Comolli ne se fixe pas de limite

23/08/2022
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Alors que le club dont il a exercé la direction sportive (de juin 2004 à juin 2005 puis de novembre 2008 à novembre 2010) est bon dernier de la Ligue 2, Damien Comolli est à la tête d'un promu qui pointe actuellement à la 6e place de la L1. L'ambitieux président du TFC se confie longuement aujourd'hui sur le site Actu Toulouse.

"On refuse de se fixer des limites. On veut aller le plus haut possible. Mais, le plus haut possible, on ne sait pas encore ce que c'est pour nous. Personne ne le sait. Sur les trois premiers matchs, même s'il en reste bien évidemment 35, on a montré que nous avions largement le niveau pour la Ligue 1. Maintenant, se donner des objectifs, c'est se fixer des limites. Depuis qu'on est au club, on se refuse de s'en mettre. On ira le plus haut possible. On a l'obsession d'optimiser tout ce que l'on fait, tous les joueurs que l'on a. C'est le plus important pour moi.

L'ambition qui est partagée par tout le monde au club, c'est d'être à terme dans le top 6 de l'élite. Quand on est la quatrième ville de France, il faut mettre notre ambition en rapport avec le potentiel et la taille de la ville. On est le club du Sud-Ouest de la France. On le voit avec nos abonnés, on récupère des gens qui viennent bien au-delà de Toulouse : c'est toute l'ancienne région Midi-Pyrénées et c'est même l'ancien Languedoc-Roussillon. Notre communauté est en train de grandir encore plus. Il n'y a pas de raison pour qu'on n'ait pas l'ambition d'être dans le Top 8 ou le Top 6. Ce qui est sûr, c'est qu'on regarde vers le haut. C'est une évidence !

On couvre environ 70 championnats à travers le monde. Il y a des pays, comme l'Angleterre, où l'on descend jusqu'à la quatrième division. En France et en Allemagne, nous descendons jusqu'en troisième division. Notre modèle mathématique et nos algorithmes sont orientés de telle façon qu'ils donnent un poids plus élevé aux attributs offensifs d'un joueur. Beaucoup plus que sur l'aspect défensif. Cela rentre en relation avec notre style de jeu. C'est pour cela que les joueurs que nous faisons venir avec les statistiques "matchent" complètement avec notre style de jeu. Les deux sont liés.

Nous avons aussi une lecture par vidéo. On a des recruteurs qui passent énormément de temps à analyser et comparer les joueurs. Quand on remplit tous nos critères de performances dans l'algorithme, les noms sont ensuite regardés par les recruteurs. Des fois, c'est l'inverse, ce sont les recruteurs qui trouvent des joueurs grâce à leurs observations. C'est après que nous les confirmons avec la data. L'exemple parfait, c'est Stijn Spierings. Il a été découvert par un recruteur puis confirmé par la data. Il y a un aller-retour constant entre les recruteurs et les analystes. Ils ne font qu'un.

La dernière strate, c'est le côté humain du joueur. Est-ce qu'il peut s'adapter à notre culture toulousaine et téfécéiste ? On a tellement de personnalités différentes et ce sont tout le temps de très jeunes joueurs, donc on met beaucoup de choses en place avant qu'ils arrivent et quand ils sont là pour être sûr que leur adaptation soit la plus facile possible, tant dans la ville que dans le club.

Depuis notre arrivée, tout ce qu'on a dit, on l'a fait. On a dit qu'on monterait, qu'on serait champion et qu'on le ferait d'une certaine manière, en s'appuyant sur les Pitchouns et d'autres jeunes… On a aussi dit que si on gagnait de l'argent, il serait réinvesti. Les faits sont plus forts que les paroles. Sauf que nous, on a eu les paroles et les faits. L'objectif restera toujours le même. On n'est pas là pour vendre des joueurs, on est là pour investir dans le club, le faire grandir et aller le plus haut possible.

Si un joueur ne veut pas prolonger, on sera obligé de le vendre. Et si on reçoit une offre que l'on estime au-dessus du prix du marché et que grâce à cette somme on peut réinvestir pour améliorer l'équipe, on le fera toujours. C'est toujours dans le but de devenir meilleur et non pas dans le but de gagner de l'argent sur du court terme. Ce n'est pas du tout la philosophie de RedBird. La durée de détention moyenne d'une société par ce fonds d'investissement est de 12 ans. À l'heure actuelle, on réfléchit à ce que l'on fait pour dans 10, 15 ans. 

Mon obsession c'est d'être meilleur et d'améliorer le club tous les jours. Il faut que je regarde ce qu'il se passe, que j'écoute les gens qui sont autour de moi et que je ne m'isole pas de ceux qui savent mieux que moi. Dernièrement, j'ai lu une phrase qui m'a absolument scié : "Il faut croire en l'expertise et pas en l'autorité". Je suis dans un poste d'autorité, mais je n'ai souvent pas l'expertise dans certains domaines. Mon objectif c'est de m'entourer de ceux qui ont l'expertise et de ne pas imposer mon autorité. Il faut que ce soit eux qui m'imposent leur expertise. C'est comme ça que je travaille tous les jours."

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