
Quand Domenech traitait les Verts de bourrins
28/09/2020
Dans son papier consacré à la rivalité entre Sainté et Nantes, France Football à paraître ce mardi rappelle une formule de Raymond Domenech qui pête à sourire quand on se remémore le joueur qu'il était.
"Faute d’exister dans les grandes compétitions, le foot français adorait à une époque le débat d’idées. Défense en ligne contre verrou, zone plutôt que marquage individuel, 4-2-4 ou 4-3-3... Même les journaux n’échappaient pas à ces combats, d’un côté un front uni L’Équipe-France Football, de l’autre Le Miroir du Football. Au lendemain de la finale de Coupe 1966 Strasbourg-Nantes (1-0), François Thébaud, le rédacteur en chef du Miroir, avait écrit par exemple: "Le football français n’a qu’un visage : celui de Nantes. Celui de l’intelligence, de l’imagination, de la maîtrise technique, de la correction sans faille, modelé avec amour par José Arribas." Bien sûr, il n’y avait pas qu’une seule façon de (bien) jouer et de gagner, et dix ans plus tard, la fièvre verte avait fait chavirer tout le pays. Saint-Étienne-Nantes incarnait bien, d’ailleurs, cette opposition de styles.
Dans un savoureux dialogue mis en scène par entre Patrick Revelli et Raymond Domenech, le Stéphanois avait ainsi planté le décor : "Deux écoles de foot s’affrontaient." Le Lyonnais lui avait alors coupé la parole pour préciser: "Une école technique et l’autre, de bourrins." D’un côté, donc, puissance, énergie et dépassement de soi, de l’autre, un jeu collectif dominant à merveille le mouvement, les espaces et les zones. On caricature à peine. Si Saint Étienne ne gagna jamais à Nantes entre 1964 et 1987, il devait pourtant y avoir une raison. Dominique Bathenay, ancien mythe stéphanois, reconnaît : "Quand on allait à Nantes, on ramassait...Ça allait trop vite pour nous et à la limite, on savait qu’on allait les regarder. C’est tout juste si on ne les applaudissait pas."
Gilles Rampillon, grande figure nantaise de 1970 à 1982, préfère garder en mémoire "des matches au sommet, engagés, avec une immense ferveur populaire dans les deux stades", ce qui entre deux équipes ayant pesé quinze titres sur vingt de 1964 à 1983 paraît la moindre des choses. L’identification à chaque camp n’était pourtant pas la même, comme le suggère Jean-Michel Larqué : "Les mercredis de Coupe d’Europe, les supporters de Marseille, Bordeaux ou Paris devenaient supporters de Saint-Étienne le temps d’un match. Ceux qui ont passé la cinquantaine se souviennent encore des soirées télé avec leurs potes qu’ils ont vécues grâce à nous. » Un jour, le jeu à la nantaise a disparu. La fièvre verte, elle, avait fini par retomber bien avant."
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