Que l'ASSE soit à nouveau un grand club français, fort, respecté et fier !

17/10/2025
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Huss Fahmy s'est longuement confié à RMC. Extraits.

"Nous avons effectué beaucoup de changements au cours de l’été, sur et en dehors du terrain : dans le staff, l’effectif, les services marketing et commerciaux. C’est une nouvelle dynamique et le travail porte déjà ses fruits. Je ressens à tous les niveaux une vraie ambition, individuelle et collective, et c’est ce qui m’ enthousiasme le plus. Nous avons bien démarré, mais ce n’est qu’une base sur laquelle construire avec l’envie de progresser chaque jour. C’est là l’essentiel.

Sur le côté sportif, nous avions une vraie confiance dans certains joueurs arrivés plus tôt dans le projet, qui ont mis du temps à pleinement d’exprimer comme Lucas Stassin, Zuriko Davitashvili ou Augustine Boakye. Nous savions qu’avec un nouvel entraîneur, nommé en janvier 2025 et un style de jeu différent, ils pourraient performer. Il fallait leur donner du temps et cela paie : ils montrent désormais leur valeur.

Être relégué a été une grande déception, bien sûr, mais cela ne change rien à notre feuille de route, qui vise à faire de Saint-Etienne, une force durable du football français et nous l’espérons, européen, ce qui est la place naturelle du club selon nous. Nous sommes dans le football depuis longtemps. Nous avons tous occupé des postes en Premier League, en Serie A, à l’ECA, à l’UEFA… et dans d’autres clubs, que ce soit Arsenal ou l’AC Milan.

Nous sommes arrivés à Saint-Etienne après avoir longuement étudié le club et le championnat. Mais quand on entre dans une organisation, tout devient plus précis, plus concret, plus nuancé. Nous avons voulu comprendre ce qui fonctionnait bien ce qui devait être poursuivi, et ce qui devait évoluer. Il a donc fallu prendre le temps, construire des relations avec les autres présidents, la Ligue, l’écosystème local et national.

Nous avons toujours la volonté de ne pas simplement dupliquer ce que nous avons pu faire ailleurs. Chaque jour à Saint-Étienne, nous adaptons notre réflexion, nous affinons nos approches, nous ajustons notre feuille de route. Nous voulons mettre toute notre expérience, toutes nos ressources au service d’un seul objectif : faire de Saint-Étienne le meilleur club possible. Nous ne voulons pas que Saint-Étienne devienne Arsenal, ni Milan. Nous voulons que Saint-Étienne soit à nouveau un grand club français, fort, respecté et fier.

Beaucoup vous voient comme le PSG de la Ligue 2, aux finances illimitées? Non, je ne suis pas d’accord. La Ligue 2 est un championnat relevé et dense, avec de bons clubs, de bons joueurs, de bons staffs. Nous devons aborder ce défi avec humilité tout en gardant notre ambition et notre vision à long terme. Mais Paris Saint-Germain ou d’autres ont bâti leur réputation en gagnant. Nous n’avons encore rien gagné.

Il faut donc poursuivre le processus de construction, ne pas brûler les étapes. J’aimerais qu’un jour, nous méritions cette comparaison, mais il faut d’abord prouver. Nous devons d’abord démontrer que nous avons les bonnes personnes et les bonnes infrastructures pour réussir. Pour être honnêre, rester cette saison en Ligue 2 serait un échec. Saint-Étienne est un club historique, reconnu partout: en France, en Angleterre, en Espagne, au Japon, au Canada.

Les maillots verts sont partout. Le stade et son ambiance sont uniques, vraiment uniques. Avec un tel héritage, une telle ferveur, nous devons être en Ligue 1. C’est une responsabilité envers nous-mêmes, mais aussi et surtout envers les supporters et la ville. Mais en même temps, nous devons rester humbles : aujourd’hui, nous sommes en Ligue 2, avec des adversaires de qualité. Nous devons respecter cela, tout en ayant pour objectif clair de remonter.

La période estivale nous a permis de renforcer le staff et l’effectif avec des profils exceptionnels. Notre réussite dépendra de ce collectif. Nous plaçons notre confiance dans des joueurs ambitieux, car nous le sommes aussi. Lucas Stassin, Zuriko Davitashvili, Agustin Boakye, Ben Old, Chico Lamba, Mahmoud Jaber, Ebenezer Anan… Tous ont en commun cette ambition individuelle et collective. Et peut-être que le moment viendra où, ils auront d’autres projets excitants, ou qu’il sera le moment de se séparer.

Mais aujourd’hui, nous construisons ensemble et voulons faire avancer le club, en gardant une certaine stabilité, essentielle pour revenir en Ligue 1. Nous sommes très fiers des joueurs et du staff, qui travaillent dur chaque jour. On a un actionnaire solide qui nous donne les moyens de construire, même si les moyens seuls ne suffisent pas. Il a pu arriver dans certains clubs que de l’argent soit mal dépensé (rires). Nous avons aujourd’hui la chance de pouvoir développer le club dans toutes ses dimensions.

Si l'’objectif à 5 ans, est d’être dans le top 5 de la Ligue 1? Je ne veux pas donner d’horizon trop précis : 5 ans, 6 ans, peu importe. L’objectif, c’est la montée, puis la stabilisation et la progression. Nous voulons redevenir un club qui compte, de plus en plus fort dans le football français. C’est notre ambition, quelle que soit la durée nécessaire.

On a recruté beaucoup d’experts dans les services supports parce que tout le monde compte, du coach à la personne qui lave les maillots. Il faut une culture du progrès, de la curiosité, de l’ambition. Chaque 1 % compte. Pour réussir, chacun doit être aligné, à tous les niveaux. Si les joueurs donnent tout, le staff aussi doit pousser, être ambitieux et tout donner, et inversement. C’est cet équilibre et cette emulation au sein du club qui créent la performance. 

L’une de nos premières interrogations, fut ce regard très souvent tourné vers le passé : il y a beaucoup de photos d’hier, des aventures européennes, des victoires. Il faut s’en inspirer c’est certain. Mais nous n’avons pas vu le futur dans tout cela. Et nous nous sommes dits : “nous devons trouver l’équilibre entre ce passé et ce futur”. Cela nous a marqués aussi, quand nous avons découvert des installations de qualité, mais trop cloisonnées. Nous avons ouvert les espaces, fait tomber des murs et mis du verre partout pour que tout le monde se voie et se parle.

Nous voulons créer de la connexion. Les entraîneurs, analystes, kinés, étaient dans trois salles différentes. Désormais, tout le monde partage un grand espace commun. Cela change l’énergie. La deuxième étape portera sur les infrastructures physiques : salle de musculation, espaces de rééducation, lien entre la formation et les pros. Nous voulons un lieu qui inspire l’avenir, pas seulement la nostalgie du passé. L’histoire du club est magnifique, mais notre devoir, c’est d’écrire le prochain chapitre."

 

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