Pas de coup de pute avec Puel
01/10/2021
So Foot est revenu aujourd'hui sur la fin du passage de Claude Puel chez les vilains. Extraits.
"Au bout de trois années sans titre, ce à quoi le club n’est alors plus habitué depuis 2001, la défiance des supporters et la tension en interne poussent JMA à enclencher une procédure de licenciement pour faute grave début juin 2011. Le 17 juin, le président lyonnais prend sa plus belle plume pour rédiger une lettre de licenciement aux petits oignons. « Vous avez adopté un comportement fautif par une attitude aussi individualiste qu’autoritaire qui, régulièrement, depuis trois saisons, a mis à mal les fondements du club, et donc tant son intérêt que celui de l’ensemble de ses salariés, jusqu’aux plus modestes d’entre eux. »
Le document met sur le dos du technicien les velléités de départ de Karim Benzema et Juninho, un refus de dialogue avec Bernard Lacombe, « dont l’avis aurait pourtant pu vous être utile » ou avec le consultant Serge Griffon, patron de NEOM, société de conseil en management et « transformation » des entreprises. Puel se voit également attribuer la recrudescence de blessures dans l’effectif « dues à un entraînement physique et foncier inapproprié que tous les joueurs et entraîneurs adjoints ont contesté à plusieurs reprises. » Certains mots-clés apparaissent à plusieurs reprises : autoritaire, autocratique, orgueil démesuré...
À en croire un ancien du vestiaire lyonnais sous le règne de Claude Puel, « on sortait d’une année avec Alain Perrin, qui avait compris qu’il fallait nous laisser une certaine autonomie. Il y a eu des dérives même si les résultats restaient bons, avec le doublé coupe-championnat en 2008. Le président a voulu remédier à ce problème de laisser-aller, qui ne pouvait être résolu par Perrin, car on faisait la fête dans les mêmes endroits que lui. Au premier stage, Puel a sucré les chambres individuelles, nous obligeant tous à être par deux. Juni lui a poliment demandé en meeting, dans le vestiaire devant tout le monde, si après avoir tant gagné, ce privilège pouvait nous être rendu. La réponse a été cinglante : "Je suis le patron et toi un joueur, je décide et vous serez désormais par deux en chambre." Au bout de trois jours de règne, il avait perdu Juni et le vestiaire. »
Pour le reste, cet ancien cadre rhodanien s’étonne du contenu des accusations. « Le seul truc aux entraînements, c’est qu’il voulait participer aux exercices avec nous, et cela nous agaçait. Après, il est arrivé une fois que son préparateur physique ait fait des erreurs de calcul des distances de courses, sur les objectifs que l’on devait remplir. Si bien que durant quatre jours, aucun joueur n’a réussi à être dans les temps. Puel pensait qu’on faisait exprès pour faire chier son nouveau préparateur, mais c’est juste qu’il avait calculé des objectifs impossibles à atteindre. »
Assez peu pour étayer l’image de dictateur de Puel. « Il n’a jamais été malhonnête. Il dit ce qu’il va faire et le fait. Avec lui, il n’y a pas de coup de pute ou de mauvaise surprise, il est franc, direct, il fait tout en face. » Et face aux petits salariés qu’Aulas l’accuse par écrit de maltraiter, si l’entraîneur n’est pas le plus chaleureux des hommes, « il est toujours poli et respectueux. » Ce qui étonne les joueurs à l’époque, c’est plutôt l’ampleur des prérogatives du manager, qui vont « jusqu’au choix des plateaux repas »
JMA a remporté son long combat judiciaire contre Puel grâce à un simple e-mail resté sans réponse, retenu par la justice pour justifier l'éviction pour faute grave du technicien. Le mail du 18 mai 2011 est repris quasiment en intégralité dans le délibéré de la cour d’appel de Lyon le 10 février 2015. « Il faut, Claude, que tu me proposes un ultime plan de bataille pour répondre à ce défi (l’obtention de la 3e place en Ligue 1) qui conditionne une partie de l'avenir de l'institution et je souhaite donc connaître le plus rapidement possible ce que tu envisages pour le groupe, pour le staff et pour toi-même. » Le texte se termine par un ordre précis. « Étant en déplacement actuellement, j'attends de ta part un retour par mail que nous pourrions ensuite évoquer ensemble avant la fin de cette semaine. »
L’OL obtiendra finalement sa qualification pour la Ligue des champions, mais faute d’avoir apporté une réponse écrite au courrier électronique de son supérieur hiérarchique direct, Puel se voit débouté de toutes ses demandes, près de 7 M€, aussi bien devant les prud’hommes (mars 2014), qu’en appel (février 2015) et en cassation (juin 2016), les juges estimant à chaque fois que Puel démontre une insubordination manifeste. Et donc la faute grave qui légitime la rupture du CDD. « Depuis, on dit à tous nos adhérents de ne jamais laisser un écrit sans réponse » explique Maître Didier Lacombe, avocat fétiche de l’UNECATEF, le syndicat des entraîneurs."

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