Linganzi revient sur ses vertes années

15/02/2014
bookmark bookmark
share share

Evoluant à Gillingham (D3 anglaise) depuis juin 2013, l'ancien milieu de terrain de l'ASSE Amine Linganzi (24 ans) revient sur ses vertes années dans un intéressant entretien paru sur le blog kick-off.

 

"Quand j’étais à Cannes, j’avais plusieurs propositions. Sauf que le club les cachait un peu pour me garder (rires). L’entraîneur est venu un jour me dire les clubs intéressés. On a parlé, il m’a conseillé. J’avais l’occasion de faire un essai à Marseille. Nice était dans le coup aussi, mais il y avait une rivalité avec Cannes. Mes coéquipiers ne les aimaient pas et je les trouvais trop arrogants. Saint-Etienne, je ne connaissais pas trop, mais je voyais les Feindouno, Piquionne, j’aimais bien cette équipe. Je savais aussi que le climat, ce n’était pas ça (rires). J’avais bientôt 17 ans et j’ai signé comme aspirant, en intégrant le centre de formation.

 

"Je mets toujours beaucoup de temps à m’adapter. J’ai mis bien trois ou quatre mois, mais le club ne m’a pas mis de pression, même au niveau scolaire. Au foot, chaque année ils faisaient un bilan. Moi, c’était du genre : « Amine, ça va, mais tu es un peu nonchalant. » Ma mère me mettait une pression pour l’école. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs qui m’aimaient beaucoup. Ils appelaient ma mère pour dire : « Amine fait-ci, fait-ça, etc. » Bon, j’ai arrêté à 18 ans quand ils m’ont proposé un contrat professionnel de trois ans.

 

Dans ma formation, ils ont vraiment mis l’accent sur la technique. En France, on avait souvent l’image de Patrick Vieira. Moi et Guilavogui, on était assez similaire, donc ils avaient accentué notre progression sur le style de Vieira. Dans le jeu, le ballon devait passer par le milieu et on orientait. C’était parfait, tu ne pouvais que progresser. Sauf qu’à l’époque, j’étais très, très têtu (rires). J’avais déjà mon caractère. Je n’avais peut-être pas le bon exemple, mais vu qu’on était du même coin, j’étais souvent avec Gigliotti. Il m’a pris sous son aile quand j’étais dans le centre, autant dans ma vie d’homme que de footballeur. 

 

Laurent Roussey voulait vraiment me faire progresser au milieu de terrain avec Blaise. A l’époque, les entraîneurs nous parlaient souvent de Blaise pour son activité physique. Mais ça, c’est un don. Quand tu as 19 ans, tu dois réaliser ce dont tu es capable et tu ne peux pas courir comme Blaise ! Tu compenses par autre chose. J’avais quand même un bon petit gabarit, donc je jouais sur ça. Pour l’anecdote, Ilan me disait : « Sers-toi de ton corps ! » J’ai fait quelques apparitions. Malheureusement, avec les blessures et le changement d’entraîneur, ça a été très, très compliqué. Quand Alain Perrin est arrivé… Tu pouvais échanger avec Roussey, il était calme, proche de ses joueurs. Il avait même un rapport paternel avec moi. Avec Perrin, l’ambiance était un peu plus froide. Pour donner un exemple, avec Roussey, j’aimais bien faire des centres à Manu Rivière après les entraînements pour qu’il mette des reprises. Avec Perrin, c’était « Non, vous arrêtez tout, rentrez aux vestiaires. »

 

Le problème aussi, c’est que j’avais un petit orgueil. C’était peut-être l’insouciance d’un jeune professionnel, mais je croyais que j’allais tout casser. J’ai appris à taire mon orgueil seulement quand je suis arrivé en Angleterre. Qui m’a impressionné ici ? Le problème, c’est que j’ai commencé quand Feindouno est parti. C’est un artiste. Je ne veux pas dire que c’est un talent gâché, mais il aurait pu faire beaucoup mieux. Il avait vraiment des qualités…. Quand il voulait, il était exceptionnel ! Blaise, c’est un mec très, très simple. Il ne se prend pas la tête, jamais un mot plus haut que l’autre. Techniquement, il a progressé, surtout depuis son arrivée à Paris. A Saint-Etienne, il était dans les tâches défensives. Ce ne sont plus les mêmes joueurs si tu compares ! Gomis ? Honnêtement, c’était un exemple. Il a énormément, énormément bossé. S’il en est là aujourd’hui, c’est uniquement grâce à lui. Il a bossé comme un chien. Ça a inspiré Manu Rivière."

Potins
26/09 10:18
Montpellier sera diminué contre Sainté
26/09 09:23
Khazri chez Antonetti et Aiki ? (2)
26/09 08:17
Krasso aime beaucoup Stassin
26/09 08:03
On va à Paris avec ambition
25/09 23:14
Stassin roi des buteurs en 2025
25/09 20:59
Gabin Sabathié de retour dans la cité du gant
25/09 16:37
Un Sainté-OM servi à l'apéro dans le Chaudron
25/09 11:44
Sébastien Pérez quitte Cannes
25/09 07:22
Daf envie Horneland
25/09 07:06
A la perte de balle, on est en difficulté
Articles
24/09/2025
Ils tournaient beaucoup
21/09/2025
Stressant mais plaisant
14/09/2025
Dans la moitié adverse
01/09/2025
Ouvrir les blocs bas
24/08/2025
Pas assez d'envie
21/08/2025
Duffus : un speed dating réussi
17/08/2025
Du plaisir à jouer ensemble
17/08/2025
Richard Coeur de Sainté
10/08/2025
Des choses prometteuses
05/08/2025
Les douze travaux de Gazidix

Partager