KSV trop discret et mal conseillé ?

02/05/2025
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Passé par Activ Radio et par RMC, officiant désormais sur la chaîne de la Pravda, Timothée Maymon s'est confié dans Dessous de Verts. Extraits.

"J’ai un regard assez sévère sur la communication dans le football. A Sainté comme ailleurs, je ne vise pas la com de l’ASSE en particulier même si je pense qu’elle a connu des années très difficiles. C’est moins le cas aujourd’hui mais elle a connu sous la houlette de certains directeurs de communication des années vraiment cataclysmiques qui n’ont pas servi les intérêts de l’ASSE. D’une manière générale, la com dans le foot est devenue complètement parano. Il y a une espèce de défiance envers les journalistes. Les clubs disent parfois qu’ils n’auraient plus besoin de nous dans le sens où avec les réseaux sociaux ils s’adressent directement à leur public ? Sauf que le public, il n’est pas dupe non plus. Il sait très bien que sur les réseaux, le club ne va communiquer que ce qu’il veut communiquer. A ce moment-là c’est la Pravda ! Les journalistes sont là pour raconter toute la vérité. Avec la communication des clubs, le public n’a qu’une vision partielle de la réalité.

J’ai travaillé quelques mois au service de communication de l’ASSE. Qu’est-ce qui a fait que j’ai choisi de faire marche arrière ? Je n’ai pas choisi tout seul ! (rires) On ne s’est pas entendus. Je remplaçais Eric Fages, qui avait plus de 50 ans quand je suis arrivé. Moi j’en avais 27 donc j’avais dans l’idée que si on me demandait de venir, c’était dans l’idée de proposer des choses, apporter quelque chose de neuf. Je suis arrivé dans des bureaux à l’Etrat qui étaient totalement sclérosés. Le but, ce n’était pas de bien travailler, c’était de garde sa place. Le but c’était d’être le dernier à parler dans le bureau de Romeyer parce qu’avec lui c’est le dernier qui a parlé qui a raison. C’était très politique, tout le monde voulait garder sa petite carte de visite avec son nom avec écrit en-dessous "ASSE". Mais personne ne voulait travailler vraiment. Personne ne voulait changer les choses, personne ne voulait les moderniser. Les choses ont en partie changé depuis.

A cette époque-là – on parle de 2011 – il y avait un traitement, une considération pour les supporters qui ne m’étaient pas supportables. Moi j’avais encore mon père qui payait ses places pour aller en Henri Point, j’avais encore mon frère qui payait son abonnement pour aller en kop Nord. Tes supporters, ce sont ceux qui te font bouffer, tu ne peux pas les traiter de badabeux. Ça m’a valu des prises de bec assez violentes dans les réunions de directoire où il y avait tous les directeurs de service. Et puis je suis habitué en tant que journaliste à une liberté de parole. La communication, c’est l’inverse : on décide de ce qu’on va dire. On décide que les choses vont être dites de telle manière, avec tels mots, presqu’à la virgule près. C’est quelque chose que ne peux pas supporter. Je n’ai pas été très heureux là-bas.

Moi j’ai pu parler aux représentants de Kilmer non pas en tant que journaliste mais en tant qu’actionnaire de l’ASSE car mon père faisait partie des petits porteurs qui avaient été sollicités en 1995. Il avait acheté de microscopiques parts du club. Il est décédé, on les a récupérées avec mes frères. Je vais aux assemblées générales, c’est la seule occasion que j’ai eue de parler avec Gazidis. Médiatiquement, je n’ai eu aucune occasion. Moi j’adorerais arriver à le faire venir dans L’Equipe du Soir mais c’est très délicat. Cette direction est conseillée par un groupe parisien, Havas. Partout où il a mis les pieds dans le football, il a toujours montré son incompétence. Ils sont en train de le montrer à nouveau, c’est extrêmement difficile de travailler avec eux. Il y a une condescendance Paris – province qui est à gerber.

Les représentants de Kilmer sont trop discrets, mal conseillés. S’ils étaient silencieux et qu’on avait des résultats, ça ne me dérangerait pas. Quand tu n’en as pas, t’as envie d’explication, t’as envie qu’on te parle. Ils ont demandé du temps, je suis prêt à leur donner tout le temps qui est nécessaire à condition que Sainté soit en Ligue 1. A mon avis la Ligue de football s’inquiète. Sans faire offense aux Grenats, Sainté ou Metz, la Ligue préfèrerait que ce soit Sainté. C’est un beau stade, c’est un stade plein, c’est une ambiance. Ça vibre, c’est un storytelling, c’est deux derbys dans l’année. C’est indispensable dans la façon dont on raconte la Ligue 1.

Je ne sais pas si les nouveaux dirigeants ont manqué d'humilité par rapport au championnat français. Je pense qu'ils ont fait une grosse erreur d'analyse de notre effectif. Penser que changer d'entraîneur va changer les choses, c'est une vue de l'esprit complète. Avec cette équipe-là, tu peux mettre Ancelotti avec Guardiola et Klopp comme adjoints, tu n'auras pas de meilleurs résultats. Tu ne fais pas des chevaux de course avec des ânes de trait. Tant que t'auras des Pétrot, Appiah, Mouton... Ce sont des mecs charmants, je ne veux pas les crépir, je pense qu'ils sont très malheureux de se rendre compte qu'ils n'ont pas le niveau de la Ligue 1. On a une équipe trop faible."

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