Dans la dernière édition de France Football, de nombreuses personnalités expliquent que leur amour du foot vient des Verts.

Laurence Jenkell (sculptrice) : "J’ai appris à aimer le foot avec les Verts de 1976, j’avais onze ans. Puis il y eut le France-Allemagne de 1982. Mon frère et mon père étaient des passionnés, et je suivais. Voir la tristesse des joueurs français à Séville, ce fut déchirant. Déchirant et attachant."

Nadine Morano : "Platini était notre idole à Nancy, l’image de marque de la région. Platini et ses coups francs. Mon frère et tous ses copains du foot cherchaient à l’imiter. Puis il y a eu Rocheteau et les Verts. On chantait leur chanson au lycée."

Pierre Ménès : "Saint-Etienne/Kiev, printemps 1976. Depuis que j’étais né, le football français, ce n’était rien. Je regardais la télé en noir et blanc dans le lit, avec mes parents. C’est ce match qui a tout débloqué."

Xavier Bertrand : "Le foot est le seul sport qui réunit souvenirs d’enfant et émotions d’adulte. Footeux dans l’âme depuis que je suis tout petit, j’éprouve le même plaisir à jouer avec mon fils de cinq ans et demi et à me souvenir des matches des années 70, comme celui des Verts contre le Dynamo Kiev. A un moment, Blokhine part vers le but stéphanois et tout le monde pense que le match est plié. Mais un défenseur intervient et initie une action qui aboutit à un but. Le lendemain, dans la cour, tout le monde voulait être celui qui a remonté le ballon."

Pierre Gagnaire : "En 1963-1964, les joueurs de Saint-Etienne (Tylinski, Polny, Mekhloufi, Sbaïz) venaient toujours déjeuner dans le restaurant de mon père avant les matches. Pour un gamin de douze ans, c’était un rêve que de voir ses idoles d’aussi près ! Je trainais dans l’arrière-salle et en cuisine, n’osant pas trop m’approcher de ce groupe, mais je ne ratais pas une miette de ces tablées. Ils mangeaient toujours la même chose : du jambon blanc, du riz blanc et de la confiture. Du moins c’est ce que pensait leur entraîneur Jean Snella, car j’en surprenais certains qui n’hésitaient pas à se cacher vers la plonge pour siffler des bières au nez et à la barbe du staff de l’ASSE."

Marc Madiot : "Le foot, c’est ce qui rassemble une ville, un département, une région. Parfois tout un pays comme ce fut le cas avec les Verts. J’étais interne dans un lycée agricole de Laval. Dans le dortoir, on avait les oreillettes et on écoutait dans le noir les matches de Coupe d’Europe de Saint-Etienne, les exploits de Piazza, Revelli, Lopez, consorts. Et à chaque but, ça explosait. Plus de trente ans après, les images les plus nettes qui me restent sont celles que j’ai vues à la radio."

Vincent Tong-Cuong : "Je revois l’égalisation de Rocheteau à la dernière minute de la finale de Coupe de France PSG/Saint-Etienne. On était dans le salon avec toute ma famille. L’incroyable scénario ! C’était la dernière saison de Platini à Saint-Etienne avant d’aller à la Juve."

Xavier Court (co-fondateur de vente-privee.com) : "Il y a trente ans, j’ai eu la chance d’aller avec mon père à Geoffroy-Guichard et j’avais des étoiles dans les yeux. Comme il s’occupait de la communication de Manufrance, je pouvais voir les joueurs. J’ai vécu cette joie avec mon fils de quinze ans, que j’ai emmené à Geoffroy-Guichard : j’ai vu les mêmes étoiles dans ces yeux. J’aime le foot pour cette relation entre un père et son fils que l’on retrouve dans peu de choses."

Bruno Solo : "J’ai assisté à la finale de la Coupe d’Europe entre Saint-Etienne et le Bayern Munich en 1976. J’avais onze ans, j’étais à Paris. Mon prof de gym était très pote avec Robert Herbin. Quand il nous a dit ça, on lui a lancé : « Vas-y, ramène nous là-bas, à Glasgow. »Il nous a eu dix places pour la finale. Je suis parti avec ma classe assister à cette rencontre, hélas on a vu les poteaux carrés."