Face à une situation qu'il a qualifiée de grotesque et ubuesque, Claude Puel est apparu fier de ses troupes et toujours aussi combatif lors de la conférence de presse de fin de matinée :

"Je ressens un peu de fatigue mais pas de symptôme important. Je reste actif avec mon staff. C’est particulier de vivre le match par procuration. Il y avait un décalage entre ce que je voyais et la réalité de 45 secondes. C’était très particulier. On est en direct avec les images pas vraiment en direct. Tout est hors norme dans cette situation.
On a eu toujours une politique de prévention très élaborée. On avait déjà eu quelques cas isolés. Mais là c’était de façon exponentielle. La semaine dernière a été très particulière. J’ai dû arrêter la conférence de presse vendredi, car des cas se déclaraient d’heure en heure. Au fur et à mesure on devait s’adapter aux différents manques, changer et adapter l’équipe. J’ai été déclaré positif samedi matin. C’était compliqué de communiquer car on devait ‘adapter en permanence. Le docteur de la Fédération nous disait qu’il y avait un règlement à respecter. Communiquer d’heure en heure sur la situation et chercher à s’apitoyer sur notre sort n’était pas la bonne solution pour préparer une jeune équipe à ce défi. Je voulais que mon équipe et tous les jeunes joeuurs saisissent leur chance. On a été très présents et on a fait un très bon match. Différents éléments nous ont empêché de faire un bon résultat là-bas. On a répondu sur le terrain et en coulisse pour gérer cette situation hors norme. La semaine passée était complètement dingue, et les joueurs et le staff ont été extraordinaires.

On est dans une semaine encore dingue, et on va devoir jouer ce match car certains ne seront plus considérés cas positifs.
Ca impacte les matchs suivants avec des degrés de forme et des reprises progressifs, des risques de blessure pour les joueurs. Certains ont été très impactés par la maladie. On est au cœur de la problématique de jouer ces matchs, disputer un championnat dans ces conditions. Il n’y a aucune équité. On prend des risques avec notre santé. On se retrouve avec 18 positifs, c’est un cluster. On attendra le prochain test PCR, mais c’est une situation complètement dingue. Voilà le grotesque de la situation, les risques sanitaires pris, on nous oblige à jouer alors que le diffuseur ne paye plus les droits TV.
Quand je regarde le contenu de nos matchs depuis 10 matchs... A l’aller on avait au minimum fait jeu égal, on méritait le match nul. On n’est pas récompensé au niveau comptable, malgré l’adversité et les aléas qu’on subit. Quelle que soit l’équipe contre Lyon, je suis persuadé de l’investissement, de la motivation et du contenu de notre match. On est entreprenant, on donne tout.
Les joueurs ont envie d’en découdre quelles que soient les circonstances. Pas question de subir cette situation, de larmoyer sur ce qui nous arrive. On dénonce les faits, mais sur le match on sera bien présent au niveau de la mentalité et de l’investissement.
L’avantage des jeunes joueurs c’est qu’ils ont été élevés au biberon des derbies. Ils répondront présents."