Les amours de Naulleau

14/01/2010
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Ancien attaquant du FC Vaucresson reconverti en tacleur chez Ruquier, Eric Naulleau évoque son amour des Verts dans le dernier numéro du bimestriel Surface.

 

"A 14 ans, il n'y avait rien de plus important pour moi que le match à venir de Saint-Etienne. Je me souviens d'avoir regardé le 17 mars 1976 le match des Verts contre le Dynamo Kiev dans le noir absolu. J'habitais à Garches à l'époque et ce soir-là, à la maison, tout le monde dormait. Je regardais ça comme une tragédie antique, ça cisaillait de tous les côtés mais les joueurs n'arrêtaient pas de courir. Quand Rocheteau marque le troisième but, il y a un retournement de situation invraisemblable, comme dans une tragédie de Shakespeare. Toute ma chance était recouverte de posters de joueurs de l'AS Saint-Etienne : de Rocheteau à Platini, en passant par Piazza. Sans oublier les vignettes Panini que je collectionnais depuis l'enfance avec une application absolue. Chaque année, mon obsession, c'était de trouver suffisamment de joueurs pour finaliser la page consacrée aux Verts. J'avais du mal à trouver la vignette de Robert Herbin : ça nécessitait beaucoup d'échanges avec mes camarades avant de mettre la main dessus.

 

De tête, je peux reconstituer l'équipe de Saint-Etienne des grandes années parce que ça ne bougeait pas. Aujourd'hui, on est entrés dans le domaine du capitalisme. Sans être nostalgique d'une époque révolue, d'un point de vue éthique, je trouve que ça devient excessif. Un joueur peut faire le match aller avec une équipe et le match retour avec une autre ! Dès qu'un jeune joueur bien formé par nos clubs se fait repérer, il file en Angleterre. Le championnat anglais est vachement agréable à regarder avec toutes ses constellations de stars mais c'est devenu un milieu où le pognon parle souvent plus fort que le jeu. D'une manière générale, je suis assez d'accord avec Platini, je crois qu'un peu de moralisation ne ferait pas de mal.

 

Aulas est entré de plain pied dans cette nouvelle ère où règne le capitalisme. Lyon s'inscrit depuis quelques années dans une ligne très anglaise : le club est par exemple côté en bourse. Même quand Aulas dit des choses censées, on n'a pas envie d'être d'accord, tellement il est antiptahique. C'est un peu comme Claude Allègre, il est tellement cassant qu'on n'a qu'une seule envie, celle de le contredire. Et puis bon, quand on est supporter de Saint-Etienne, on ne peut pas supporter le président de l'OL : ce sont les fondamentaux."

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