Cuervo en a pleuré

17/05/2025
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Dans la dernière édition de la Pravda, Philippe Cuervo (55 ans) revient sur son 128e et dernier match sous le maillot vert, le 24 mai 1997 dans le Chaudron contre Troyes (0-0). Extraits.

"Si on ressent-on un trop-plein de pression quand on est joueur et que l'on doit sauver un club comme l'ASSE d'une relégation ? Jamais de la vie ! On a rêvé, petit, de jouer dans un tel club. Pour un footballeur, il n'existe pas de plus bel endroit que le stade Geoffroy-Guichard. Les joueurs seront portés par le public ce soir. Et pas seulement. Ils seront des centaines de milliers à les soutenir partout en France, et même dans le monde. Dans ce type de match à tension, tu ne joues donc pas que pour toi. On pensait tous que c'était mort pour le maintien et ils ont redonné espoir à tout un peuple vert en gagnant le derby, puis à Reims. Ils doivent aller au bout d'eux-mêmes. C'est un devoir. Comme de ne pas jouer ce match avant dans sa tête.

Quand j'ai joué joué contre Troyes pour le maintien en D2, j'ai couru partout, comme un dératé. J'étais enragé, prêt à jouer jusqu'à la mort, s'il le fallait. C'est ce qui s'est passé. Quand j'ai été remplacé à la 83e minute, j'étais mort de mort. Et j'ai craqué. Avant de sortir, je me suis agenouillé et j'ai embrassé la pelouse en pleurant. C'était instinctif. Je savais que je venais de disputer mon dernier match avec les Verts. Moi, qui n'étais pas un surdoué du football, j'avais eu cette chance immense de porter le maillot stéphanois et de vivre cette sensation incroyable qu'un joueur ressent quand il joue dans le Chaudron. C'était comme si je quittais quelqu'un que j'aime profondément.

J'ai perdu mon père à l'âge de 13 ans et ma mère au cours de ma première année au centre de formation. J'avais 16 ans et les Verts sont devenus ma famille. Il était donc impensable pour moi qu'ils aillent en National. Didier Thimothée et Dominique Aulanier ont touché le poteau, en première période. Jérémie Janot nous a sauvés par deux fois, en seconde. On a fait 0-0 et c'est le Troyes d'Alain Perrin qui est descendu. Alors qu'il n'y avait même pas 12 000 personnes, l'ambiance était dingue, au coup de sifflet final. Christophe Lagrange a couru se pendre aux grillages et moi, j'ai quitté le club, pas en beauté, mais avec le sentiment du devoir accompli. Au Verts de faire le boulot, ce soir."

 

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