Nanard loue son fils, Luis et Gomis

22/03/2014
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La chaîne Onzeo a diffusé hier une longue interview de Bernard Caïazzo. Extraits.

 

"Moi je continue à jouer au football, chaque fois que l'occasion se présente, surtout que j'ai un petit garçon qui a six ans. Il est devenu vert jusqu'au bout des ongles, pire que moi. Il est capable de revoir deux matches en différé à la suite de l'ASSE de l'année dernière. Je suis heureux car cette transmission très importante du football aux enfants, c'est quelque chose d'unique. Quand on fait quelque chose, posons-nous la question "comment les enfants voient ce que nous faisons ?" Quand des supporters envoient des fumigènes partout, s'ils font peur aux enfants… Moi je dis toujours un truc, je dis à Roland : "moi, les supporters, tout me va, je suis à fond avec eux sauf dans les actions qui font peur aux enfants". L'objectif, c'est qu'ils viennent au stade. Il ne faut pas les détourner du stade (…) Mon fils est passionné, c'est extraordinaire. Il fait l'album Panini, il me parle de football toute la journée. "Et si on achetait Messi, et si on achetait si…" Les enfants sont dans le merveilleux, dans le rêve, c'est ça qui est beau.

(...)

Luis Fernandez, je l'aime énormément. Je l'ai aimé comme joueur. Et je me permets de le dire, Francis Borelli me pose une question un jour alors qu'il était président de Cannes et que Luis était encore joueur. Je me souviendrai toujours, on déjeune ensemble à la Boule Rouge à Paris et Francis me dit "pourquoi tu ne viens avec moi votre notre match à Nancy." Il me dit que Luis ne joue pas et met le bordel dans l'équipe. Je lui dis "Tu sais, Luis, c'est le meilleur des braconniers. Mais tu sais que très souvent les meilleurs braconniers sont les meilleurs gardes-chasse. Tu devrais réfléchir à le mettre comme entraîneur." Cannes perd à Nancy, une semaine après Francis m'appelle et me dit "tu as raison, on n'a plus rien à perdre, on est 15ème." Luis reprend l'équipe, la fait monter en Ligue 1 puis la qualifie en Coupe d'Europe. A ce moment-là, le PSG vient le chercher. Luis était un entraîneur fantastique. C'est quand même le seul entraîneur français qui ait gagné une Coupe d'Europe. Luis est un passionné, il aime ce sport. Je ne l'ai pas mis en poste à Saint-Etienne, il a failli l'être à un moment donné mais on est plusieurs à décider. Il se trouve que ça ne s'est pas fait sur des détails. Je l'ai un peu regretté car j'aurais voulu vivre ça. Aujourd'hui c'est trop tard, Luis est devenu un personnage plus médiatique. Mais le Français qui connaît le mieux la D2 espagnole, par exemple, c'est Luis ! Il suit tout, il regarde tout, il a une connaissance des joueurs extraordinaire ! On ne sait pas de quoi l'avenir est fait mais il nous aurait été  très utile à un moment donné.

(...)

Ça fait plus de dix ans que je suis entré dans le capital de l'ASSE. Le club était en Ligue 2. Je n'ai pas fait de coup financier en le rachetant, j'ai toujours dit que je laisserais à l'intérieur l'argent que j'avais mis au début contrairement à plein de présidents de club qui ont récupéré leur compte courant, ce qui est une stupidité, car au fond le club me doit de l'argent mais peu importe, ce n'est pas le sujet. En décembre 2003, on me dit que le club a de gros problèmes de trésorerie et n'est pas en situation de faire les payes du mois de janvier. Il faut intervenir sans réfléchir, on a quinze jours. Et là je fais un truc qu'aucun chef d'entreprise ne ferait. Sans analyse sérieuse comptable, sans garantie de passif. Si on était resté en L2, ça aurait coûté 7 à 8 M€ par an de pertes. Vous pouvez vous ruiner. La chance, bien évidemment, c'est que le club monte. Je me souviendrai toujours d'un truc. Antonetti voulait absolument un avant-centre et on n'avait pas pu l'avoir à cause de la DNCG. Donc c'est Gomis, 18 ans, qui joue. Et Gomis marque un certain nombre de buts importants, tout se passe très bien. Un jour je dis à Antonetti : "Vous voyez, ce garçon, Gomis, on aurait dit aux gens que c'était un attaquant brésilien qui venait d'arriver et qu'on avait payé cinq millions d'euros, tout le monde aurait dit qu'on avait fait une bonne affaire." Gomis sortait du centre de formation. Ça m'a toujours fait penser que parfois il faut faire confiance aux jeunes et pas obligatoirement aux joueurs de l'extérieur."

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