Notre gai Luron dans Libération

23/07/2020
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Romain Hamouma se confie dans Libération à paraître demain. Extraits.

"Le foot est un sport populaire, qui rassemble les gens : il est vivant. Sans public, c’est la petite mort du sport. Comme un deuil. Même dans le déroulé du jeu, c’est différent. Parce que le fait d’être poussé change la donne. Le soutien du public peut par exemple vous donner l’envie et l’énergie de pousser une course et transformer une action. Si le nombre de victoires à l’extérieur a explosé dans les championnats qui ont repris à huis clos après le confinement, ça veut bien dire que ça change le jeu. Et sans public, l’intensité est bien moindre – on peut le voir facilement. Après, tu es footballeur professionnel donc tu joues. Mais ce n’est pas la même chose. Et je comprends les supporters.

La tension avant un match se savoure, bien sûr : un truc qui s’intensifie jusqu’au coup d’envoi, ça monte, ça monte et... Personnellement, je me suis toujours interdit d’avoir des routines de superstitions : je ne veux pas en être prisonnier et si tu gagnes, tu peux être tenté de... En revanche, j’ai une routine de pro, le strapping si besoin, les chaussures... Un chemin jusqu’au match : je m’échauffe plus qu’avant, par exemple. Après, je suis du genre détendu. J’aime bien rigoler, peut-être pour désacraliser le moment. D’autres non : mine de rien, un vestiaire peut être tendu avant un match. Moi, je ne veux pas me retrouver figé dans quelque chose.

Quand Saint-Etienne a disputé la finale de la Coupe de la Ligue en 2013, on chantait dans le bus en arrivant au Stade de France. Le club n’avait pas disputé de finale de Coupe depuis trente ans, le match avait une signification énorme à tous les niveaux et nous, on chantait dans le bus ! J’ai traversé les divisions, connu le monde amateur et le monde pro : j’ai retrouvé ce truc de vestiaire à tous les étages. Un vestiaire dépend des hommes qui y vivent, pas du niveau où ils évoluent. En 2013, à Saint-Etienne, on était une quinzaine à jouer au tarot. Même Brandao…

Ce n’était peut-être pas le plus élégant, les gens moquaient sa technique. Il se faisait aussi siffler par rapport à des histoires précédentes mais c’était un joueur décisif, chiant pour l’adversaire, qui montait les coudes dans les duels. Un joueur de foot. Surtout, il était très, très costaud là-haut. Il avait ce qu’on appelle «la bulle» ; une capacité exceptionnelle à s’isoler du monde extérieur. Quelque part, Brandao incarne le foot pro. Personne ne l’a jamais entendu se plaindre. Il vient en Europe pour gagner sa vie, il bosse. Et il ne dit rien."

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