sa venue à Sainté lui a permis de reconquérir sa moitié. Extraits.
"Début 2009, Sylvia donne naissance à notre premier enfant, Roméo. Je suis envahi par la joie bouleversante et immense de devenir père. Mais l’année 2010 a été terrible pour moi. Est-ce la faute du succès ? La gloire, la notoriété, les paillettes de Paris et du PSG ? Je ne sais pas. À cette période, je me suis perdu. J’ai oublié qui j’étais et je suis devenu un con. Un con paumé. Un con nombriliste. Un con aveugle. A Paris, nous avions accès à toutes les merveilles de la capitale en un claquement de doigts. Partout où nous allions, on nous déroulait le tapis rouge (…). Pendant cette période, j’ai peu à peu perdu ma joie de vivre. Je devenais une ombre sur le terrain et à la maison.
Sylvia en a beaucoup souffert. Je suis devenu taciturne, je n’avais envie de rien. Lorsque les bons amis essayaient de me parler, je niais tout en bloc. Je ne voulais pas me remettre en question. Jusqu’au jour où j’ai demandé à Sylvia de partir. Son effondrement et ses pleurs n’y ont rien fait : je l’ai mise à la porte. Elle a pris notre fils et est retournée s’installer près de sa famille, à 600 km de chez moi. J’ai décidé de rendre la maison qu’on louait à Saint-Nom-la-Bretèche et j’en ai loué une plus petite à Saint-Germain-en-Laye. La première nuit là-bas, l’électrochoc s’est produit : « Qu’est-ce que je fais là ? Où est mon fils ? Où est ma femme ? » Finalement, je voulais qu’ils reviennent.
J’avais été aveugle à la souffrance de Sylvia. Je ne me pardonnerai jamais les souffrances que je lui ai infligées. Plus tard, après de nombreuses séances avec un psychologue, j’ai découvert que j’avais fait une dépression post-partum du père. Cette dépression vicieuse s’insinue dès les derniers mois de grossesse et au cours des premiers mois de vie d’un enfant. Elle touche aujourd’hui 20% des pères à des degrés différents. Ce chiffre impressionnant pourrait expliquer, à lui seul, le nombre important de ruptures qui surviennent après l’arrivée d’un enfant. Je trouve indispensable de nommer et considérer ce mal, trop souvent écarté.
Saint-Etienne a été mon salut. L’ASSE m’a offert l’opportunité de revenir près des miens. Être tout proche de Sylvia m’aiderait peut-être à la reconquérir. Par chance elle n’avait jamais cessé de m’aimer. Elle avait compris que je devais revenir près de mes racines pour me retrouver. Notre couple est finalement ressorti plus fort que jamais de cette épreuve. Je me suis reconnu dans le projet professionnel que m’offrait Saint-Etienne. C’était une sorte de métaphore de ma vie : rejoindre un club prestigieux et participer à son redressement, l’aider à sortir de sa convalescence, chapeauté par un coach en début de carrière, un homme qui allait montrer tout son potentiel technique, tactique et humain."

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