Caïazzo doutait de Mediapro

09/10/2020
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"Moi, j’ai toujours dit qu’il fallait faire confiance à Mediapro" déclarait Bernard Caïazzo il y a deux mois dans Le Monde. Comme le rappelle aujourd'hui le consultant en droits télévisuels du sport Pierre Maes dans le même quotidien, notre inénarrable Nanard avait pourtant émis des doutes il y a deux ans dans la Pravda au sujet d'un diffuseur qui souhaite aujourd'hui revoir à la baisse le montant de contrat de retransmission des matches de L1 et de L2.

"Dès 2018 et l’appel d’offres, donc avant le Covid-19, j’ai eu des doutes sur la solidité financière de Mediapro et sur le deal de la Ligue. Ce qui se passe aujourd’hui est un aboutissement assez logique. Mediapro est avant tout une agence. Et une agence achète et vend des droits en prenant, si possible, une plus-value au passage. C’était l’intention première de Mediapro, même si son président, Jaume Roures, s’en défendait. Entre l’appel d’offres et le début de la diffusion cette saison, Mediapro avait deux ans pour revendre ses droits et réaliser une bonne affaire. Cela explique pourquoi le groupe a été aussi lent à créer sa chaîne. Mais il a fini par le faire car il n’a pas trouvé d’acheteurs.

Dans tous les appels d’offres, en France comme à l’étranger, le débat entre les revenus et l’exposition a toujours tourné court et en faveur des revenus. Le meilleur exemple est celui des droits télévisuels de la Ligue des champions. Il y a encore une dizaine d’années, la Coupe d’Europe était principalement diffusée sur des chaînes gratuites, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce n’est pas une spécificité française. Cela n’a pas empêché certaines inquiétudes du côté des présidents. Peu de temps après l’appel d’offres, Bernard Caïazzo s’était inquiété de la solidité financière de Mediapro. Il avait été rappelé à l’ordre, mais cela montrait bien qu’il y avait un doute dès le départ.

Beaucoup d’acteurs du football doutaient de l’objectif de 3,5 millions d’abonnés, le point d’équilibre fixé par Roures. Le Covid-19 n’a rien changé. Il est très difficile de recruter et de garder un abonné. Le portefeuille des clients est déjà très sollicité par différentes offres d’abonnement et il y a surtout le piratage, dont on mesure encore mal l’étendue, mais qui est un facteur majeur. On peut imaginer un football en panique en cas de défaut de paiement de Mediapro, et un nouvel appel d’offres en catastrophe. Canal + pourrait alors revenir en force. A partir du moment où le groupe Canal + n’a pas signé un accord de distribution pour Téléfoot, c’est qu’il attend et espère que Mediapro coule. Et pour eux, cela arrive plus tôt que prévu."

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