Coupet a coupé
30/01/2023
Pour la première fois de sa vie, Grégory Coupet traverse une année éloigné des terrains de football. Désormais quinquagénaire, l'ancien gardien des Verts s'est confié il y a trois jours à Sud-Ouest. Extraits.
"Six mois après la rupture de mon contrat avec les Girondins, le terrain ne me manque pas du tout. Cette coupure me fait beaucoup de bien. Je ne sais pas si je fais ma crise de la cinquantaine mais ça me fait du bien de faire autre chose. Je me suis mis au padel, je dois apprendre le surf. J'ai besoin de reprendre confiance en l'être humain. Avec les gardiens, ça s'est super bien passé. Mais je ne m'attendais pas à être viré comme ça et avec si peu d'arguments. J'ai eu un mail comme quoi il ne fallait pas que je me présente à la reprise. Comme je ne l'ai pas lu, je m'y suis présenté. L'intendant me dit "j'avoue qu'on ne s'attendait pas à te voir." J'ai vité été checker mes mails (rires).
Je n'ai pas eu d'explication du directeur sportif et du coach. J'aurais juste aimé avoir quelqu'un, une explication franche, pour me construire aussi. Cela ne m'a pas empêché de tomber amoureux de la région bordelaise où je vis toujours. On en profite avec ma femme pour découvrir la région. J'ai adoré ce club, l'atmosphère et c'est ce qui me rend plus triste. J'aurais aimé continuer. J'étais prêt à baisser mon salaire du fait de la relégation. On ne me l'a pas demandé.
Il y a un point commun dans les échecs à Dijon et Bordeaux : les joueurs prenaient du snus (poudre de tabac placé sur la gencive). C'est à la mode, ça vient des pays de l'Est et du hockey sur glace. Cela anesthésie les douleurs des chocs mais j'ai eu parfois l'impression que ça jouait aussi sur la vitesse de réaction. Je l'avais vu à Dijon et j'ai tout de suite alerté, le doc a fait une réunion sur les effets. On m'avait dit que le DFCO et les Girondins avaient un côté cool, paisible. Ce n'est pas ce que j'ai vécu la saison dernière ici à Bordeaux (rires). A Dijon non plus, les supporters étaient venus déverser du fumier sur le terrain d'entraînement.
Depuis que je suis revenu dans le vestiaire des pros à Lyon comme entraîneur, ce qui me marque, c'est que dès le match fini, les joueurs vont sur leur téléphone plutôt que de savourer en refaisant le match entre eux. En 45 minutes, il se douchent, ils mangent, il répondent vite fait aux interviews et ils quittent le stade. C'est difficile d'intégrer un étranger si on ne lui parle pas. A mon époque, on restait boire une bière. Ce n'est pas l'alcool qui est important mais les échanges. De la même manière, j'ai lu que David Guion disait qu'il restait enfermé chez lui, malheureux, à refaire les matches quinze fois. Peut-être qu'il serait mieux de manger et de le faire tous ensemble."

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