Avec sa justesse coutumière, Olivier Dall'Oglio a commenté sur beIN Sports le succès des Verts aussi logique qu'attendu contre une équipe d'Auxerre fragilisée par l'absence de son capitaine Jubal et fidèle à ses habitudes entrevues au Havre et à Montpellier : perdre en encaissant 3 buts chez des concurrents au maintien.

"C’était important déjà de prendre les 3 points. Ça donne confiance à l’équipe, on a besoin d’avoir ça ! On a besoin d’être récompensé compte tenu de toute l’énergie qu’on dépense. J’ai vu des choses intéressantes et des choses à corriger aussi. L’agressivité, l’intensité qu’on avait mises pour revenir au score à Nantes, je l’ai revue. C’est acquis. En tout cas je le souhaite. Je veux revoir ça car on a besoin de mettre de l’impact physique, on a besoin de gagner des duels. A l’image du dernier but où Cafaro récupère le ballon. A partir d’une récupération, on sait très bien que l’équipe adverse est déstabilisée. On a besoin de gagner encore plus de ballons.

C’est sûr qu’on peut faire beaucoup mieux dans la maitrise des évènements, dans la maîtrise du jeu à un moment donné. Peut-être qu’on a besoin de calmer le jeu. C’est peut-être avec de l’expérience que l’on va gagner là-dessus. On a besoin d’avoir des joueurs d’expérience. Je pense qu’un garçon comme Pierre Ekwah au milieu de terrain est encore tout jeune mais peut nous amener ça à un moment donné, cette stabilité qu’on aimerait voir un peu plus souvent. Aujourd’hui on a été dans l’énergie, dans la gagne. On a été porté par les supporters aussi, c’est une vraie victoire de club. On sait très bien qu’on avait besoin du 12^e homme, il était là !

On a encore pris un but, on a besoin d’être encore plus solides défensivement. C’est clair. De la part de tout le monde. Notre bloc reste discipliné mais a besoin d’avoir encore plus de force. Offensivement, on a des joueurs comme Davitashvili et Old qui aiment prendre la profondeur. On a eu aussi un garçon qui a été important devant, c’est Sissoko. Il a calé les ballons, il a lutté. Ils étaient souvent à deux contre un. Quand il cale les ballons et qu’il peut les remettre, ça nous lance sur des attaques rapides qui peuvent être intéressantes.

A un moment donné, on a pris conscience, on l’a montré par les images, que si on voulait exister, il fallait plus que ça dans l’impact, il fallait plus que ça dans l’investissement, il fallait plus que ça dans les courses, il fallait monter notre niveau. Qu’on soit étiqueté joueur de Ligue 2 ou pas, jeune joueur qui débarque, il faut qu’on monte le niveau. C’est une question d’attitude, de comportement. Et ça, on peut le changer très rapidement. Je le leur ai dit. Ce n’est pas comme de la tactique où parfois il faut laisser du temps pour se connaître. Je pense qu’on a commencé à prendre conscience de certaines choses mais il y a encore du travail.

Nous, on n’a qu’une voie. On connaît notre voie. Je le leur ai dit, c’est la voie de l’engagement total dans le collectif. C’est notre voie ! On n’a pas les individualités, on le sait. On ne va pas s’inventer une vie. On a une seule voie. Soit on la prend, soit on laisse de côté. Et si on la laisse de côté, on n’existera pas. Yunis Abdelhamid les deux derniers matches mais il était là dans le vestiaire. Il donne des conseils aux défenseurs, aux attaquants. Il est là, il est conscient qu’il est juste en train de se reconstruire. Ça restera un élément important car on a besoin d’expérience. On a besoin d’avoir ses conseils, son ressenti par rapport aux matches, aux entraînements, à ce que l’on a mis en place. Yunis est un relais, il fait passer des messages importants. Il ne sera pas là juste pour faire passer des messages.

Quand tu fais rentrer tes offensifs dans un état d’esprit de solidité, ça n me dérange pas. Si mes offensifs n’étaient pas des garçons vaillants, ils ne rentreraient pas, j’aurais une autre option. Avec cet état d’esprit que certains dégagent, je n’ai pas peur de faire rentrer Mathieu Cafaro. Parce que je sais qu’à un moment donné, il va falloir défendre et il va pouvoir attaquer. La preuve, il fait marquer un but grâce à un tacle d’attaquant. Comme quoi c’est important.

C'est une victoire logique pour moi. On jouait gros ce soir, les garçons ont répondu présent. Est-ce que tout a été parfait ? Non. On a vu une certaine détermination. On a aussi gagné plus de duels que les derniers matchs, on s’est créé pas mal d’occasions notamment en transition. On aurait eu envie de tuer le match, parce qu'on est à l’abri de rien... La preuve à 2-1, on tremble un peu. Le troisième but vient au bon moment, c’est aussi collectif, quand je vois Stassin qui déborde et qui offre un but a Davitashvili, il y a un certain état d’esprit qui se dégage de cette équipe."