Degrange jette l'éponge

12/09/2023
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Ex-entraîneur des U15 de l'ASSE (de 1998 à 2002), Sébastien Degrange avait remplacé l'ex-coach des U19 stéphanois Abdel Bouhazama en février dernier à la tête du centre de formation du SCO. Dans la dernière édition du quotidien Ouest-France, celui qui a notamment eu sous ses ordres Loïc Perrin, Bafé Gomis et Jessy Moulin explique pourquoi il a démissionné la semaine dernière. Extraits.

"Soit je restais et, psychologiquement, j’explosais, soit je prenais l’option de dire stop, car familialement, ça ne va plus. J’ai perdu l’équilibre familial et j’étais aussi en train de me perdre. Donc il fallait dire stop. Je suis désolé et déçu pour le club, car je n’ai pas l’habitude de lâcher un projet en cours. Mais au retour des quatre semaines de vacances, cet été, je suis tombé de haut. La santé et la famille doivent passer avant tout. Je suis content que le club ait compris ça car j’aurais pu me mettre à leur place : quelqu’un qui se réengage au mois de mai (pour un CDI) et qui, début septembre, vient te dire que ça doit s’arrêter, ça peut être compliqué à entendre. 

Je me disais qu’Angers, ça faisait loin par rapport à Dijon. Mais je pensais que le projet allait me booster. Mais après quatre semaines de vacances avec ma famille, je suis revenu ici, tout seul dans mon appartement… Le soir, je cherchais de la présence. Tu allumes Netflix, tu vas te coucher et tu repars au boulot. Tu passes ta journée, tu rentres, tu es encore tout seul, tu te fais ta petite assiette à bouffer et voilà… La solitude a fait qu’au bout d’un moment, ce besoin de repartir l’a emporté. Je me renfermais sur moi-même. Sur le mois d’août, tout s’est vite dégradé.

J’ai fait 21 ans à Dijon (2002-2023). Après quatre ans à Saint-Etienne (1998-2002), je suis revenu dans cette ville où je suis né, où j’ai joué, où j’ai fait mes études… Mes filles y sont nées, ma femme y a son boulot. On était donc devenus sédentaire. Je ne pouvais pas faire déménager ma famille au risque que ça se passe mal ici. Rester m’aurait mené droit au divorce. J’ai vu passer un chiffre, une fois : dans ce milieu, 60 ou 70 % des coaches sont divorcés. Ce n’est pas ma vision des choses.

C’est dur car j’ai l’impression de laisser tomber les gens. Et je n’aime pas ça. Mais aujourd’hui,  mon équilibre psychologique l’emporte sur tout le reste. Je sais où je dois aller. Dans la vie, selon moi, il y a trois équilibres : familial, personnel, professionnel. Là, j’étais en train de perdre mon équilibre familial. Donc je suis en train de me perdre. Et si je me perds, je n’apporte plus professionnellement, je vais devenir moyen, voire pas bon dans les prises de décision. Il faut insuffler une énergie au quotidien. Je ne pouvais plus le faire.

Ce qui m’arrive me sensibilise sur quelque chose dont je n’avais pas pris la mesure à Dijon. C’est l’accueil des jeunes qu’on héberge. Ici à Angers, on en a 28. On a pris une décision : on n’a plus aucun recruteur sur le réseau parisien. L’idée est de se concentrer sur le département, la région, et travailler avec notre association. Aujourd’hui, au club, on a la chance d’avoir du futsal, c’est-à-dire qu’on peut avoir des jeunes dès l’âge de 3 ans, jusqu’aux pros. Le brassage est large. Et le Maine-et-Loire, c’est environ 37 000 licenciés.

Le petit Marius Courcoul, on va le chercher aux portes du département (Château-Gontier). Jean-Mattéo Bahoya, il est d’Angers, Chérif Sidiki, c’est Saumur. Si on se concentre sur ce qui se fait dans le Maine-et-Loire et les départements limitrophes, ce centre de formation peut vivre grâce à ce qui se passe autour. Et, pour faire le lien avec le sujet de départ, tu ne déracines pas les jeunes tant que ça. Ils peuvent rentrer après leur match du samedi. Ou, à l’inverse, s’ils ne peuvent pas rentrer, leur famille peut venir les voir jouer."

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