Les joueurs sont de plus en plus capricieux

23/06/2023
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Dans son livre  AS Saint-Etienne, 90 ans de légende paru le 14 juin aux éditions Hugo & Cie, Denis Chaumier a recueilli les propos du directeur sportif Loïc Perrin. Extraits.

"Les générations changent, il faut s’y faire et s’adapter. Globalement, le collectif est moins mis en avant et l’individu prime sur le reste. Le sentiment d’appartenance à un club est beaucoup moins prononcé. En moyenne, un joueur reste deux ans dans un club, rarement plus. Les joueurs sont de plus en plus capricieux et pensent d’abord à eux, individuellement. Je n’ai connu qu’un seul club, c’est de plus en plus rare. Mais jamais je n’ai imaginé, en signant mon premier contrat pro à l’ASSE, que j’y resterai jusqu’à la fin de ma carrière.

Après le limogeage de Claude Puel, j’ai eu cette opportunité de reconversion et je l’ai saisie lorsqu’elle s’est présentée. Je savais dans quoi je m’embarquais, je n’ignorais rien de la situation. Quand j’ai pris mes fonctions, il existait à peu près 10% de chances de nous maintenir. On a tenté le coup. Je savais aussi qu’avec le nombre de joueurs en fin de contrat, la saison suivante serait l’occasion de repartir sur un nouveau projet. Malheureusement, il n’a pas pu être mis en œuvre en Ligue 1.

Le staff technique a été en très grande partie modifié, et seuls Sow, Nadé, Moueffek et Green aussi présents la saison précédente sont restés dans le groupe. C’est dire si les changements ont été radicaux. Notre opération reconstruction est d’abord passée par le mercato d’été. Sur le moment, une certaine satisfaction a entouré nos choix, et en début de saison, nous avons vu de bonnes choses. Puis les évènements nous ont été contraires.

On ne pensait pas autant souffrir, preuve qu’il faut procéder étape par étape avant de démarrer un cycle. Nous avons vécu une saison de transition, la prochaine devrait nous permettre de jouer la montée. Quand on parle de Saint-Etienne, il y a toujours un rapport aux mineurs, dont les valeurs fondamentales demeurent dans l’esprit des gens. Sur le terrain, cela veut dire tout donner, même quand il n’y a pas la victoire au bout.

C’est la raison pour laquelle Laurent Batlles, qui connait bien la ville et le club, a été choisi comme entraîneur principal. Courir, se donner à fond, lutter pied à pied : Geoffroy-Guichard n’attend pas autre chose. C’était déjà ce que la grande équipe des Verts de l’épopée des années 70 incarnait. Elle ressemblait au public et le public se reconnaissait entre elle. C’est ce que j’ai envie de voir : un football engagé où, lorsqu’un joueur perd le ballon, il réagit immédiatement pour le récupérer.

Je ne repousse pas du tout la notion de spectacle, mais pour bâtir l’équipe, j’ai souhaité qu’elle s’identifie à notre public et présente un comportement exemplaire. L’idée était de laisser de côté une certaine image du footballeur qui ne colle pas avec l’esprit de notre territoire. Et finalement, il est plus facile d’opérer cette mutation en Ligue 2 qu’en Ligue 1 : les joueurs savent d’où ils viennent et n’ont pas le même rapport à l’argent."

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