J’étais l’un des seuls joueurs de l’an dernier à être resté donc beaucoup de gens sont tombés sur moi. J’étais un peu le bouc-émissaire. Lors du barrage contre Auxerre, il y avait toute ma famille dans les tribunes. Les projectiles, les menaces, ça marque forcément… J’ai eu dû mal à oublier tout ça. Aller ensuite saluer les supporters comme si rien ne s’était passé, c’était difficile pour moi.

À Sochaux, je leur ai dit : arrêtez de nous insulter et encouragez-nous ! Certes, le ton est monté. Mais après ça, j’ai eu encore davantage le public à dos. Ceux qui nous menacent oublient qu’on a une vie à côté du foot, une famille. Personne n’est venu me dire en face ce qu’il pensait de moi. C’est plus facile de menacer et insulter depuis les tribunes… Mon avenir ? Je ne vois pas comment je pourrais rejouer à Saint-Étienne."

Avant de participer demain à son premier entraînement sous les ordres d’Olivier Dall’Oglio, le latéral s'est confié ce jeudi au Progrès. Extraits.

"J’étais en contact permanent avec Loïc depuis mon départ au Maccabi Tel-Aviv. Quand la guerre a commencé, ça s’est accéléré. On a beaucoup discuté et on a convenu, d’un commun accord, que je revienne. L’objectif, c’est de monter en Ligue 1. C’est important pour moi de remettre l’équipe à sa place.  L’ASSE m’a donné ma chance, m’a permis de découvrir la Ligue 1, d’être appelé en équipe de France Espoirs. Forcément, je me sens redevable. C’est un club que je respecterais toujours. Je comprends que certains soient en colère contre moi mais j’espère que ça va changer. J’ai vraiment à cœur de me racheter et je veux montrer aux supporters que j’aime vraiment ce club, que je le respecte. Si je suis ici, c’est pour aider l’ASSE et défendre ses couleurs."