
Tibeuf revient sur ses vertes années
17/01/2021

Comme il l'avait fait il y a sept ans sur notre site, Philippe Tibeuf (58 ans), qui s'est reconverti dans la promotion immobilière de grandes surfaces commerciales, replonge dans ses vertes années dans la dernière édition du Télégramme. Extraits.
"Mon meilleur souvenir de victoire ? Il y a eu un match culte : Nantes - Saint-Étienne, en 1987. Je venais d’arriver chez les Verts. Il y avait une grosse rivalité historique entre les deux clubs. On gagne 3-2, je marque deux buts. C’est mon premier match référence. Il m’a donné beaucoup de confiance pour la suite. Je venais de Monaco et je ne me suis pas imposé tout de suite. J’ai eu un peu de mal à trouver des automatismes, notamment avec Patrice Garande. Notre association n’était pas une évidence au départ.
Il y a un match qui m’a laissé beaucoup de déception : la demi-finale de Coupe de France contre Montpellier en 1990. On perd 1-0, but de Cantona. On n’avait pas produit beaucoup de jeu mais je m’étais surtout fait massacrer par Valderama. On ne lui avait pas sifflé une faute juste avant, ça l’avait vexé et il s’était vengé sur moi. Un attentat ! La trace de crampon m’était restée sur le genou. Ça m’a tué. J’ai boitillé tout le reste du match. Le stade le plus chaud dans lequel j'ai évolué ? Geoffroy-Guichard, forcément. Le public nous poussait, il était toujours derrière nous, même quand on n’était pas bien.
La plus grande injustice que j'ai connue ? Je ne sais pas si on peut parler d’injustice. Il ne faut pas se voiler la face, je suis aussi responsable. Si je ne vais pas au contact avec Marraud, je ne me blesse pas. Lui sort comme un gardien, surtout de l’époque. Mais il s’agit aussi de regarder le contexte. J’étais capitaine, le président me mettait une pression de dingue, on n’avait pas de super résultats. Il n’y avait pas une grosse ambiance dans l’équipe, avec quelques fortes têtes. À l’entraînement, j’en étais même venu aux mains avec un joueur. Certains n’avaient pas un bon état d’esprit. Ça m’affectait.
Dès ce choc avec David Marraud, j’ai su que ma carrière était finie. En plus de la rupture des ligaments croisés, il y avait une rupture du ligament latéral externe, un arrachement de l’insertion du biceps fémoral et un étirement du nerf sciatique poplité externe. Lors de la première intervention chirurgicale, ils ont mal isolé le nerf et quand j’ai commencé la rééducation, la gaine s’est déchirée. En quelques jours, j’étais passé de sportif de haut niveau à handicapé.
Et puis en juin, j’ai été réopéré à Lyon par le Professeur Contais : il m’a sauvé la jambe grâce à une greffe. Il fallait que le nerf repousse d’un millimètre par mois. En décembre, j’ai ressenti pour la première fois des fourmillements : ç’a été incroyable, j’allais pouvoir remarcher ! Aujourd’hui, je peux même aller courir malgré une paralysie partielle de la jambe et une cheville très instable. Il faut juste que je reste sur du plat.
L'entraîneur qui m'aura le plus marqué c'est Raymond Keruzoré à Guingamp parce qu’à Monaco, Lucien Muller et Stefan Kovacs, c’était pas terrible, et à Saint-Étienne, Robert Herbin, j’en attendais beaucoup, mais à l’entraînement il ne faisait pas preuve de beaucoup d’imagination. Tactiquement, ce n’était pas extraordinaire non plus, avec du marquage individuel. C’était assez archaïque !
Le partenaire que j'ai détesté ? Il y en a un à Saint-Étienne. Je peux le dire maintenant, c’est Cyprien. Il avait foutu le bordel dans l’équipe, créé des clans. L'adversaire que je détestais affronter ? Genesio à Lyon. Domenech lui avait donné pour mission de me pourrir la vie. Il ne cherchait pas à jouer au foot, il passait son temps à me donner des coups de coude, à faire de petites fautes. Je le lui avais dit : "C’est comme ça qu’on t’apprend à jouer ? T’as passé une mauvaise journée ?"

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