Une suspension plutôt qu'une dissolution ?
01/04/2025
Consacrant ses cinq premières pages à l'avenir des ultras, la Pravda de ce mardi détaille évidemment le cas des deux groupes stéphanois. Extraits.
"Ce mardi matin, Green et Magic sont convoqués à 9 heures place Beauvau pour se défendre devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, qui rendra un avis consultatif au ministère, chargé de trancher en dernier ressort. Chaque groupe, défendu par Me Pierre Barthélemy, a prévu d'envoyer 4 représentants, et le club sera présent en soutien [représenté par Jean-François Soucasse, Huss Fahmy, Samuel Rustem et Cyril Ferrier d'après Le Progrès, ndp2]. "Le ministre veut de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre, et cela vaut aussi pour le foot", rabâche-t-on dans la garde rapprochée de Bruno Retailleau. "L'objectif, c'est d'aller voir un match en famille, sans crainte d'affrontements."
Jeudi dernier, le directeur de cabinet de Retailleau, Franck Robine (photo), a réuni par visioconférence les préfets, en présence de plusieurs patrons de police judiciaire, du renseignement territorial et de la Directrice des libertés publiques et des affaires juridiques, Pascale Leglise, affectueusement surnommée « Destop » par ses collaborateurs pour sa propension à dissoudre efficacement les associations de tout poil qui contreviennent, selon Beauvau, aux lois de la République.
Robine assume sans barguigner : "Il n'y a aucun totem d'immunité". Sur les neuf groupes ultras ciblés dès la fin d'année, l'étau s'est resserré autour de cinq instructions avancées, puis trois formellement lancées. Dont les Magic Fans et Green Angels. L'Intérieur estime que leur casier est suffisamment lourd, avec, à eux deux, plus d'une vingtaine de faits "graves, répétés, individualisés", depuis octobre 2021. Le ministère estime qu'ils sont aujourd'hui davantage attirés par la recherche de la violence que le soutien de leur équipe.
Sur la saison en cours, les autorités leur reprochent, pêle-mêle, d'avoir dégradé du mobilier à Angers, d'avoir contourné l'arrêté d'encadrement à Brest, d'avoir entraîné une interruption de match face à Montpellier, d'avoir forcé l'accès au parcage à Rennes, d'avoir pris à partie des gendarmes hors service face à Marseille, d'avoir fait dégénérer un contrôle routier à Auxerre... Il est évidemment aussi question du chaos post-barrage face à Auxerre en mai 2022 et dans le parcage à Rodez en août 2023. L'hypothèse d'une suspension, plutôt qu'une dissolution pure et dure, reste d'actualité. [la suspension doit elle aussi faire l'objet d'un décret et peut durer au maximum un an, cf. article L332-18 du Code du Sport, ndp2]
Les groupes ont reçu, comme le club, le détail des griefs, y ont longuement répondu à l'écrit et s'en expliqueront de nouveau à l'oral. Ils considèrent que certains faits sont trompeurs, voire mensongers, que le nombre d'incidents demeure faible en plus de trois décennies et que chaque membre condamné a été écarté. De son côté, l'ASSE insiste sur le fait qu'une telle décision ruinerait tous les efforts entrepris pour dialoguer et n'empêcherait pas les fauteurs de troubles d'aller au stade, tout en soulignant la dimension sociale des Magic et des Green depuis le début des années 1990.
Environ 16 000 supporters sont encadrés par les activités des deux kops, l'équivalent de près de 10 % de la population de la ville, et la manifestation de samedi a démontré que la mobilisation dépassait largement la cause ultra. Ces derniers jours, 163 associations de supporters, de nombreux parlementaires, de tous bords, ou encore la Ligue contre le cancer ont pris la parole. Lundi, le réseau Football Supporters Europe a écrit à la commission. "Je n'ai jamais vu un soutien aussi unanime", appuie Me Barthélemy.
Ce ressenti renforce l'idée, au sein des groupes et du club, que la démarche est motivée par des arrière-pensées politiques. Une opération de communication du ministre Retailleau mais aussi un possible coup tactique à plusieurs bandes : le territoire est cher à Laurent Wauquiez, supporter des Verts et un de ses principaux adversaires à droite, le directeur de cabinet de Retailleau à Beauvau, Robine, est marié à Catherine Séguin, ex-préfète de la Loire et plutôt remontée envers les ultras... "Il y a une forme de lâcheté, de mépris et d'acharnement contre la ville, probablement insignifiante à leurs yeux", s'offusque une source proche de la direction stéphanoise."

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