Bathenay revient sur ses vertes années

30/07/2019
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Dans une longue interview accordée cette année au site parisien Virage et dénichée par notre fidèle potonaute mononoké, Dominique Bathenay est revenu ses vertes années. Extraits.

"A 5 ou 6 ans, j’ai quitté l’Ain pour l’Ardèche. Mais, comme supporter… j’étais supporter de rien. Du petit club où je jouais ! Mais l’équipe phare alors, c’était Saint-Etienne, pas Lyon. Même si Lyon avait de grands joueurs. A 14 ou 15 ans, j’étais plutôt attaquant. Quand j’étais petit, j’étais attaquant et gardien de buts. On pouvait passer d’avant-centre en pupilles à goal en minimes – U10, U 12. J’ai toujours aimé jouer à tous les postes. Le joueur que je préférais, c’était Beckenbauer. En 1966, il jouait milieu. C’était un joueur élégant et technique.

Quand je suis arrivé à Saint-Etienne, il y avait beaucoup de vedettes. Salif Keita. était encore là. Il y avait de bons joueurs, Georges Bereta, qui était en équipe de France, il y avait Jean-Michel Larqué, qui était un peu plus jeune… Robert Herbin. Il y avait Albert Batteux, quand même, comme entraîneur. Mais Salif Keita, c’était LE joueur différent. A Sainté, j’ai joué à presque tous les postes déjà, pas que milieu. Ailier gauche, latéral, stoppeur… Mais j’étais un défenseur assez offensif.

Dominique Rocheteau était à part. Il est resté longtemps célibataire, il avait les cheveux longs et bouclés, il avait ce jeu d’attaquant un peu atypique alors. Il n’y avait aucun problème lié à la starification de Rocheteau avec les autres joueurs. On a partagé la même chambre à Saint-Etienne, au centre de formation. On ne se disait pas grand-chose. C’était bonjour, bonsoir, tiens, tes parents ont rappelé, il faut que tu les rappelles… J’exagère mais c’était un petit peu ça. On était plutôt taiseux.

A Saint-Etienne, plusieurs joueurs sont partis en 1978. On était parmi les premiers contrats à temps et on arrivait en fin de contrat. Après, il y a eu des discussions… Et comme toujours, celui qui est déjà dans la maison, on pense qu’il est bien gentil et va rester à sa place… « Sois bien content de ce qu’on te donne. »

Saint-Etienne, il y a eu une période où ils ont commencé à gagner beaucoup d’argent. Les premières diffusions télé, le marketing commençait. C’était peut-être le premier vrai club pro, mais on arrivait en fin de contrat… maintenant, on discute. On n’est plus les petits garçons qu’on était à 18 ans, quand on signait nos premiers contrats. Jean-Michel Larqué a fait le forcing pour que signe à Paris. Je ne pense pas que les Stéphanois m’en aient voulu d’être parti. On me dit plutôt merci, là-bas, dans les rues.

Je n’ai pas lu le bouquin de Larios. Ce qu’il raconte sur le dopage ? De quoi il veut parler ? Il parle de lui ? Tous ces trucs à polémiques, ça sert à rien… On a toujours l’impression que ces choses-là sont organisées… alors que rien n’est organisé. Il y avait moins de contrôles et moins de produits interdits. Parler de ça ne sert à rien. Bon, lui, si ça lui permet quelques rentrées… Après, on l’a dit aussi pour les Hollandais. On l’a dit aussi des Allemands. Si prendre des vitamines à l’époque, faire une cure de vitamines, c’était se doper, alors oui.

Nous, à Sainté, on était pris en charge. Quelqu’un s’occupait des affaires, des chaussures, on avait le sauna, un kiné et un docteur à temps plein, des baignoires thalasso, des terrains synthétiques… On était les premiers à faire les déplacements en avion. A Paris, il n’y avait rien. Si, il y avait une équipe, des joueurs, et des bons mecs. Heureusement, parce que sinon…

A Sainté, on était quatre à fumer. Osvaldo Piazza, Patrick Revelli, Robert Herbin et moi. C’est pas bien, c’est pas bon pour la santé, tout ce qu’on veut. Il n’y a pas si longtemps, on fumait partout, dans les bus, les avions… mais c’est compliqué pour les joueurs aujourd’hui, ils sont traqués, filmés tout le temps. Quand on me demande comment j’aurais fait si j’avais joué aujourd’hui… je me dis, quelle vie.

Le match du PSG qui m’a le plus marqué, c’est la première finale victorieuse en Coupe de France, contre les Verts. Ça faisait quatre ans que j’étais à Paris, on n’avait rien gagné. Même si on commençait à se retrouver dans les cinq premiers. J’avais galéré. A Saint-Etienne, j’avais démarré et j’avais gagné tout de suite. Doublé, finale de coupe d’Europe… Là, c’était plus difficile. Alors celle-là, je l’ai appréciée. Beaucoup."

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