Sibierski tout schuss vers Sainté ?
21/05/2025
"Arrivé en juillet dernier à l’ESTAC en tant que patron du sportif pour redresser un club en perdition qui était relégué en National, Antoine Sibierski (50 ans) a réalisé en Ligue 2, après un repêchage de dernière minute, une saison remarquable. L’ancien directeur sportif du RC Lens a changé beaucoup de choses dès son arrivée au club, permettant de finir 10ème de Ligue 2" a souligné ce mercredi Foot Mercato. "L’ancien joueur de Manchester City, qui est bilingue français-anglais, a tapé dans l’oeil de l’AS Saint-Etienne fraichement reléguée en Ligue 2, qui aimerait bien en faire un homme clé du projet de l’ASSE. Affaire à suivre."
L'ancien milieu offensif du LOSC, de l'AJA et du FC Nantes semble plus "Kilmer compatible" que Loïc Perrin si l'on se fie aux propos qu'il a tenus dans L'Est-Eclair à son arrivée dans l'Aube en juillet dernier et il y a 5 jours. Extraits.
"Il est hors de question que je m'engage dans un projet si je ne me reconnais pas dans ses valeurs. J'ai besoin de m'identifier aux supporters, comme j'aimerais qu'ils s'identifient à moi. Je ne suis pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche. Je suis né dans la banlieue de Lille, mes parents étaient ouvriers. Je n'ai jamais accédé à des choses gratuitement, j'ai toujours travaillé. J'aime travailler. Je sais que pour obtenir des résultats, il faut travailler. J'ai besoin de sentir cet état d'esprit autour de moi.
Gérer la question des "emerging talents" qui restent le fonds de commerce de City Group, c'est un vrai challenge. J'ai la chance d'avoir joué et vécu en Angleterre, en particulier à Manchester. Je connais la mentalité des Anglais dans le travail, ça facilite la compréhension. Il faut savoir combiner, travailler avec leur façon de voir les choses, utiliser leurs ressources. Mais tout en ayant sa propre personnalité dans le travail. Je ne suis pas venu pour être un homme de paille, j'ai ma propre façon de voir les choses. J'ai une vision du foot qui est la mienne, qui correspond à ce qui se fait au City Group.
Sans prétention, je me considère, sur le plan sportif, comme un capitaine de bateau. Avec une vision, des objectifs à atteindre. Je veux être le référent, le responsable sportif : tout le monde doit le comprendre, le respecter (...) Lors des 3 dernières années, j'ai fait des entretiens pour être directeur sportif. Je n'ai pas été choisi, un président de club a jugé que j'avais trop de compétences ! Je me suis donc dit que je devais ajouter une corde à mon arc, en passant mes diplomes d'entraîneur.
Châteauroux a fait appel à moi en février 2024 pour assister l'entrepreneur principal. Je suis arrivé avec mon dynamisme, mes valeurs et on est sorti de la zone de relégation. Après, il y a eu un creux, la direction a décidé de se séparer de l'entraîneur et m'a demandé à 3 journées de la fin, si je voulais prendre le poste. J'ai accepté la mission, le club voulait me prolonger mais je me sens plus à l'aise dans ce rôle de directeur sportif.
J'aime les footballeurs, jouer au ballon, certains principes de jeu. L'agressivité dans le pressing par exemple. Je ne supporte pas de voir un de nos joueurs ne pas presser le porteur du ballon qui est à 3 mètres. Il faut avoir cette intensité qui peut faire mal à l'adversaire. Quand on me parle d'un joueur à recruter, je regarde cet aspect : presse-t-il de manière agressive, dans un premier temps pour couper les angles de passe et dans un second pour lui prendre le ballon dans les pieds ? Ou va-t-il le regarder et le laisser centrer ?
C'est ma vision. Dans le jeu, c'est essayer de jouer au ballon, créer et trouver des espaces pour franchir les paliers et se créer des occasions de but. Quand je valide un joueur, j'ai besoin de voir ça, en plus de sa personnalité et de ses valeurs. Je pourrai même privilégier un joueur avec un état d'esprit irréprochable et des valeurs de combattant plutôt qu'un joueur plus doué mais qui va performer une fois sur 10.
Pour ma part, ma remise en question a déjà commencé après cette saison à l'Estac. Les aspects que je souhaite voir progresser ? Le professionnalisme, la mentalité du gagneur. Pour la Ligue 2, c'est l'exigence du haut niveau. Le très haut niveau, c'est la Ligue 1, la Ligue des Champions, la Premier League. J'ai connu ces compétitions en tant que joueur ou par mes autres postes dans le football. A travers mon parcours et ma personnalité, je veux insuffler ces caractéristiques du très haut niveau.
Il faut que l'on joue plus avec le ballon, qu'on ait davantage de possession, que l'on presse plus haut et plus souvent. Stéphane Dumont a eu l'intelligence d'identifier les profils de joueurs dans son équipe et d'adapter sa façon de jouer. Sans ballon, on avait un bloc médian, on patientait et à la récupération, on allait vite vers l'avant, en transition, avec des joueurs rapides et explosifs. J'ai envie d'une qualité supérieure en termes d'intelligence de jeu, de technique, pour garder le ballon plus souvent.
Quand je suis arrivé et que j'ai lu les contrats, je me suis dit qu'ils étaient trop haut pour un club de L2. Quand des joueurs ont un bon contrat, avec un salaire trop conséquent pour la Ligue 2, ils sont moins investis, pensent que c'est acquis. J'ai réussi à vite contrer ça, malgré les contrats en cours, pour revenir à quelque chose de plus normal, indépendamment de notre actionnaire City Group, qui est une chance pour l'Estac. On sera toujours plus armés que d'autres clubs de L2 mais il ne faut pas faire n'importe quoi.
On veut avoir plus de qualités pour avoir plus de possession. On veut des joueurs qui vont amener de la valeur sur le plan mental, le goût de l'effort. Il y a des réflexions sur toutes les lignes, depuis plusieurs mois, pour construire un groupe plus fort, qui peut faire plus d'efforts athlétiques. Car pour presser haut et faire les replis défensifs, il faut le vouloir... et le pouvoir.
L'objectif, c'est de construire un groupe avec une base de joueurs matures pour la Ligue 2, entre 23 et 34 ans, l'âge de Monfray. Quand on a cette base, on peut mettre des jeunes comme Irié, Diaz, Deourbet et Ouzenadji. C'est aussi le projet de City Group, de mettre en valeur des jeunes, de créer de la valeur. La priorité, ce sont les résultats mais aussi de former des jeunes, de les amener en équipe première, de créer de la valeur pour les vendre.
Je suis un éternel insatisfait. Dans un contexte très difficile quand je suis arrivé, on a fini 10e. Sur la saison, entre 15 à 20 joueurs du centre de formation se sont entraînés avec le groupe pro. On a créé de la valeur avec des joueurs comme Diaz ou Irié, que l'on vend à prix conséquent pour un club de L2 [8,5 M€ à Fribourg, ndp2]. On peut dire que c'est bien mais on doit toujours faire mieux.
Là où je dois progresser, c'est d'accepter que certains n'ont pas eu la chance de connaître comme moi le très haut niveau, et donc de les aider et d'être plus mesuré au lieu d'être sec et brut. On ne peut pas me reprocher d'avoir cette exigence du très haut niveau, c'est mon ADN, mais je dois avoir une approche plus délicate."

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