Comme le rapporte Ouest-France, l'entraîneur concarnois Stéphane Le Mignan a poussé hier un légitime coup de gueule.

"Il faut respecter des supporters qui veulent venir aux matches. Ce que vous voyez à Lens, les moments d’émotion donnés à travers le sport... Je pense qu’on en a donné en fin de saison et aujourd’hui on prive les gens de regarder un spectacle contre des adversaires extraordinaires. Je ne sens pas du tout l’élan, l’évolution rapide, la mairie derrière nous. Pour moi, elle ne soutient pas l’équipe. Ça peut être pesant dans un championnat où c’est très serré. On est la seule équipe au monde à jouer sur trois stades différents.

La ville de Concarneau ne veut pas du football de haut niveau et du professionnalisme. Allez à 80 kilomètres, vous allez voir comment ça se passe. Il se crée quelque chose. Et ils sont en plus en train de jouer la montée pour aller au plus haut niveau du rugby. Tous les quinze jours, la ville de Vannes est en ébullition. Avec la venue de Saint-Étienne, on aurait pu faire 6 ou 7 000 personnes. La ville aurait été en ébullition toute la journée car il y aurait eu 1 000 supporters stéphanois. On prive les gens pour une petite rancœur envers le club.

On est en train de s’arracher, de porter le nom de Concarneau partout, d’essayer de nous maintenir. On peut aller prendre des photos dans tous les stades. Oui c’est magnifique. Il y a quelque chose d’extraordinaire qui se passe et nous, on revient ici, il n’y a rien. Il n’y a pas un plan, pas un truc qui dit que le stade va être magnifique. Est-ce que les sièges vont être rouge, bleu, vert ? On ne sait rien. On est à un tel écart avec tout le reste des clubs."