Bafé fier d'avoir été vert, vilain et phocéen

01/03/2021
bookmark bookmark
share share
Image
 

Si les attaquants stéphanois brillent cette saison par leur inefficacité, Bafé Gomis continue d'enchaîner les buts comme des perles en Arabie Saoudite. Dans un long entretien accordé à So Foot, il évoque ses vertes années mais aussi ses passages chez les deux plus grands rivaux de l'ASSE. Extraits.

"J’ai l’impression de me bonifier avec l’âge. Après, c’est sûr que je n’évolue pas en Ligue 1 ou dans un championnat majeur. Mais je m’entraîne plus qu’avant pour rester au niveau. J’ai un kiné, un préparateur physique et un chef qui me suivent au quotidien. Je m’inflige deux à trois entraînements par jour. Cette organisation, je l'ai depuis environ cinq ans. Ce souci du détail, j’aurais aimé l’avoir avant. Si j’avais eu cette maturité plus jeune, j'aurais sans doute été plus performant... Mais il fallait bien que jeunesse se fasse.

En toute sincérité, la façon dont je conçois le foot aujourd’hui et le temps que j’accorde à mon métier sont des choses que je négligeais auparavant. Avec une autre hygiène de vie, davantage de sacrifice et cinq ou six buts supplémentaires par saison, j'aurais sans doute eu plus de sélections. Mais chacun son chemin, je suis content de ce que j’ai fait. Même si ce n’est « que » douze capes, ça été un honneur de porter les couleurs de la France. C’est comme ça que l’on apprend, et je suis content maintenant d’avoir rectifié le tir.

Je suis heureux d’avoir pu jouer dans un club mythique comme Saint-Étienne, où j’ai été formé et dans lequel on m’a inculqué de vraies valeurs. Je pense avoir eu la présence d’esprit d’aller gratter du temps de jeu quand je n’en avais pas, notamment avec mon prêt à Troyes où j’ai eu la chance d’être coaché par Jean-Marc Furlan. J’ai pris des décisions difficiles que j’ai toujours assumées, notamment ce transfert à Lyon en venant de l’ASSE. Ce n’était pas facile, c’était osé. Je suis content de m’être imposé à l’OL, qui était à l’époque le meilleur club français et qui l’est toujours.

Je suis un privilégié d’avoir porté les couleurs de l’Olympique de Marseille, qui est un club à part. Spécial, unique. En Ligue 1, c’est mal vu d’avoir défendu ces trois grands clubs. Alors qu’à l’étranger, ce n’est pas du tout mal perçu. Zlatan a bien joué à l’Inter, à la Juventus et il est aujourd'hui à Milan. En France, on a pu me qualifier de traître. Mais pour moi, c’est une fierté d’avoir revêtu les écussons de ces trois grandes institutions.

J'ai réalisé le rêve d’être footballeur professionnel grâce aux Verts, à ce qu’ils m’ont donné en matière d'éducation, de valeurs et d'amour. C’est une ville qui a une histoire, un passé avec les mines. À Saint-Étienne, l’entraide et la solidarité règnent. Si mon père a pu vivre dix ou quinze ans de plus, c’est grâce au président Romeyer et à sa fille cardiologue. Je leur dois énormément, c’était la moindre des choses en cette période d’aider les habitants de Saint-Étienne qui est une ville où le pouvoir d’achat est assez faible. C'est pour ça qu'en décembre dernier j'ai offert près de 400 repas de fête à des Stéphanois dans le besoin. Même si jamais je ne pourrais leur rendre ce qu’ils m’ont donné, c’était une façon de ma part de dire merci aux Stéphanois.

Je ne ferme pas la porte à un retour en France. Je reçois des appels de clubs européens, notamment français, lors de chaque mercato. C’est flatteur, à moi de rester performant. Peut-être que ce n’est pas mon dernier défi. S'il y a un jour un projet qui me tente et que j’ai encore les jambes et l’envie, je le relèverai avec plaisir. Ce n’est pas non plus impossible que je revienne en tant que dirigeant, des clubs m’ont déjà fait des offres pour faire partie de leur organigramme après ma carrière."

Potins
10/11 14:02
Une promenade de Sainté contre Quetigny ?
10/11 13:33
L'attaque la plus prolifique depuis 45 ans
10/11 09:30
Quetigny avait déjà la tête à Saint-Etienne
10/11 09:28
Dumont positive
10/11 08:40
Patrice Létienne soutiendra Saint-Etienne
10/11 08:18
Ripart a pris du plaisir
09/11 21:32
Les U17 battent péniblement la lanterne rouge
09/11 20:50
Les U19 tenus en échec à Balma
09/11 20:46
Les Amazones dans le brouillard
09/11 19:25
La réserve n'assure pas ses arrières contre Chamalières
Articles
09/11/2025
Solidaires
07/11/2025
Damien Perquis : "Sainté ne peut pas se cacher !"
06/11/2025
L'ASSE, d'une génération à l'autre
04/11/2025
Jelnivo pour perdre l'Étoilico
30/10/2025
Dylan Durivaux : "L’ambiance, à Bauer, elle est super !"
30/10/2025
Jelnivo pour faire des Pau cassés
29/10/2025
Une bonne réponse
27/10/2025
Jelnivo à l'envers pour écraser les Haut-Savoyards
27/10/2025
Nicolas Usaï : "Chaque équipe aura envie de réagir"
26/10/2025
Quelque chose est cassé

Partager