Vendroux rend hommage au Sphinx

28/04/2020
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Jacques Vendroux, qui a annoncé hier soir la disparition du Sphinx, lui rend hommage aujourd'hui dans la Pravda. Extraits.

"J'ai beaucoup de peine, c'est une immense partie de ma vie qui s'en va... Depuis la finale de Glasgow en 1976, quand je l'appelais, je lui disais : ''Je suis bien chez la légende ?'' et il me répondait : ''Oui, c'est elle-même''. Il a toujours été un peu à part... Mais c'était un affectif comme vous ne pouvez pas l'imaginer. Je ne supporte pas les gens qui n'ont pas d'émotions, lui en était rempli. Quand tu as de l'affect, tu es un peu excessif et tu peux être un peu taiseux dans certaines circonstances. Ce n'était pas le cas avec son petit cercle d'amis. Robby était quelqu'un de très fidèle.

Je ne suis pas en train de vous dire que c'était Jésus, c'était un gros ''casse-couilles''. De toute façon, quand tu réussis, tu es forcément un peu hors normes. Il devient entraîneur à 33 ans, il succède à son coach Albert Batteux. Et son caractère bien trempé a été déterminant... Vous croyez qu'on réussit en étant faux-cul et mielleux ? Non ! Simplement, quand on n'est pas incolore et inodore, cela ne plaît pas à tout le monde. Il était dur, intransigeant, il ne faisait pas de cadeaux. D'un point de vue professionnel, il me fait penser à Claude Puel, il l'aimait beaucoup, d'ailleurs.

En 1972, Roger Rocher le nomme entraîneur de Saint-Etienne. Je lui dis : ''Robert Herbin, vous voilà entraîneur des Verts, c'est magique !'', il me répond sobrement : ''Oui'' ». Je le relance : ''Non mais c'est extraordinaire, vous avez fait une carrière de joueur, maintenant vous succédez à Batteux, c'est formidable ce qui vous arrive !''. Sa réponse ? ''Oui''. ''Non mais Roby, après tout ce que vous avez vécu dans le football, joueur, international français, c'est votre bâton de maréchal d'être l'entraîneur de cette équipe mythique !' '. Et il se contente encore d'un ''Oui''.

J'ai coupé le micro et je lui ai dit : ''Écoute, tu commences à me casser les couilles, même un sphinx ne m'a jamais fait ça !'' Et là, Robby réplique : ''Quoi, j'ai une tête de sphinx ?'' C'est vrai que ça collait bien avec sa chevelure mais je lui explique : ''Oui, t'es un sphinx, tu ne réagis pas, tu ne dis rien.'' Ensuite, à chaque fois que j'arrivais au centre d'entraînement, je lançais : ''Où est le sphinx ?'' et on me répondait : ''Dans son bureau.'' Voilà, c'est venu comme ça et ce surnom est resté !"

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