Dominique, tu sors !
07/11/2023
Dans son excellent Foot sentimental paru le 19 octobre dernier aux éditions Le Cherche Midi, Dominique Rocheteau se remémore les deux moments de sa carrière où il été sorti à la mi-temps d’un match sur décision de son entraîneur.
"J’en ai été très affecté les deux fois. C’est peut-être ce qui m’a le plus touché, car se rhabiller, seul dans le vestiaire, quand vos coéquipiers retournent sur le terrain, signe un véritable aveu d’échec. La première fois, c’était en mars 1980, face à l’équipe allemande de Mönchengladbach, à Saint-Etienne, en quart de finale aller de la Coupe UEFA. A la mi-temps, le score faisait très mal : 0-4 sur notre terrain, devant 40 000 spectateurs. On s’était fait marcher dessus par des adversaires qui allaient beaucoup plus vite que nous. Moi, je m’étais fait bouffer par l’arrière gauche Ralf Bödeker, et Johnny Rep, de son côté, n’avait pas été plus heureux que moi.
Forcément, le public avait sifflé notre retour au vestiaire. C’est là que Roby, que je considérais presque comme mon père tellement il comptait, a utilisé un langage direct : « Bon, on change l’équipe, on change d’organisation. Dominique, tu sors, Johnny, tu sors. » On s’est regardé tous les deux, on était comme sonnés, sans pouvoir dire quoi que ce soit. C’était difficile à avaler, notre amour-propre en prenait un sacré coup. Mais la vérité oblige de dire que la décision de Roby était complètement justifiée.
La seconde fois avait aussi pour cadre Geoffroy-Guichard pendant l’Euro 1984, au cours du match contre la Yougoslavie, une très belle équipe où évoluaient les joueurs de grande qualité comme Safet Susic, mon coéquipier du Paris-Saint—Germain, où Zlatko Vujovic. A la mi-temps, la France était menée 1-0 devant un public record, il devait y avoir 45 000 spectateurs. Dans le vestiaire, Michel Hidalgo a décidé de modifier son schéma de jeu avec une idée de base : positionner Michel Platini au poste d'avant-centre.
Avec des changements en cascade : Battistion devenait arrière droit, Domergue stoppeur, Tusseau arrière gauche, Fernandez avançait dans l'entrejeu à gauche et Ferreri occupait un poste de faux ailier droit. Bref, c'est moi qui faisait les frais de l'opération. Je dois reconnaître que je suis passé complètement à côté de cet Euro, au point de ne jouer ni la demi-finale à Marseille contre le Portugal, ni la finale au Parc contre l'Espagne. Je n'ai rien voulu montrer pendant la compétition mais elle a été LA déception de ma carrière. Même si l'équipe de France a été sacrée championne d'Europe, je garde cette petite tristesse qui ne m'a jamais quitté."

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