Etre footballeur, c'est la vie à l'envers

25/05/2023
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Ancien milieu de terrain des Verts (de 1996 à 1998), Jean-Christophe Thomas (58 ans) s'est confié à Ouest-France. Extraits.

"Je gère un gîte en Bourgogne, à Puligny-Montrachet. C’est la maison qui a vu ma famille du côté de ma mère arriver dans la région en 1875. C’était toujours resté dans la famille mais personne n’y vivait, il n’y avait ni eau ni électricité. Je l’ai rachetée en 2009. J'en ai fait une bâtisse avec intérieur haut de gamme, piscine et vue plongeante sur les vignes environnantes. J'y reçois toute l’année une clientèle à majorité étrangère. Des passionnés de vin venus pour moitié des États-Unis et d’Australie. Cela me permet aussi d’avoir des nouveaux clients pour la partie négoce de vin. Je travaille avec des vignerons, je suis un intermédiaire. J’achète, je revends. Je sollicite les clients pour savoir ce qu’ils veulent et je vais chercher en conséquent.

J'ai arrêté de regarder les matches de football, à quelques exceptions près. Par faute de temps, essentiellement. Mais je continue à être attentif aux résultats. Être footballeur, c’est la vie à l’envers. Dans une chronologie normale, on fait des études, on découvre un boulot, on devient performant, expérimenté, et on atteint le meilleur en fin de carrière. Nous, on commence par le pain blanc : on est beaux, jeunes, populaires et riches. Après de nombreuses années à Sochaux, j'ai gagné la Ligue des Champions avec l'OM, j'ai ensuite joué à Rennes, avant un dernier défi à Saint-Etienne tombé en D2. J'étais sur la pente descendante et ma  rupture du talon d’Achille m'a conduit à mettre un terme à ma carrière.

Le problème, c’est qu’à part les blessures ou les défaites, on a vécu un métier qui ne procure que du plaisir. Le foot est un générateur d’émotions puissant. Pour celui qui recherche ça après sa carrière, c’est compliqué… C’est dans les vignes de mon enfance que j'ai puisé une nouvelle énergie. J’ai toujours apprécié cet univers. Cette appétence m’avait poussé à créer une société en négoce de vin au temps de ma carrière de joueur, même si la gestion était assurée par mon père. Je possède désormais trois hectares et me suis spécialisé en obtenant un brevet professionnel d’exploitation agricole à Beaune.

Ici en Bourgogne, ce qui fait le vin, c’est le terroir. La terre fait la différence. Entre deux vignes distantes de quelques mètres, avec un même cépage et la même façon de le vinifier, le vin n’aura pas tout à fait le même goût. Les détails me fascinent. Gestes à l’appui, j'aime mimer le processus de fabrication d’un tonneau et j'insiste sur son importance pour le produit final. En fonction du bois et de l’intensité du feu lors de sa fabrication, les parois auront un goût différent qui se transmet au vin. Même si parfois je rêve comme si j’étais encore joueur - des trucs cons, je prépare le match et je me rends compte qu’il me manque mes crampons - je me suis éloigné du monde du foot. Aujourd’hui, mon quotidien c’est le vin."

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